Unité mobile hospitalièreUne unité mobile hospitalière (UMH) ou unité mobile de soins intensifs (UMSI) ou Unité de thérapie intensive (UTIM) dans plusieurs pays latins, est un ensemble constitué d'une équipe médicale de soins intensifs qui se déplace hors de l'hôpital avec du matériel pour prodiguer des soins intensifs durant un transport sanitaire secondaire[1]. C'est « l'hôpital qui vient au patient » et non pas « le patient qui vient à l'hôpital ». Elle est appelée internationalement Unité de thérapie intensive mobile. Dans certains pays (Allemagne, Belgique, France…) elle est basée à l'hôpital ce qui a l'avantage de faire tourner du personnel de soins dans l'aide médicale urgente à l'extérieur. Une UMH est dotée d'un véhicule adapté au transport de patients, pré-équipée du matériel de diagnostic et de traitement médical intensif (dont des médicaments). Son équipage médical se compose habituellement d'un médecin, d'un infirmier (IDE) (ou d'un infirmier anesthésiste (IADE)) et d'un ambulancier diplômé (pour les UTIM terrestres). Cet équipage peut « médicaliser » d'autres types de véhicules intervenants, il peut intervenir auprès du patient transporté dans cette ambulance avec un véhicule léger d'intervention médicale, c'est la technique dite du "Rendez Vous". Fonction des ambulances de traitement intensif mobileL'UMH ou l'UTIM a deux fonctions médicales :
En France, toutes les interventions des UMH/UTIM se font sous l'autorité directe opérationnelle de la régulation du Médecin Régulateur du SAMU qui gère les Ressources d'Urgence du réseau des Soignants et Services de Soins d'Urgence et Critiques hospitaliers. L'équipage d'une UMH est réglementairement composé d'un médecin urgentiste, d'un infirmier diplômé et d'un ambulancier diplômé qui sont des Personnels paramédicaux. En France, cependant, pour les situations ne nécessitant pas la présence d'un médecin (notamment pour certains transports secondaires), une UMH peut avoir un effectif réduit à un infirmier et un ambulancier si le Médecin Régulateur du Samu le décide. La permanence du Médecin Régulateur dans le Samu, dont une des fonctions est d'assister du personnel paramédicaux à travers le réseau de radiotélécomminications permet d'utiliser ces personnels avec beaucoup de sécurité car ils se trouvent dans la même position que dans un Hôpital. Dans les pays qui ne possèdent pas ce Médecin Régulateur exclusif cette fonction est transférée aux médecins des UTIM et du Service d'Urgence de l'Hôpital. En FranceEn France, les unités mobiles hospitalières sont placées sous la responsabilité d'un SMUR[2]. Leurs moyens de transport sanitaire peuvent être :
Les régions d'outremer possèdent des Samu et des UTIM adaptées aux conditions locales comme la Guyane. La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et le Bataillon de marins pompiers de Marseille (BMPM) possèdent des UTIM militaires (médecins et infirmiers diplômés du Service de santé des armées) dites « ambulances de réanimation »[3] ; elles ne sont pas encore toutes des UMH car elles ne sont pas basées dans les hôpitaux militaires ni civils mais sont intégrées dans la régulation médicale des quatre Samu parisiens et marseillais. En Belgique, au Luxembourg, en Suisse romande et dans d'autres pays francophones, les UTIM sont également « hospitalières » mais dans les pays qui ne possèdent pas de Samu c'est le médecin de l'UTIM qui s'« autorégule » avec l'aide de son hôpital de base comme dans les premières UTIM françaises créées par Maurice Cara avant la création des Samu. Dans d'autres pays, les UTIM et le Samu dépendent directement des Autorités de Santé Publique Régionales (Brésil, Portugal, Italie) et non d'un hôpital. Il existe de véritables UTIM dans le secteur privé en France, utilisées par les compagnies d'assistance ou dans les grands aéroports. Pays anglophonesPour différentes raisons la médicalisation extrahospitalière des ambulances est rare et n'existe que dans le privé ou à Glasgow, Londres ou Malte. L'absence de législation de la santé, notion floue de Advanced Life Support et de Paramedic souvent utilisée dans ces pays ne correspond pas à la compétence ni à la définition la MICU (Mobile Intensive Care Unit) qui est la Traduction de UTIM/UMH. Les services qui pourraient à l'avenir prendre en charge ces Unités sont appelés EMS (Emergency Medical Service) mais qui ont également un nom confus car ils sont démédicalisés et peu intégrés avec les Services Hospitaliers d'Urgence. En Angleterre c'est le Service National d'Ambulances et aux États-Unis ce sont des Services locaux, non dépendants du ministère de la Santé, qui ont des Advanced Life Support Ambulances qui sont confiés à des EMT Emergency Medical Technicians ou des Paramedics[4]. Pays hispanophonesles UTIM et les UVIM (Unidades de Tratamiento Intensivo ou Unidades de Vigilancia Intensiva) existent dans les Samu Espagnols, Andorrans, Argentins, Chiliens. Pays lusophonesLes UTIM et les UVIM (Unidades de Tratamento Intensivo ou Unidades de Vigilança Intensiva) existent dans l'INEM des Samu portugais (Codu) et dans le SUS des Samu 192 brésiliens. Autres pays possédant des UTIMLes pays de l'Est, du Nord, du Centre, des Balkans[Lesquels ?], la Chine possèdent des équivalents des UTIM et Samu. Ambulances de Traitement Intensif Mobile NéonatalesEn France elles dépendent dans certaines capitales d'un SMUR Pédiatrique Régulé par le Samu. Un Consultant régional aide les médecins régulateurs de plusieurs Samu de cette région. Dans d'autre un Pédiatre et/ou un/e Infirmier/e spécialisé issus des services hospitaliers font partie de cette équipe. Ambulances et UTIM Aériennes Civiles de Traitement Intensif individuelles ou collectivesAmbulances et UTIM militaires de Traitement IntensifNotes et références
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