Ʒ
Ej (majuscule Ʒ, minuscule ʒ) /ˈɛʒ/, aussi écrit ezh d’après la graphie de son nom en anglais, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin utilisée dans l’alphabet phonétique international, l’écriture du same skolt, de certaines langues de Papouasie-Nouvelle-Guinnée comme le kâte ou le kube, de certaines langues africaines comme l’aja-gbe ou le dagbani, dans l’alphabet romani standard ou encore dans l’écriture de langues construites comme l’uropi. Malgré la ressemblance, cette lettre n’a aucun lien avec le chiffre arabe 3. LinguistiqueGiacomo Micaglia (Jacobus Micalia) utilise la lettre ej dans son orthographe du croate dans un dictionnaire, Blago Jeziga Slovinskoga, publié en 1649[1]. Ardelio Della Bella (hr) utilise la lettre ej en croate dans son dictionnaire italien-latin-croate publié en 1728[2]. Rasmus Rask utilise la lettre ej dans son orthographe du same, notamment dans Ræsonneret Lappisk sproglære efter den sprogart[3], et dans sa transcription du géorgien et de l’arménien Nonnulla de pleno systemate Sibilantium in lingvis montanis[4], publiés en 1832.
Nils Vibe Stockfleth (en) utilise aussi la lettre ej dans son orthographe du same dans les années 1830. La lettre ej est utilisée dans l'alphabet phonotypique créé par Isaac Pitman en 1844. Sa majuscule y a principalement la forme d’un sigma grec réfléchi, cependant Isaac Pitman adopte brièvement la forme majuscule basée sur la minuscule en 1856[5]. Cette forme basée sur la minuscule a aussi été utilisée dans l’alphabet phonétique d’Elias Longley dans les années 1870 et 1880. La lettre ʒ est utilisée par l'alphabet phonétique international pour transcrire une consonne fricative palato-alvéolaire voisée (comme le ‹ j › de « je », en français) [ʒ]. Son équivalent SAMPA est [Z]. C'est une consonne à part entière de l'alphabet adopté par l'Union Romani Internationale en 1990. La lettre ej est utilisée comme lettre en same skolt, où elle est aussi utilisée comme une seconde lettre avec un caron : ‹ Ǯ ›. La lettre ej apparaît également dans certaines langues africaines, comme parfois l’aja-gbe ou le dagbani, avec une capitale qui ressemble à un Σ inversé. On la retrouve aussi en uropi, avec parfois la forme du yogh ‹ Ȝ ȝ ›. En kâte, l’ej ‹ ʒ › est utilisé pour représenter une consonne affriquée alvéolaire voisée [d͡z][6]. Unité de mesureLe symbole ‹ ʒ › est utilisé comme symbole du drachme dans le système des apothicaires. Variantes et formes
Graphies similairesLa graphie de la lettre ʒ ressemble aux lettres suivantes, avec lesquelles elle ne doit pas être confondue :
Dans la version 1.0 d'Unicode, la lettre ej fut confondue avec la lettre yogh, laquelle ne fut pas introduite avant la version 3.0. Représentations informatiquesL’ej peut être représenté avec les caractères Unicode (Latin étendu B, Alphabet phonétique international) suivants :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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