1923 : Renommé 12e régiment de tirailleurs coloniaux
1926 : Redevient 12e régiment de tirailleurs sénégalais
1939 : Dissolution le , recréation le 15 du mois
1940 : Dissolution
1944 : Recréation du 12e régiment de tirailleurs sénégalais
1946 : Dissolution
Historique des garnisons, combats et batailles du 12e RTS
Entre-deux-guerres
Le régiment est créé le [1] ou le en Turquie, par fusion des 124e, 129e et 130e BTS déployés dans l'ancien empire ottoman depuis octobre 1918[2]. Il participe à l'occupation de la zone neutralisée des détroits de la région de Constantinople. Il mène des opérations de gestion des camps de transit de réfugiés de la guerre civile russe à Lemnos, Gallipoli, Monib-Bey-Déré et Halki[3]. En plus de ses tâches d'occupation, le régiment est pris dans le contexte de la guerre d'indépendance turque[4].
Après la signature du traité de Lausanne le 24 juillet 1923 qui entérine la victoire turque, le régiment quitte la Mer Égée en septembre-octobre 1923[4].
Du au , il prend le nom de 12e régiment de tirailleurs coloniaux[1].
En , le régiment quitte Marseille pour participer à la guerre du Rif au Maroc[5]. Il y méritera l'inscription « Maroc : 1925-1926 » sur son drapeau[6]. Le régiment défend notamment, avec sa 6e compagnie[7], le poste d'Aïn-Bou-Aïssa, pris par les Rifains le après un siège commencé le 15 juin[8]. Entre son arrivée au Maroc et , pour un effectif moyen de 2 225 hommes, le 12e RTC déplore 57 morts, 54 blessés et 107 disparus[9].
Au , la compagnie de commandement du 12e régiment de tirailleurs sénégalais est formée à La Rochelle et Saintes, elle est constituée en grande partie de réservistes.
Le arrivée du lieutenant-colonel Perretier.
Le départ du colonel Baudin qui va prendre le commandement de l'ID de la 1re DIC ; arrive également le capitaine Chabrelie qui prend les fonctions de médecin chef en remplacement du Capitaine Breteau passé au 3e bataillon.
Perretier lieutenant-colonel, commandant le régiment:
Colin capitaine, chef d'état-major
Freund Paul (30 janvier 1898 - 18 mai 1940) Capitaine. Décèdera à Beaumont en Argonne)
Les lieutenants : Casaula, Guichard et Vallentin, officier d'SM[Quoi ?]
Gaborit lieutenant, officier de liaison
Chabrelie capitaine, médecin chef
Guérit lieutenant, vétérinaire
Babel capitaine, commandant la compagnie
Guillet lieutenant, Pionnier
Messmer sous-lieutenant, chef transmissions
Cortadellas sous-lieutenant, éclaireur motos
Graff Commandant, chef de bataillon
Ces officiers sont relayés par : 2 adjudants-chef, 2 adjudants, 3 sergents chef, 19 sergents, 9 caporaux-chef, 10 caporaux, 1 sergent indigène, 5 caporaux indigènes.
Le 12e RTS est l'un des trois régiments d'infanterie de la 1re division d'infanterie coloniale. Cette division est placée en réserve de la 2e armée qui doit en premier lieu protéger la ligne Maginot d'une manœuvre tournante.
Dans la nuit du 15 au , lors de la deuxième phase de la campagne de France, des soldats allemands, appartenant probablement à la 6ePanzerdivision, massacrèrent dans la forêt de Brillon une cinquantaine de tirailleurs sénégalais prisonniers, dont de nombreux blessés, appartenant au 12e régiment de tirailleurs sénégalais[16].
Le un bataillon du 12e RTS sous les ordres du commandant Graff doit stopper l'avancée allemande au niveau du pont du village d'Harréville-les-Chanteurs, dans la Haute-Marne. Le bataillon se battit jusqu'au bout mais fut décimé. Un monument à la mémoire des tués du bataillon rappelle ce fait d'armes.
De 1945 à nos jours
Recréé le [1] pour servir de troupe de souveraineté au Maroc[17], son drapeau défile cependant le à Marseille[13]. Il est dissous le [1].
L'insigne du régiment, créé à La Rochelle en 1937 et homologué en 1945, présente un écu aux armes de La Rochelle[1].
Un autre insigne, prévu en 1939 pour le régiment, est adopté par le 12e régiment d'infanterie coloniale : un porc-épic avec la devise Tocosi se gaousos (touche si tu l'oses)[1].
↑ a et bCharles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or, , p. 27-36 (lire en ligne)
↑Document remis lors de la célébration du 50e anniversaire des combats de Chartainvilliers 23/06/1990
↑ ab et cAntoine Champeaux, « Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », Revue historique des armées, no 271, , p. 89–106 (ISSN0035-3299, lire en ligne, consulté le )
↑« Les Troupes Coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'or, no 256, (lire en ligne)
↑ a et bDécision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 114-115
Ousseynou Faye, Les tirailleurs sénégalais entre le Rhin et la Méditerranée, 1908-1939: parcours d'une aristocratie de la baïonnette, Éditions L'Harmattan, coll. « Études africaines », (ISBN978-2-343-14081-0).