6e régiment d'infanterie coloniale
Le 6e régiment d'infanterie coloniale était une unité de l'armée de terre française. Il est créé en 1890 au sein des troupes de marine, devenues en 1900 troupes coloniales. Caserné en France, il combat pendant la Première Guerre mondiale. Recréé une première fois en 1939 puis une seconde fois en 1944, il combat pendant la Seconde Guerre mondiale. Il rejoint ensuite l'Indochine dans la guerre entre 1945 et 1955. En 1958, ses traditions sont reprises par le 6e régiment interarmes d'outre-mer, qui stationne dans plusieurs pays d'Afrique alliés à la France, régiment qui devient le 6e bataillon d'infanterie de marine en 1975. Création et différentes dénominations
Chefs de corps
HistoriqueAvant 1914Le , création à Brest, du 6e régiment d'infanterie de marine (6e RIMA), par dédoublement du 2e régiment d'infanterie de marine. Le , il prend l'appellation de 6e régiment d'infanterie coloniale (6e RIC)[4]. La Première Guerre mondialeEn 1914 : casernement à Lyon ; 2e brigade coloniale ; 1re division coloniale Rattachements : 1914
1915
1916
1917
1918
D'avril 1916 à 1917, le 9e bataillon d'instruction du 6e colonial édite un journal de tranchées : L'Ancre rouge, sous-titré Journal de débochage[7]. L'entre-deux-guerresLe , le 6e RIC défile lors du défilé de la Victoire[4]. Le , le 6e RIC s'installe à Strasbourg. Il est dissous le [4]. La Seconde Guerre mondiale1939-1940Le régiment est recréé à la mobilisation, le [4], et rattaché à la 6e division d'infanterie coloniale[8]. Son état-major est à Dreux et ses compagnies à Saint-Denis-de-Moronval et Cherisy (Eure-et-Loir)[réf. souhaitée]. Le , le régiment devient le 6e RICMS (Régiment d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais). À part les cadres[9], les européens quittent le régiment qui reçoit des renforts de soldats africains, issus des 55e, 56e et 57e bataillons de tirailleurs sénégalais[8]. En : entre sur le territoire allemand (forêt de Warndt) dans le cadre de l'offensive de la Sarre[réf. souhaitée]. De -: en lignes devant la Ligne Maginot (Rohrbach): Epping, Urbach, Volmunster[réf. souhaitée]… Placée depuis février 1940 dans la région de Bar-le-Duc (IIIe armée)[8], la 6e DIC est rattachée le à la IIe Armée, en difficulté dans les Ardennes après la percée allemande[9]. Le , deux bataillons du 6e RICMS et deux autres du 5e RICMS (l'autre RICMS de la 6e DIC) rejoignent dans l'après-midi Buzancy en camions, bientôt rejoints par le reste de la division[9]. Le 16 mai, les soldats de la 2e compagnie du 6e RICMS, visée par des bombardiers Dornier Do 17, en abattent un au fusil-mitrailleur et en endommagent un autre[10]. Du 17 au , la 6e DIC relève le 2e DLC dans le secteur de Stonne - Beaumont-en-Argonne - Sommauthe (environ 20 km au sud de Sedan). Le 6e RICMS est placé au centre du front de la division, dans le bois des Murets[9]. Il défend farouchement le secteur. Soumis dès le 17 à des attaques aériennes rejointes par l'artillerie allemande, les tirailleurs ne paniquent pas[11]. Les unités de la division se replient dans la profondeur de la forêt puis contre-attaquent le lendemain[9]. Le et le , les Allemands redoublent leurs assauts dans la forêt, afin percer vers le sud, mais ne parviennent pas à rompre le front de la division qui subit néanmoins de lourdes pertes[9]. Le 21, la section du lieutenant Guequière, au sein de la 10e compagnie du capitaine Larroque, encerclée par des forces supérieures en nombre, contre-attaque à l'arme blanche et met en fuite les Allemands[9],[12],[13]. Le 23 mai, le 118. Infanterie-Regiment (36. Infanterie-Division de la Wehrmacht) est surpris par la résistance des sénégalais dans la forêt de Sommauthe et les Allemands, faisant face à des tirailleurs insaisissables, rapprochent leur expérience du thème des combats de jungle (en) contre le « sauvage »[12],[14]. Le , la 6e division d'infanterie relève la 6e DIC, qui passe en réserve[9]. Le 6e RICMS a perdu 26 officiers, 95 sous-officiers et 598 soldats et tirailleurs[15]. 123 sont morts[16]. Pendant la retraite générale de juin, le 6e RICMS continue à se battre, couvrant la retraite d'autres divisions. Le , le 6e RICMS et le 43e RIC (le troisième régiment de la 6e DIC) se déploie entre Séchault et Sommepy. Attaqués le lendemain après-midi, les points d'appui sont pris par les Allemands et la division se replie à partir de la nuit du 11 au 12. Le , le 1er bataillon du commandant Cordier est anéanti à Braux-Saint-Remy dans des combats d'arrière-garde. Les journal des marches et des opérations mentionne plusieurs combats successifs à l'arme blanche. Lorsque la division atteint la forêt d'Argonne le 13 au soir, le 1er bataillon ne compte plus que 250 hommes[9]. Le régiment se positionne le autour du hameau de Bournonville, dans la commune de La Neuville-aux-Bois (Marne) et de la forêt de Belval[10]. L'attaque allemande est déclenchée le lendemain dès 4 h du matin. Perdu dans la matinée, Bournonville est repris à la baïonnette[2] par les 10e et 11e compagnies[réf. souhaitée] mais leur bataillon, le 3e, doit se replier au soir 2 km à l'est. Le 2e bataillon tient sa position mais doit se replier pour ne pas être encerclé et perd 150 tués et blessés[2]. Le au soir, Allemands n'ont finalement pas percé le front de la division. Elle reçoit l'ordre le 15 au soir de reprendre sa retraite vers le sud. Le 16, les 2e et 3e bataillons percent un passage parmi les Allemands qui cherchent à les encercler. La retraite vers l'ouest étant impossible, la division franchit la Meuse en soirée, à Lérouville et Commercy. Le 19-, le régiment, au côté du 1er bataillon du 204e RI, livre bataille entre Barisey-la-Côte et Barisey-au-Plain (Meurthe-et-Moselle). La 6e DIC disparaît le 22 juin après la signature de l'Armistice[2], et le 6e RICMS est dissous[4]. 1944-1945
IndochineDu au [réf. souhaitée], le 6e RIC est transporté en Indochine. Il relève le 21e RIC à Hanoï et participe aux combats jusqu'en 1955[4]. Il est dissous le [4], à son retour en France. Régiment français en AfriqueCréé en 1958 à partir du 4e régiment colonial interarmes, le 6e régiment interarmes d’outre-mer reprend les traditions et le drapeau du 6e RIC[4]. Il est stationné à Bouar en Centrafrique. Il participe aux opérations de répression au Cameroun jusqu'en 1961[17]. Il intervient à au Congo en 1963 : trois compagnies sont aérotransportées à Brazzaville le pour protéger le président Fulbert Youlou mais la France décide le de ne pas soutenir le président contesté par la rue, et celui-ci démissionne[18]. Le 6e RIAOM est ensuite engagé au Gabon l'année suivante pour libérer le président Léon Mba victime d'un coup d'état : deux compagnies sont aérotransportées le sur l'aéroport de Libreville (capturé peu avant par la CAPIMa) et une compagnie soutient l'assaut mené par la CAPIMa le lendemain[19]. Le 6e RIAOM rejoint Fort-Lamy au Tchad en 1965, avec deux détachements à Bouar et Libreville au Gabon. Le régiment participe aux combats de la guerre civile tchadienne au côté du président élu François Tombalbaye[20]. Il perd 27 tués entre 1965 et 1971[21]. L'unité d'intervention du régiment est alors la 6e compagnie parachutiste d'infanterie de marine[22] et le régiment dispose d'un escadron blindé d'automitrailleuses Ferret[20]. Fin octobre 1975, le régiment est rapatrié en France et dissout à Toulon le . Le détachement de Libreville devient le le 6e bataillon d'infanterie de marine, qui garde les traditions du 6e RIC[4]. InsignesInsigne du 6e RICÉcu écartelé 1 et 4 bleu à 3 fleurs de lys et une croix 2 aux hermines 3 rouge au lion le tout sur une ancre brochée d’une croix de Lorraine, en réduction. Insigne du 6e RIAOMDevise du 6e Régiment d'Infanterie Coloniale"Souples et félins" Drapeau du régimentLes noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[23] :
DécorationsAnéanti 2 fois, il gagne le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire et reçoit la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 citations à l'ordre de l'armée (4 palmes)[4] le . Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes, puis la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec 2 palmes (à la suite de la guerre d'Indochine)[4]. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive aux couleurs des rubans des croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 et de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre TOE[4]. Traditions
Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale. Personnalités ayant servi au 6e RIMa
Notes et références
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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