Né dans une famille de tradition catholique, son père Jean, ingénieur des Arts et métiers et de l'École navale, est directeur de société. Il est marié à Marie-Odile Schibler.
Christian Pierret opte pour des études de sciences économiques à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il obtient le diplôme d'études supérieures en 1970[1]. Il est plusieurs fois lauréat du concours général de la faculté des sciences économiques de Paris. Élève de l'ENA (promotion Charles de Gaulle (1972)), il y fonde une section CFDT correspondant à sa sensibilité de catholique social. À sa sortie de l'ENA, il est affecté au ministère de l'Économie de 1972 à 1976, puis à la Cour des comptes de 1976 à 1978.
Réélu maire de Saint-Dié-des-Vosges à la suite des municipales de 2008 lors desquelles sa liste l'a emporté avec une courte avance au second tour (50,87 % des voix), sa victoire est annulée en octobre par le tribunal administratif de Nancy après le dépôt d'un recours par les élus de l'opposition, qui reproche à la municipalité sortante une promesse de remboursement d'un trop perçu de charges locatives, faite à quelques jours du premier tour, à 600 familles, ce qui a pu fausser les choix électoraux de ces habitants[5]. Christian Pierret fait appel de cette décision, laissant au Conseil d'État un délai de six mois pour une décision définitive. Le , l'institution confirme la validité du scrutin[6].
Au printemps 2010, la décision de Christian Pierret, prise sans concertation[7], de supprimer une école publique de quartier[8] a été critiquée par les syndicats et les partis politiques de tout bord. Face à la pression de la rue et à la remontée de l'affaire dans la presse nationale[7], il doit revenir sur sa décision.
Dans une interview d', Christian Pierret annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections municipales de mars 2014 et qu'il ne briguera pas d'autres mandats politiques[9].
Lors des élections municipales de 2014, la liste socialiste, qu'il soutient, arrive troisième du premier tour, ne remportant que 17,41 % des voix[10]. Une semaine plus tard, à l'issue du second tour, la ville de Saint-Dié bascule à droite[11] et Christian Pierret cède son siège à David Valence.
Gouvernement Lionel Jospin
Réélu député lors de la « vague rose » de 1997, il démissionne aussitôt à la suite de sa nomination le comme secrétaire d'État chargé de l'Industrie[12], chargé notamment du suivi de la mise en conformité an 2000 des applications informatiques en France. En , il est négociateur, sous l'autorité du Premier ministre, de la conférence intergouvernementale de Paris précédant à la signature de l'accord de Londres sur les brevets européens.
« Social démocrate modéré »[13], proche des idées de Dominique Strauss-Kahn[14], il souhaite être candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2011, en défendant des priorités programmatiques telles que l’énergie ou l’innovation[15]. Mais il ne parvient pas à obtenir assez de parrainages de maires de villes de plus de 10 000 habitants, nécessaires pour se porter candidat à la primaire[16].
Détail des mandats et fonctions
Fonctions gouvernementales
- : secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, chargé de l'Industrie
- : ministre délégué à l'Industrie, aux Petites et Moyennes entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et à la Consommation, auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Vice-Président du Groupe Accor (1993-1996) (2e groupe Hôtelier mondial) chargé du juridique, du fiscal, des fusions et acquisitions. Chargé de la gestion de la Compagnie Internationale des Wagons lits
Président du think tank énergies « Vista », think tank français sur les sujets énergétiques
Engagement scientifique
Christian Pierret a fondé en 1990, le Festival international de géographie se basant sur la légitimité de la ville de Saint-Dié dans ce domaine (« marraine de l'Amérique »). C'est devenu depuis un évènement annuel et international reconnu où la communauté scientifique est au rendez-vous. Par son action et son influence nationale et internationale, Christian Pierret, en tant que Président-Fondateur a réussi à imposer ce rendez-vous annuel où thèmes après thèmes est fait un état des lieux de la planète. Ce rendez-vous permet de s'appuyer sur la géographie afin de faire le lien entre les questions soulevées par les autres sciences humaines que sont l'économie, l'écologie, la géopolitique… Dans un souci de vulgarisation et d'enseignement, il a veillé à ce que ce festival scientifique soit accessible à tous les publics.
Dans la continuité de son engagement initié par la création de ce rassemblement scientifique et culturel, Christian Pierret est membre aujourd'hui de la Société de géographie et du Comité national français de géographie.
Carrière privée
Après son échec aux législatives de 1993, il entre alors au groupe hôtelier Accor, dont il devient vice-président exécutif.
Christian Pierret est actuellement avocat international au sein du cabinet August & Debouzy.
Il siège au conseil d'administration des sociétés Deinove[1], Pharnext et Abivax.
Affaires judiciaires
À partir de la fin des années 1980, Christian Pierret fait l'objet de plusieurs procédures, pour lesquelles cinq non-lieux et trois relaxes sont rendus. Il s'agit notamment des affaires suivantes :
Affaire des pompiers de Saint-Dié. Soupçonné d'avoir donné son aval à une décision permettant à trois sapeurs-pompiers d'être rémunérés pour des gardes fictives par des vacations forfaitaires sur le budget de la ville (les trois hommes, dont l'un était chef des services techniques de la ville et un autre l'ex-secrétaire général de la mairie, touchaient des sommes injustifiées et disposaient de lignes téléphoniques dont la municipalité réglait l'abonnement et les communications)[17], Christian Pierret est relaxé par le tribunal correctionnel de Saint-Dié en [18].
ARDIES. Jugé pour détournement de fonds publics dans l'affaire de l'ARDIES, agence paramunicipale de développement industriel économique et social, présidée par son ancien directeur de cabinet à la mairie de Saint-Dié, Christian Pierret est relaxé par le tribunal correctionnel de Nancy le [19].
Lyonnaise des Eaux et Sogest. Le , Christian Pierret est relaxé par le tribunal correctionnel de Nancy des accusations de corruption et complicité d'abus de biens sociaux dans l'affaire concernant l'emploi de collaborateurs par la Lyonnaise des Eaux à la suite de la concession de la distribution et le traitement de l'eau par la ville à sa filiale, la Sogest[20]. La relaxe a été prononcée à la fois pour des raisons de fond et de prescription des faits[21].