La recherche et le sauvetage (en anglais « Search And Rescue », SAR) est le vocable francophone consacré pour définir et décrire l'ensemble de l'organisation et des opérations de localisation et de secours aux personnes en situation de détresse.
Objectif
La mise au point d'un plan international dans le cadre duquel, les opérations de sauvetage sur terre ou en mer, quelle que soit la position géographique, sont coordonnées par une ou plusieurs organisations SAR sans tenir compte des frontières des États.
Fondement réglementaire
Le fondement réglementaire de l'organisation du dispositif SAR mondial, régional et national est le document des organisations internationales conjointes : Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et Organisation maritime internationale (OMI), deux institutions des Nations unies qui s'occupent respectivement de la sécurité dans les transports aériens et de la sécurité dans les transports maritimes. Le document de référence est le IAMSAR[1], Manuel international de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes, appelé aussi Doc 9731-AN/958.
Les États parties à la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), à la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes ou à la Convention relative à l'aviation civile internationale s'engagent à mettre en œuvre des services et une coordination SAR aéronautiques ou maritimes.
La communauté internationale attend d'eux qu'ils s'acquittent de leurs engagements. La mise en œuvre de services SAR se fait dans le cadre des initiatives SAR de l'OACI et de l'OMI.
Ces services sont mis en œuvre par les États, signataires de conventions internationales conjointes (OMI et OACI) ou séparées, par la création et le maintien d'une organisation nationale SAR en relation avec un ou plusieurs autres États avec lesquels peuvent être prévus des accords SAR de voisinage.
Tout dispositif SAR devrait être structuré pour accomplir efficacement les fonctions fondamentales suivantes :
recevoir les notifications de détresse, en accuser réception et les retransmettre ;
coordonner l'intervention SAR ;
exécuter les opérations SAR.
Domaine maritime
Recherche et sauvetage (Search and rescue ou SAR) est une convention entrée en vigueur en 1985. Adoptée à Hambourg en 1979, sous l'égide de l'OMI, elle définit une approche internationale de la recherche et du sauvetage maritime[2].
Organisation
Afin de mieux organiser les opérations de sauvetage en cas de détresse, les océans et mers de la planète ont été divisés en zones. En adhérant à la convention un État doit :
définir une région de recherche et de sauvetage appelée zone de responsabilité SAR (SRR) ;
mettre en place un ou plusieurs centre de coordination de sauvetage (CROSS en France) ;
donner des moyens (vedettes, canots, personnel, etc.) à ces CROSS ;
créer éventuellement des centres secondaires ;
conclure des accords avec d'autres États voisins afin d'éviter le gaspillage de (moyens) ressources.
Antennes de repérage d'urgence
Le radiophare de repérage d'urgence (ELBA: Emergency Location Beacon Aircraft) est constitué d'un groupe de 4 antennes (alimentées électroniquement les unes après les autres pour l'Effet Doppler-Fizeau pour déterminer la direction de la station en difficulté) sur les fréquences[3] :
Alerte de détresse : Fait de signaler un incident de détresse à un organisme qui pourra prêter ou coordonner l'assistance.
Alerte SAR inutile (UNSAR) : Message envoyé par un RCC aux autorités appropriées après que le système SAR a été inutilement mis en activité par une fausse alerte.
Check list SAR pour navire
Prévenir le Commandant
Recherche MRCC (CROSS en France) concerné par la zone
Suivre schéma de réaction à un appel
Prendre contact avec le navire en détresse ou MRCC (CROSS) selon schéma
Placer la position de détresse sur la carte
Préparer un rapport sur la situation
Répartir les rôles à la passerelle navigation, anti collision, recherche, communication
Renforcer veille visuelle
Définir qui est l'OSC (On Scene Coordinator - coordinateur sur zone)
Définir la position de référence, pattern de recherche, espacement
Amerrissage : Situation dans laquelle un aéronef est forcé de se poser sur l'eau.
Appel sélectif numérique automatique par MMSI, (DSC) : Technique faisant appel à des codes numériques pour permettre à une station radio d'établir le contact avec une autre station ou un groupe de stations et pour leur transmettre des informations.
Balise personnelle de localisation (PLB) : Radiobalise personnelle de détresse pour donner l'alerte et émettre des signaux de radioralliement.
Centre conjoint de coordination de sauvetage(JRCC) : Centre de coordination de sauvetage chargé d'incidents de recherche et de sauvetage tant aéronautiques que maritimes.
Centre de contrôle de mission (MCC) : Partie du système Cospas-Sarsat qui reçoit les messages d'alerte venant de stations au sol locales et d'autres centres de contrôle de mission pour les diffuser aux centres de coordination de sauvetage appropriés et à d'autres points de contact de recherche et de sauvetage.
Centre de contrôle régional (ACC) : Organisme chargé d'assurer le service du contrôle de la circulation aérienne pour les vols contrôlés dans les régions de contrôle relevant de son autorité.
Centre de coordination de sauvetage (RCC) : Organisme chargé de veiller à l'organisation efficace du service de recherche et de sauvetage et de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage à l'intérieur d'une région de recherche et de sauvetage.
Note : RCC peut s'appliquer à des centres aéronautiques ou maritimes, ARCC ou MRCC.
Un aéronef en détresse survolant une zone océanique devrait, conformément aux procédures de l'OACI, informer l'autorité chargée du contrôle du trafic aérien qu'il est en détresse sur la fréquence utilisée aux fins du contrôle du trafic aérien ;
Si un amerrissage forcé est probable, l'autorité chargée du contrôle du trafic aérien en informe immédiatement le centre de coordination de sauvetage approprié. Le centre de coordination de sauvetage avertit à son tour les navires qui sont en mesure de prêter assistance ;
Lorsqu'ils sont alertés, les navires doivent établir, si possible, une veille à l'écoute sur la fréquence 4125 kHz. S'ils ne sont pas en mesure d'utiliser la fréquence 4125 kHz, les navires doivent établir une veille sur la fréquence 3023 kHz;
L'aéronef essaie dans un premier temps d'établir des communications sur la fréquence 4125 kHz; s'il n'arrive pas à entrer en contact, il tente alors d'établir des communications sur la fréquence 3023 kHz.
Si un amerrissage forcé n'est plus nécessaire, l'aéronef notifie qu'il n'y a plus de situation de détresse suivant la procédure prévue aux termes des dispositions de l'UIT/OACI.
Aéronef en zone maritime
Toute station établie à bord d'un aéronef et astreinte par une réglementation nationale ou internationale à entrer en communication pour des raisons de détresse, d'urgence ou de sécurité avec des stations du service mobile maritime doit être en mesure de faire et de recevoir des émissions de la classe J3E lorsqu'elle utilise la fréquence porteuse 2 182 kHz, ou bien des émissions de la classe J3E lorsqu'elle utilise la fréquence porteuse 4 125 kHz, ou bien des émissions de la classe G3E lorsqu'elle utilise la fréquence 156,8 MHz et, à titre facultatif, la fréquence 156,300 MHz.
Procédure d'appel DSC
L'appel sélectif numérique automatique par MMSI, (DSC) Technique faisant appel à des codes numériques pour permettre à une station radio d'établir le contact avec une autre station ou un groupe de stations et pour leur transmettre des informations. Puis sur les stations vont sur le canal d'appel en radiotéléphonie de la même bande[5] que l'appel sélectif numérique reçu[6].
radiobalises de localisation de sinistre, radioralliement sur 121,500 MHz en AM.
Domaine terrestre
Recherche de victimes d'avalanche
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L'appareil de recherche de victimes d'avalanche, aussi désigné par son acronyme ARVA ou DVA (Détecteur de Victimes d'Avalanches), est un appareil électronique émetteur d'un signal radio destiné à localiser son porteur si celui-ci est enfoui sous une avalanche de neige. L'appareil, qui fonctionne sur piles, dispose de deux modes : émission et réception. En situation préventive normale, il est placé en mode émission. Il émet alors en continu un signal radio à 457 kHz[13] de faible portée (environ 80 mètres).
Le Système Nicola est un système émetteur/récepteur BLU super hétérodyne. Le courant électrique dans la bande de fréquence 20-190 kHz est généré dans le sol par deux électrodes qui terminent un dipôle électrique d'une longueur comprise entre deux fois 20 mètres à deux fois 80 mètres. Une électrode est plantée sur une des parois et l'autre électrode est plantée sur la paroi opposée ou bien une électrode est plantée au sol et l'autre électrode est plantée au plafond. Cela pour profiter de la plus grande tension entre les deux électrodes. Le Système Nicola permet une liaison radio entre plusieurs postes à travers plusieurs centaines de mètres de roche calcaire. Il permet ainsi une grande simplification des opérations de secours spéléologiques en offrant un moyen de communication entre le sous-sol et la surface très simple à mettre en place.
La recherche radiogoniométrique d’aéronef en détresse du plan SATER (Sauvetage Aéro-Terrestre) qui est un plan de secours mis en place au niveau départemental ayant pour objectif la recherche terrestre et la localisation précise d'aéronefs civils ou militaires en détresse et de ses occupants.
L’établissement et l’exploitation de réseaux de transmission de secours. Plan ORSEC et annexes
Les radiobalises
Les radiobalises de localisation des sinistres[15] (RLS) EPIRB émettent sur une fréquence entre 406 MHz à 406,1 MHz[11] et sur la fréquence 121,500 MHz[16] avec une autonomie de 100 H à +20 °C et une autonomie de 40 H à -40 °C . Ces radiobalises peuvent se mettre automatiquement en fonctionnement lorsqu’elles sont en contact avec l'eau de mer ou dès qu'elles quittent leur conteneur (présence d'un aimant faisant office de contacteur). D'autres sont prévues de se déclencher à la suite d'un choc violent (aéronautique). Elles peuvent aussi être mises en marche manuellement.
Une radiobalise a une puissance comprise entre 3 W et 7 W sur 406 MHz à 406,1 MHz en transmission digitale codée du MMSI d'une durée de 440 ms tous les 50 s .
Une radiobalise a une puissance comprise entre 25 mW et 350 mW sur 121,500 MHz. La Modulation d'amplitude émise sur cette fréquence correspond à un balayage de plus de 700 Hz entre 300 Hz et 1 600 Hz (et servira au radioguidage des moyens de secours, une fois ces derniers arrivés sur les lieux du sinistre).
Sur les navires, la radiobalise de localisation de sinistre est placée dans les parties hautes du navire, dans un conteneur muni d'un largueur hydrostatique conçu pour la libérer automatiquement par détection de pression équivalente à une immersion à une profondeur de trois à quatre mètres lorsque le navire coule.
Pour les opérations coordonnées engagent plusieurs nations.
Les fréquences 3023 kHz et 5680 kHz en USB (en J3E) et 123,1 MHz en AM (en A3E) du service mobile aéronautique peuvent être utilisées pour les communications par les navires, les stations mobiles terrestres et les stations radios côtières qui participent aux opérations coordonnées de recherche et de sauvetage.
Tout navire à passager doit être pourvu des installations permettant d'émettre et de recevoir des radiocommunications sur place, aux fins de la recherche et du sauvetage, sur les fréquences aéronautiques: 121,5 MHz et 123,1 MHz[29].
↑« À compter du , les vedettes armées en 2e ou 3e catégorie sont équipées d'un radiogoniomètre permettant de déterminer le relèvement ou l'azimut d'émissions radioélectriques sur toutes les fréquences de l'appendice 18 du règlement des radiocommunications de l'IUT ainsi que sur la fréquence aéronautique d'urgence 121,500 MHz. Ce radiogoniomètre est conforme aux exigences de la directive 1999/5/CE (directive R&TTE). », Arrêté du portant modification de l'arrêté du relatif à la sécurité des navires, publié au JORF du .
↑Manuel de recherche et de sauvetage des navires de commerce (Manuel MERSAR) de l'Organisation maritime internationale.
↑Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. ARTICLE S32 et ARTICLE S33 Procédures d'exploitation pour les communications de détresse et de sécurité dans le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM).
↑Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. ARTICLE S31 Fréquences dans le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM).
↑Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.227 ; RR52.159 ; RR52.160 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-2 ; AP18,
↑Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.109 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-1
↑ a et bRecommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.109 ; RR52.149 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-1 ; AP17, Partie A,
↑Les DVA sont régis notamment par la norme européenne ETS 300718 de l'ETSI, dont la première version date de mars 1997 ; adoptée en mars 2000[12] par l'AFNOR
↑RECOMMANDATION N° 303: Utilisation des fréquences porteuses 4125 kHz et 6215 kHz en plus de la fréquence porteuse 2182 kHz, aux fins de détresse et de sécurité ainsi que pour l'appel et la réponse.
↑Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.111 ; RR5.226 ; RR30.11 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-2 ; AP18
Evans Clayton, Rescue at Sea: An International History of Lifesaving, Coastal Rescue Craft and Organisations. Conway Maritime Press 2003, (ISBN978-0-85-177934-8).