Équipe de Belgique de football en 1956
Maillots Chronologie Tout comme en 1947, le bilan de l'équipe de Belgique de football est catastrophique en 1956 avec cinq défaites et une seule victoire, mais, encore une fois, quelle victoire ! Résumé de la saisonAu printemps, les Diables Rouges reçoivent la Suisse au Heysel pour leur premier affrontement de l'année et doivent s'avouer vaincus (1-3)[1]. La Nati avait réussi à surprendre et désorganiser les Belges en optant pour une tactique fidèle à son fameux « verrou suisse » et évoluait principalement en contre-attaque, plaçant la dernière banderille dans le dernier quart d'heure de la partie après que la Belgique eût réclamé un penalty, non accordé par l'arbitre ouest-allemand Josef Wershoven, pour une faute de main helvète. Début avril se tient à Deurne le traditionnel duel des plats pays dans lequel les Pays-Bas émergent (0-1)[2]. Comme à l'habitude, la partie est très disputée et nerveuse mais les Belges pèchent à la concrétisation et les néerlandais finissent par inscrire le seul but de la rencontre en seconde période pour s'imposer. Un mois plus tard, le allait être une nouvelle date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire du football belge. La Belgique allait en effet défaire la Hongrie (5-4)[3],[4] après avoir été pourtant menée (1-3) à la mi-temps sur des buts de Puskás et de Kocsis (deux fois). La venue des « Magyares Magiques » avait déchaîné les passions, 75 000 spectateurs (dont 59 299 payants), un record absolu en Belgique et qui ne sera plus jamais égalé, ont assisté à une soirée de rêve au cours de laquelle les Diables Rouges finirent pas émerger grâce à Van Kerkhoven, Vandeweyer, Orlans et Houf. Richard Orlans sera désigné homme du match. Cette défaite entraîne par ailleurs le limogeage du sélectionneur hongrois « mythique » Gusztáv Sebes[5]. Si la performance ne manque pas d'épater tous les observateurs du football planétaire, elle ne sera toutefois pas suivie de résultats concrets lors de matchs à réel enjeu pendant près de vingt ans. Il faut en effet attendre la 3e place atteinte au Championnat d'Europe 1972 pour voir la Belgique revenir se frotter au gotha européen. La suite de la saison est d'ailleurs de nettement moins bonne facture, une première défaite contre les Oranje (2-3)[6] qu'on ne pouvait pas exactement qualifier de victoire à la Pyrrhus pour les hollandais, tant les Diables Rouges n'avaient plus de diable que le nom en seconde période et ressemblaient plutôt à des moutons en route vers l'abattoir. Malgré une avance de deux buts, ils durent s'avouer vaincus dans un duel des plats pays qui n'apporta pas toutes ses promesses dans le soi-disant enfer de Deurne. La Belgique hypothèque ensuite quasiment d'entrée de jeu ses chances de qualification en s'inclinant face à la France (6-3)[7] dans le stade de Colombes à l'occasion du tour préliminaire à la Coupe du monde 1958 en Suède. L'Islande, troisième nation du groupe qualificatif, faisait office de petit poucet et il semblait d'ores et déjà acquis que Français et Belges s'en déferaient facilement. Du au se tient le tournoi olympique aux Jeux de Melbourne qui verra l'Union soviétique triompher. Des éliminatoires avaient été nécessaires au préalable, 28 nations s'étaient en effet inscrites[8],[9], parmi lesquelles la Belgique et les Pays-Bas ne figuraient toutefois pas. À la veille de Noël, en clôture de l'année, les Diables Rouges se déplacent à Cologne pour offrir une revanche aux Allemands qui ne laisseront pas passer leur chance (4-1)[10]. Le sélectionneur Sepp Herberger avait pourtant décidé de renouveler les cadres et pas un seul des joueurs champions du monde à Bâle n'avait été aligné, ce qui n'empêcha pas à la Mannschaft d'imposer sa volonté aux Belges tout au long de la rencontre. Les matchs
Les joueursUn « r » indique un joueur qui était parmi les remplaçants mais qui n'est pas monté au jeu.
SourcesRéférences
Bibliographie
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