Dès la fin du XIVe siècle, on trouve des traces de relations entre les Français et les Roumains, avec le combat de Jean Ier de Bourgogne aux côtés des Valaques contre les Turcs lors de la Bataille de Nicopolis. Les échanges se poursuivirent avec la présence de marchands français dans les principautés roumaines, tel Pierre Lescalopier en 1574, et aussi de majordomes, gouvernantes et précepteurs français auprès des familles de la noblesse roumaine, ou encore de secrétaires français auprès des princes régnants moldaves et valaques, ainsi que d'étudiants roumains à Paris, en constante augmentation du XVIIe au XIXe siècle.
Au milieu du XVIIIe siècle, le diplomate Claude-Charles de Peyssonnel, consul de France à Smyrne, proposa l'ouverture d'une représentation française auprès des Principautés roumaines, mais ce n'est qu'en 1798 que furent ouverts un consulat général à Bucarest et un vice-consulat à Iași.
L'actuelle « Résidence de France » à Bucarest fut, dès 1889, le siège de l'ambassade. Elle servait aussi de résidence à l'ambassadeur. Construite une dizaine d'années après l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, elle était d'abord louée. En 1919, l'État français s'en porta acquéreur pour un montant de 400 000 francs. Mais la bâtisse devenant trop exiguë au fil du temps, un hôtel particulier jouxtant la légation fut achetée en 1938 par le gouvernement roumain pour y abriter les services de l'ambassade. Le bâtiment, qui avait été construit en 1873 et agrandi en 1889 par l'architecte Carol Benis, appartenait à Ion Marghiloman, père d'Alexandru, qui fut Premier ministre[2]. La décoration intérieure, meubles, tapis, soies et tentures, fut confiée au cabinet d'architectes parisien Krieger.
La période 1989-1991 fut en revanche, à la suite de la chute de la dictature et du rideau de fer, une période d'intense activité notamment au niveau du consulat et des attachés commerciaux et culturels, avec le rétablissement de la démocratie, de l'économie de marché, des relations culturelles libres et de la libre-circulation des biens et des personnes ; durant cette période, c'est le président français Mitterrand qui rendit une visite d'État à son homologue roumain Ion Iliescu[4].
Peu après l'entrée de son pays dans l'Union européenne en 2007, le présidentBăsescu, en , déclara prioritaire la politique étrangère de son pays avec, à égalité, la France et les États-Unis.
Depuis la loi du [18] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français d'une circonscription recouvrant la Moldavie et la Roumanie élisent pour six ans trois conseillers consulaires. Ces derniers ont trois rôles :
ils sont des élus de proximité pour les Français de l'étranger ;
↑Bucarest, un siècle d'architecture civile, de Cezara Mucenic.
↑Mihai Coman, « Naissance d'un contre-mythe. Les mythologies du discours médiatique. La Roumanie, décembre 1989, dans la presse
française », Réseaux, vol. 11, no 59, , p. 107-118 (lire en ligne).