Tonnerre (L9014)
Le Tonnerre (L9014) est un porte-hélicoptères amphibie (PHA) de classe Mistral de la Marine nationale française, destiné à exercer des missions maritimes ou terrestres : il peut transporter et faire débarquer des hommes et du matériel (armes et blindés). Son appellation OTAN est Landing Helicopter Dock (LHD). Jusqu'en , les PHA étaient appelés BPC (bâtiment de projection et de commandement)[1]. Il peut être intégré soit au groupe aéronaval français, soit à une force de réaction de l’OTAN ou à des missions de maintien de la paix sous mandat de l’ONU ou dans le cadre de l’Union européenne. Au total, la Marine nationale s'est dotée de deux autres bâtiments de ce type : le Mistral (L9013), qui a été admis au service actif en , et le Dixmude (L9015), admis au service actif le . La devise du navire est « si vis pacem para Tonnerre », paraphrasant la locution latine « Si vis pacem, para bellum ». ConstructionÀ la DCN de Brest a lieu, le , la découpe de la première tôle de la partie arrière du Tonnerre. De leur côté, les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire découpent la première tôle de la partie avant du Tonnerre. Le premier bloc de la coque arrière du Tonnerre est mis en cale sèche le . Ces méthodes d’ingénierie marquent le début d’un renouveau de l’ingénierie navale militaire française puisque, à Brest comme à Saint-Nazaire, la construction se fait en parallèle et plus précisément face à face dans le même bassin, un ascenseur permettant l’accès rapide des ouvriers aux bâtiments. La mise sur cale du premier bloc de la partie avant du Tonnerre a lieu le et arrive à Brest le pour jonction. En accord avec le calendrier, le Tonnerre est mis à flot le . La livraison du Tonnerre, prévue respectivement au 1er trimestre 2006[2] est retardée de un an à un an et demi à cause de problèmes industriels survenus lors de la mise au point du système SENIT 9 (DCN) et de détériorations rencontrées sur 8 000 m2 des planchers en linoleum de la partie avant (Chantiers de l'Atlantique). CaractéristiquesAu sein de la Force d’action navale de la Marine nationale, le Mistral est le plus important bâtiment en tonnage après le navire de ravitaillement Jacques Chevallier et le porte-avions nucléaire (PAN, CVN selon l’OTAN) Charles-de-Gaulle, qu’il dépasse d’ailleurs en hauteur d’un mètre au niveau du pont d’envol. Déplaçant 21 300 t à pleine charge, il a une longueur de 199 m, une largeur de 32 m et un tirant d'eau de 6,2 m. NavigationLe Tonnerre est équipé de deux centrales de navigation inertielles RLG (gyromètre laser) SIGMA 40 créées par Sagem. À l'occasion des travaux de réparation décennaux et de modernisation du navire, il a été procédé : à l'ajout d'un second propulseur d'étrave afin d'améliorer la manœuvrabilité du bâtiment, ainsi qu'à la refonte du ballastage[3]. ArmementL'armement propre du Tonnerre est composé à l'origine de deux systèmes de missiles surface-air SIMBAD et de quatre mitrailleuses Browning M2-HB de 12,7 mm. Lors des travaux de modernisation du bâtiment effectués en 2017, deux canons téléopérés de 20 mm Narwhal (conçus par Nexter) ont été ajoutés, comme pour le Dixmude auparavant, à la proue et à la poupe auxquels ont été adjoints deux tourelleaux optroniques EOMS (conçus par Safran) à des fins de détection et de désignation des cibles jour/nuit. Essais et exercicesVérification des capacités militairesLa VCM du Tonnerre a eu lieu en mer Méditerranée, dans l’océan Atlantique et dans la mer des Caraïbes du au (départ et retour à Toulon) et a compris des escales à Saint-Pierre-et-Miquelon (TOM, France) le , à Halifax (Canada) du 23 au 27, à Norfolk (États-Unis) du au , à Fort-de-France (DOM, France) du 25 au 28, à Rio de Janeiro (Brésil) du 8 au , au Cap (Afrique du Sud) du 25 au 30 et à Dakar (Sénégal) du 14 au . Interopérabilité OTANLe Tonnerre est certifié comme navire membre de la composante maritime (CATF) de la NATO Response Force (NRF) 8, leur permettant d’intervenir au sein d'une Combined Joint Task Force (CJTF). Le premier tour d’alerte de la France au sein de la NRF 8 (sous commandement espagnol avec participations anglaise et italienne) a débuté en pour 6 mois. La Marine nationale a alors mis à disposition un état-major de commandement amphibie (Commander Amphibious Task Force (CATF) selon l’OTAN) et 8 bâtiments. Le prochain tour d’alerte de 6 mois de la France au sein de la NRF 10 est prévu le , à l’issue des exercices Noble Midas[4] et Steadfast Jaw de l’OTAN. Selon le commandant René-Jean Crignola, « nous devons être capables de rassembler la force en 5 à 30 jours. »[5] Exercices d'appontage d'aéronefsÀ peu près tous les types d’hélicoptères en service dans l’Armée française, soit ceux de l’Aviation légère de l'armée de terre (ALAT), de l’Armée de l'air et de la Marine nationale, ont apponté sur un BPC. Le , un nombre indéterminé d’Eurocopter SA 330 Puma, Eurocopter L’AS-550/555 Fennec de la BA 365 (Martinique), un Eurocopter AS 565 SA Panther de la Marine appontent sur le Tonnerre. Le , un Sikorsky CH-53E Super Stallion de l’US Navy se pose sur son spot avant renforcé au large de Norfolk (États-Unis). Le , un hélicoptère sud-africain de type Oryx (produit sous licence à partir du Puma) apponte sur le Tonnerre. Le , au large du golfe de Guinée, une dizaine d’hélicoptères de combat Gazelle et Cougar de l’ALAT et de l’armée de l’Air s’y posent et/ou déposent des hommes à la corde sur le pont dans le cadre de l’opération Licorne, découlant de la crise politico-militaire en Côte d'Ivoire. Le , lors de l’exercice trimestriel Gabian qui met en œuvre les frégates Cassard (D614) et Jean Bart (D615) 6 hélicoptères Alouette III de la BAN de Hyères Le Palyvestre appontent simultanément sur le Tonnerre[6],[7]. Du 15 au a lieu l'exercice franco-marocain Chebec 2008. Le Tonnerre, la frégate de surveillance Germinal (F735) de classe Floréal et son sister-ship Hassan II de la Marine royale marocaine et leurs hélicoptères s'entraînent notamment les 21 et à proximité de Marseille à l’assistance aux victimes d’un tremblement de terre fictif. Les équipes de sauvetage-déblaiement et médicales des marins pompiers sont sollicitées[8]. En février 2009, un Sikorsky CH-53E Super Stallion et un AH-1 Cobra de l’US Navy se posent sur le Tonnerre au large de Norfolk (États-Unis). Exercices amphibiesUn exercice crucial avec la 2e flotte US se déroule du 9 au au large de la base amphibie de Little Creek (la plus importante de ce type au monde), située à Virginia Beach (États-Unis). Kent Taylor, chef de programme du Naval Sea Systems Command de l’US Navy enradie (embarque) et déradie (débarque) à l’occasion un LCAC du Tonnerre et rappelle que « ce test d’interopérabilité avait été planifié durant la définition du navire, il y a plus de huit ans. »[9]. Un exercice de débarquement amphibie du Tonnerre a lieu le en mer des Caraïbes sur la plage du Carbet en Martinique avec le 33e régiment d’infanterie de marine (RIMa) puis un autre, le , sur une zone lagunaire au large d’Abidjan (Côte d'Ivoire), avec des marins du bâtiment et des hommes du 43e bataillon d'infanterie de marine (43e BIMa). Le , 144 hommes avec quelques véhicules d’un régiment d’infanterie motorisée de la (en)South African Army embarquent par TCD à bord du Tonnerre. Du 1er au , le Tonnerre est le navire amiral de l’exercice Noble Midas de l’OTAN, aux côtés de 40 bâtiments de surface dont les porte-aéronefs SPS Príncipe de Asturias et HMS Illustrious ainsi que les LHD San Giorgio et San Marco de classe San Giorgio, de 5 sous-marins et de 20 aéronefs provenant de 12 nations[10]. Le scénario met en scène « le Mapleland, qui borde la mer Adriatique, dans lequel le parti conservateur du pays (CPM) a l’intention de créer un nouvel état autonome, indépendant du Mapleland. Le gouvernement du Mapleland fait appel aux Nations unies pour empêcher le sud de son pays de faire sécession et obtenir le déploiement d’une force de maintien de la paix. En outre, les différents pays bordant le Mapleland craignent les impacts d’un développement du conflit dans plusieurs domaines : échanges commerciaux et perturbation économique, perturbation importante du trafic maritime en mer Adriatique. Devant la détérioration de la situation, les Nations unies votent une résolution donnant mandat à l’OTAN pour intervenir afin d’assurer le maintien de la paix dans la région[11],[12] ». Cet exercice a donné lieu à des déradiages et des enradiages d’EDIC et des opérations héliportées à terre. Du 9 au , le Tonnerre participe avec le TCD Foudre et l’aviso Commandant Ducuing (F795) à l'exercice ANVIL 08 organisé conjointement par la 6e brigade légère blindée (6e BLB) de Nîmes et la Force d'action navale (FAN) à Toulon. ANVIL 08 a pour but d’entraîner les forces (1 500 hommes de l’armée de terre et environ 1 000 marins) et les états-majors à des opérations amphibies de grande envergure en zone urbaine avec un débarquement sur les plages de Fréjus et une évacuation de ressortissants. Cet exercice s’inscrit en outre dans la perspective de la prise d’alerte de la NATO Response Force (NRF) assurée par la France en . Le Tonnerre appareille de Toulon le , fait escale à Lisbonne (Portugal) du 22 au pour une visite de représentation[13] puis à La Rochelle du 29 au 30, où il embarque 2 SA 341 F Gazelle et 2 SA.330B Puma du 1er Régiment d'Hélicoptères de Combat de l'ALAT et 72 véhicules et 300 hommes de la 9e brigade légère blindée d’infanterie de marine[14]. Ainsi gréé, il participe du au en compagnie des bâtiments-école Jaguar (A750) et Lion (A755) à l'exercice interallié (8 marines, dont la Royal Navy, la Composante Maritime belge, la Koninklijke Marine néerlandaise, la Marine royale danoise, l’US Navy) Joint Warrior 082[15] aux côtés de 29 bâtiments et 4 sous-marins, à Fastlane au nord-ouest de l'Écosse[16],[17]. À forte dominante amphibie, la manœuvre consistera à projeter des forces depuis la mer vers la terre, dans un contexte de gestion d’une crise armée dans une région sous menace terroriste. Des avions de patrouille maritime Dassault Atlantique ATL 2 participent également à l'exercice à partir de la base de Kinloss[18]. Le Tonnerre appareille de Toulon le pour participer du 3 au à un exercice amphibie américano-français (Composite Unit Training Exercise, COMPTUEX) au large de la base amphibie de Little Creek (Virginie). Y participent le LHD de la Cinquième flotte américaine USS Bataan de classe Wasp, le LPD USS Ponce de classe Austin, le LSD USS Fort McHenry de classe Whidbey Island, le croiseur USS Anzio de classe Ticonderoga, les destroyers USS Porter, USS James E. Williams, USS Carney, USS Cole et USS Bulkeley de classe Arleigh Burke, les frégates USS Carr, USS Doyle, USS Hawes, USS Kauffman, USS Nicholas et USS Simpson de classe Oliver Hazard Perry, la frégate française La Motte-Picquet, les sous-marins nucléaires d'attaque USS San Juan et USS Boise de classe Los Angeles et le pétrolier ravitailleur USS Kanawha[19]. À l'occasion, un LCAC est enradié et déradié du Tonnerre. Les 25 et , le Tonnerre est au cœur de l'exercice amphibie Kanawa, à Basse-Terre, en Guadeloupe. L'objectif est d'entraîner les armées à intervenir en cas de catastrophe naturelle. Autres exercicesLe à 3 h GMT, le Tonnerre qui a reçu un appel du Maritime Regional Coordination Centre (MRCC) de Tenerife, îles Canaries (Espagne), infléchit sa route de 8 heures vers l’ouest à vitesse maximale et dépêche deux Gazelles pour une mission de recherche et sauvetage de naufragés venus d’Afrique subsaharienne (Mauritanie), perdus dans des creux de 5 m et des vents de 80 km/h[20]. Le , le Tonnerre participe avec la frégate Bayern de la Marine allemande à un exercice au large de Zeebruges (Belgique)[21], en fait une journée de présentation au profit des ambassadeurs au Comité Politique et de Sécurité, ainsi que les représentants du Comité Militaire de l'Union européenne. L'objectif de cette journée est de présenter les capacités maritimes et aéroterrestres d'une force maritime européenne de réaction rapide en simulant notamment une opération d'évacuation et de prise en charge de ressortissants à bord d'un groupe amphibie européen (Belgique, France, Allemagne)[22],[23]. À l'issue, le Tonnerre fait escale à Cadix (Espagne) du au avant de regagner Toulon le . Au , le navire était en préparation opérationnelle à Toulon[24]. OpérationsMission Corymbe 92 (2008- )Du au , le Tonnerre participe à la mission Corymbe 92 dans le golfe de Guinée, où il remplace le Bougainville (L9077), présent dans la région depuis novembre 2007. Cette mission, « résolument orientée sur le soutien humanitaire et sur des actions de coopération concrètes avec les pays de la région »[25] comprend des escales à Dakar (Sénégal) du 18 au , à Conakry (Guinée) du 25 au , à Dakar du 4 au puis du 19 au 25 à Lomé (Togo)[26], une escale technique à Dakar les 2 et , des mouillages à Limbé (Cameroun) du 9 au , à São Tomé (Sao Tomé-et-Principe) les 14 et , à Libreville les 17 et [27] puis à Port-Gentil (Gabon) du 22 au , à Pointe-Noire (République du Congo) les 27 et , Dakar du 10 au puis Toulon. Le à l'aube, sur sollicitation du Centre européen d'analyse et d'opérations contre le trafic maritime de stupéfiants (Maritime Analysis Operation Center – Narcotics) en accord avec l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), le Tonnerre intercepte 2,5 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche, à 520 km de Monrovia (Liberia) puis, le , 3,2 tonnes sur un cargo Ro-Ro à 300 kilomètres au sud-ouest de Conakry[28]. Du 19 au , le Tonnerre participe à l'exercice Zio 2008 qui rassemble cinq sections représentant environ 1 200 militaires togolais, béninois et français visant à exfiltrer des ressortissants étrangers et des réfugiés menacés au « Monoland », territoire fictif où se déroulent les combats entre rebelles et armée loyaliste. L'assaut final contre les rebelles a lieu le près de Tsévié à environ 35 kilomètres de Lomé avec largage de parachutistes togolais d'un Transall de l'Armée de l'air française[29]. Cet exercice a pour but de préparer les troupes de ces pays qui seront déployées au Darfour dans le cadre de la Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Minuad). Le Tonnerre appareille de Toulon le pour un déploiement de deux mois et demi en Atlantique pour un exercice amphibie aux États-Unis. Sur son transit retour, le Tonnerre participe en à la mission Corymbe, assurant la relève du transport de chalands de débarquement Foudre. En , il repart en mission pour soutenir en même temps la lutte contre le virus Ebola[30],[31]. Intervention militaire de 2011 en LibyeDans le cadre de l'opération Harmattan, nom de code de la participation française à l'intervention militaire de 2011 en Libye, un détachement d'hélicoptères composé, en , de dix-huit hélicoptères de l'ALAT (huit Gazelle Viviane/Hot, deux Gazelle Canon, deux Gazelle Mistral, deux Tigre et quatre SA330 Puma IMEX[32]) provenant de toutes les différentes unités ALAT (1er RHC, 3e RHC, 5e RHC, etc.[33]) a été embarqué à bord du Tonnerre le après la décision officielle du président de projeter un groupe aéromobile sur un BPC, prise le au soir[34]. Le Tonnerre est arrivé sur la zone d’opérations le , et les hélicoptères ont été engagés à partir de la nuit du 3 au [35]. Le groupe aéromobile est transféré entre le 12 et sur le Mistral (L9013). C'est une première opération interarmées[36] et internationale, tant pour les Français que pour les Britanniques qui ont de leur part embarqué quatre hélicoptères Apache de l'armée de terre britannique sur le HMS Ocean (L12)[37]. Fin , la presse évoque le tir d'environ 250 Euromissile HOT par les Gazelle[38]. Le groupe aéromobile a effectué au au total une trentaine de raids impliquant généralement moins de dix hélicoptères tirant en moyenne une quinzaine de missiles HOT, environ 150 roquettes et autant d'obus de 30 mm, un Puma embarquant systématiquement une équipe du Commando parachutiste de l'air n° 30 pour aller récupérer immédiatement les équipages qui auraient été abattus[39], soit deux ou trois raids par semaine. Au total, 250 sorties opérationnelles ont été réalisées et 450 objectifs été traités[40]. Réponse à l'ouragan IrmaLe , l'État-major annonce l'appareillage, au , du Tonnerre pour porter assistance aux habitants de Saint-Barthélemy et Saint-Martin touchés par l'ouragan Irma[41]. Il s'agit de la première mission humanitaire confiée au navire, qui devrait arriver sur zone vers le pour service de plateforme d'intervention et de commandement pour amener du matériel lourd de terrassement, des chalands de débarquement, une dizaine d'hélicoptères et des capacités très importantes de fret[42]. Réponse au cyclone IdaiAlors qu'il participe dans le cadre de la Mission Jeanne d'Arc 2019 à l'opération Atalante dans l'océan Indien, le Tonnerre est engagé le dans la réponse française à la crise humanitaire au Mozambique due au passage du cyclone Idai. Dérouté à Mayotte, où il embarque du fret et du matériel[43], il se rend — accompagné de la frégate Nivôse qui appareille depuis La Réunion — sur la zone dévastée à Beira pour participer aux missions internationale de secours et d'assistance[44]. Pour répondre à la saturation des hôpitaux corses face à l'afflux de malades de la Covid-19 et grâce à son hôpital embarqué de rôle 3, il a été décidé par le président de la République, Emmanuel Macron, que le Tonnerre effectue[45] une évacuation sanitaire entre la Corse et la Côte d'Azur. Le navire appareille de Toulon le pour Ajaccio qu'il atteint le lendemain, afin d'embarquer 12 malades. Réponse aux explosions de BeyrouthLe Tonnerre est envoyé au Liban – dans le cadre de l'opération Amitié[46] – pour aider les secours après la double explosion au port de Beyrouth le qui a détruit une partie de la ville et environ 190 morts et plus de 6 500 blessés[47]. Il appareille de son port d'attache le , mouille dans le port de Beyrouth le et reste sur le site jusqu'au pour débarquer les 350 soldats du génie du GT Ventoux, et le gros matériel (140 véhicules) nécessaire aux opérations de déblaiement et de sécurisation du site ravagé[46],[48]. Guerre Israël-Hamas de 2023Le Tonnerre est envoyé le vers la bande de Gaza pour acheminer des médicaments. Autour du navireDécorationSon fanion est décoré de la croix de la Valeur militaire avec une palme pour sa participation aux opérations Licorne et Harmattan au large de la Côte d'Ivoire et de la Libye[49]. En , la flamme de guerre de 60 mètres de long de la Jeanne d'Arc a été remise au Tonnerre qui reprend la mission de formation des Officiers de Marine. Histoire et traditionsBâtiments ayant porté le nom de TonnerreDu XVIIe siècle à aujourd’hui, pas moins de neuf navires de la Royale ont porté le nom de Tonnerre, essentiellement des navires à voile de petit à moyen tonnage. Du XIXe siècle au XXe siècle, le 1er des six bâtiments garde-côtes cuirassés Type 1872 porte ce nom, comme le chaland de débarquement Foudre, qui participe à la guerre d'Indochine et sera rebaptisé Tonnerre quelques années avant son retrait du service au milieu des années 1950. HéraldiqueL’écusson du Tonnerre est un motif circulaire représentant sur fond indigo un dragon japonais à trois orteils aux yeux et vibrisses dorés, surplombant le navire vu de proue battant les flots. L’inscription, sommée en lettres capitales de couleur or, est entourée d’un cordage de même teinte, qui englobe l’insigne de la Légion étrangère accompagné d’éclairs. Limoges, qui était la ville marraine du TCD Orage, aujourd'hui désarmé, a pour filleul le BPC Tonnerre. Culture
Jumelage
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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