La Nied française marque la limite communale entre Lemud et Bazoncourt. D'une longueur totale de 96,7 km, elle prend sa source dans la commune de Marthille, traverse 47 communes françaises, puis poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Sarre[3]. Sur cette rivière se trouve le moulin de Bazoncourt qui est, entre autres, un site d’observation ornithologique : Héron cendré (Ardea cinerea), Hirondelle rustique (Hirundo rustica), Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes).
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Nied, peut être consultée sur un site spécial géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Nied était jugé moyen (jaune)[Carte 2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 782 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « M.n.l. », sur la commune de Goin à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 678,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,3 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Lemud est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (56,4 %), prairies (31,7 %), zones urbanisées (9,4 %), forêts (2,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
1404 : Lemeu ou Lemen
1631 : L'Esmud
1779 : Le Mud
1793 : Lemud
1915-1918 : Mud
1940-1944 : Ulmen
Nota : en Indonésie, le terme Lemud désigne le moustique.
Histoire
Le village dépendait du comté puis duché de Bar (enclavé dans le pays Messin) qui s’étendait jusqu’aux portes de Metz. Il faisait partie en 1404 du fief des Hungre, puis en 1682 du fief de Tournielle. En 1742, le village appartenait à la famille Georges, alors seigneurs de Lemud[16], dont descend le graveur Aimé de Lemud.
Sur la carte de Cassini, vers 1750, le nom du village s’écrit « Lemeu » et il est déjà aussi peu boisé qu’aujourd’hui.
Le , le 2e corps de l'armée de Lorraine commandé par le général Frossard bat en retraite vers Metz après la perte de la bataille de Forbach-Spicheren. Il passe la nuit du 9 entre Rémilly et Lemud. 25 000 soldats, 5 000 chevaux, 72 canons et 18 mitrailleuses traversent le village le [17].
Une inondation a eu lieu en avril 2007 dans le centre du village. La précédente eut lieu en et fut plus haute.
Hervé Senser a parrainé Bruno Mégret (MNR) lors des élections présidentielles de 2002 (J.O. Numéro 84 du ).
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2022, la commune comptait 524 habitants[Note 3], en évolution de +14,66 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Chapelle-oratoire Notre-Dame-de-Beaumé sur le chemin de Lemud, ancien lieu de pèlerinage le Vendredi saint.
Au moins quatre calvaires sont présents sur la commune. Le calvaire de la rue du Stade porte les inscriptions suivants « O CRUX AVE SPES UNICA », ce qui signifie « Salut, ô Croix, notre unique espérance ». Il s’agit du début de la 6e strophe de l’hymne Vexilla regis composé par Venance Fortunat au VIe siècle.
François-Sébastien George(s), seigneur de Lemud, né vers 1717 à Pont-à-Mousson, marié le avec Barbe-Françoise-Victoire de Vaux à Saint-Mihiel et décédé le , fils de Noble Didier, seigneur de Lemud, conseiller du roi et procureur sub-délégué au bailliage de Pont-à-Mousson, professeur de droit coutumier de la dite Université et de Marie Anne Royer.
Héraldique
D’azur à la fasce d’argent, chargée d’un croissant d’azur entre deux croix pattées de gueules, accompagnée de trois abeilles d’or.
Pour approfondir
Bibliographie
De nombreuses informations sur la commune proviennent de l’ouvrage « Lemud » de Jérôme MICELI (en préparation).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )