Radiobalise de localisation des sinistres

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Modulation d'une radiobalise de détresse sur 121,5 MHz
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Une radiobalise de localisation des sinistres ou RLS est un transmetteur qui émet un signal dans la bande de fréquence 406 MHz en numérique en cas de détresse, d'urgence pour donner l'emplacement d'un navire, d'un avion ou d'une personne en détresse. Ce signal est ensuite reçu par un ou des satellites du réseau Cospas-Sarsat et GEOSAR qui déterminent la localisation et transmettent les coordonnées au bureau de recherche le plus proche. Le signal peut contenir l'information de la position prise par un récepteur GPS, ce qui rend la localisation plus aisée.

Types de balises

Il existe plusieurs types de radiobalises[1] :

  • balise radiophare maritime de position d'urgence « EPIRB » Emergency Position Indicating Radio Beacon,
  • balise de détresse de sous-marin « SEPIRB » Submarine Emergency Positioning Indicating Radio Beacon[2] ;
  • balise émetteur de localisation d'urgence à l'aviation « ELT » Emergency Locator Transmitter ;
  • balise personnelle « PLB » Personal Location Beacon.

Caractéristiques

La balise émet sur une fréquence entre 406 MHz et 406,1 MHz[3] et sur la fréquence 121,500 MHz[4] avec une autonomie de 100 h à +20 °C et une autonomie de 40 h à −40 °C. Ces radiobalises peuvent se mettre automatiquement en fonctionnement lorsqu’elles sont en contact avec l'eau de mer ou dès qu'elles quittent leur conteneur (présence d'un aimant faisant office d'interrupteur). Elles peuvent aussi être mises en marche manuellement.

  • Une radiobalise a une puissance comprise entre 3 W et 7 W sur une fréquence entre 406 MHz et 406,1 MHz en transmission numérique codée du MMSI d'une durée de 440 ms tous les 50 s et une puissance comprise entre 20 mW et 350 mW sur 121,500 MHz. La Modulation d'amplitude émise sur cette fréquence correspond à un balayage de plus de 700 Hz entre 300 Hz et 1 600 Hz et servira au radioguidage des moyens de secours, une fois ces derniers arrivés sur les lieux du sinistre.
  • Sur un navire, la radiobalise de localisation de sinistre est placée dans les parties hautes du navire, dans un conteneur muni d'un largueur hydrostatique conçu pour la libérer automatiquement par détection d'une pression équivalente à une immersion à une profondeur de 3 à 4 mètres lorsque le navire coule.
  • Depuis , les satellites Cospas-Sarsat ne localisent plus les émissions sur les fréquences : 121,500 MHz et 243 MHz[5].
  • À partir de 2020, des radiobalises équipées du Return Link Service de Galileo seront commercialisées[6]. Ce service permettra à l'utilisateur de la radiobalise d'être informé (via une LED) de la réception de son signal de détresse[7].

Veille de la fréquence 121,5 MHz

Un émetteur-récepteur d'un aéronef en vol au-dessus de l'Océan Atlantique Nord [8].
Radiophare de repérage d'urgence.

La veille de la fréquence 121,5 MHz est assurée sans interruption durant les heures de service par :

De plus :

Tableau de la bande 406 MHz

Tableau des canaux assignés de la bande 406 MHz à 406,1 MHz[11] :

Fréquences Canaux Dates de commercialisations
406,025 MHz B balises construites entre 1982 et 2001
406,028 MHz C balises construites entre 2000 et 2006
406,037 MHz F balises construites entre 2004 et 2014
406,040 MHz G balises construites depuis 2011
406,049 MHz J balises construites depuis 2018
406,052 MHz K futures balises
406,061 MHz N futures balises
406,064 MHz O futures balises
406,073 MHz R futures balises
406,076 MHz S futures balises

La fréquence de 121,500 MHz toujours présente, sert au radioguidage des moyens de secours, une fois ces derniers arrivés sur les lieux du sinistre[4].

Types

Le type d'une balise de signal de détresse est déterminé par l'environnement pour lequel elle a été conçue :

ELT
  • RLS (Emergency Position radiobalises) Radiobalise de localisation des sinistres ;
  • ELT (Emergency Locator Transmitter) Radiobalise de signal de détresse d'avion ;
  • PLB (Personal Location Beacon) balises de localisation personnelle. Elles sont à usage personnel et destinées à désigner une personne en détresse qui est loin de la normale des services d'urgence.
Chaque type est sous-classifié RLS comme suit
  • Catégorie I - 406/121.5 MHz. Surnagent librement, automatiquement activés RLS. Détectables par satellite partout dans le monde. Reconnus par le SMDSM.
  • Catégorie II - 406/121.5 MHz. Similaires à la catégorie I, sauf qu'ils sont activés manuellement. Certains modèles sont également activés par l'eau.
sous-ELT classement

Les ELT pour les aéronefs peuvent être classés comme suit : ELT, automatiquement éjecté ; AD ELT, automatique déployable ; ELT F, fixe ; AF ELT, automatique fixe ; AP ELT, automatique portatif ; W ELT, activé par l'eau ; S ELT, à la survie.

Il y a deux sortes de PLB

PLB avec GPS, PLB sans GPS.

Méthodes d'activation

Il y a deux façons d'activer une balise :

  • manuellement, ou ;
  • automatiquement.

Des RLS automatiques sont activées par l'eau, tandis que d'autres ELT automatiques sont activées à l'impact (force G) (en aéronautique).

Caisson Largueur hydrostatique contenant une RLS type « EPIRB »

Certaines RLS de marine, pour transmettre un signal (ou « activer »), doivent d'abord sortir de leur support (ou « deploy »). Le déploiement peut se faire soit manuellement (une personne doit physiquement sortir la balise de son support), soit automatiquement (la pression de l'eau déclenche un dispositif de dégagement hydrostatique pour libérer le RLS de son support). Elle ne sera pas activée si elle ne sort pas de la console, car un aimant dans le support fait office d'interrupteur de sécurité dans la RLS. Il s'agit d'éviter toute activation accidentelle lorsque l'appareil est mouillé par la pluie ou l'eau embarquée.

Une fois déployé, RLS peut être activée selon les circonstances, soit manuellement (par un membre d'équipage à l'aide d'un interrupteur) soit automatiquement (dès que l'eau entre en contact avec l'unité « mer-switch »). Tous les RLS modernes offrent deux méthodes d'activation et de déploiement et sont donc étiquetés « manuelle et automatique de déploiement et d'activation. »

Balises incompatibles avec Cospas Sarsat

Les balises obsolètes :

  • balises Inmarsat-E sur 1646 MHz UHF. Ce service inmarsat est terminé ;
  • balises 500 kHz[15] ces balises fonctionnent dans une bande radiotélégraphique, et ne sont donc plus détectables par les stations SMDSM 1999 ; peuvent être reçu près des côtes d'Afrique et d'Asie.
  • balises 8 364 kHz[16] ces balises fonctionnent dans une bande radiotélégraphique, et ne sont donc plus détectables par les stations SMDSM 1999 ; peuvent être reçu par les secours en mer utilisant cette même fréquenceinternationale d’opérations de recherche et de sauvetage coordonnées en radiotéléphonie ;
  • balise aéronautique : 40,5 MHz[17] ces balises fonctionnent dans une ancienne bande aéronautique qui n'existe plus. Les balises 40,5 MHz restent détectables sur la fréquence 121,500 MHz suite la relation harmonique de rang 3 soit (harmonique 3 × 40,5 MHz = 121,5 MHz) ;
  • balise de sauvetage de la Seconde Guerre mondiale fonctionnant sur la fréquence de 140,580 MHz[18]. Exemple : Balise de détresse militaire AN/CRC-7.

Balises ASN SMDSM

Balises ASN compatible avec le Système mondial de détresse et de sécurité en mer[19]

Les fabricants

Radiobalise de localisation des sinistres (RLS) PLB émettant sur 406 MHz et sur 121,500 MHz.

Notes et références

  1. http://www.ff-aero.fr/ed/document/Arrete_Balise_406-26decembre2008.pdf
  2. Canadian Coast Guard, « Notice 34 Information Concerning Submarines »,
  3. Résolution 205 (rév.Mob-87)
  4. a et b « Tout ELT(S) doit être capable d'émettre simultanément sur 121,5 MHz et 406 MHz, être codé conformément à l'annexe 10 de l'OACI et être enregistré auprès de l'organisme national chargé de lancer les opérations de recherche et de sauvetage ou de tout autre organisme désigné. », Arrêté du relatif à l'obligation d'emport, aux fins de recherche et sauvetage des aéronefs, d'une balise de détresse fonctionnant sur 406 MHz, publié au JORF du .
  5. http://www.cospas-sarsat.org/Status/spaceSegmentStatusF.htm « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  6. (en-US) « Orolia Maritime reveals new PLB with Return Link System for 2020 », sur GPS World, (consulté le )
  7. (en) « Successful Galileo Return Link demonstration with market-ready beacon », sur www.gsa.europa.eu, (consulté le )
  8. aéronef en vol au-dessus de L'Océan Atlantique Nord
  9. Arrêté du portant modification de l'arrêté du relatif à la sécurité des navires, publié au JORF du .
  10. « Tout navire à passagers doit être pourvu d'installations permettant d'émettre et de recevoir des radiocommunications sur place, aux fins de la recherche et du sauvetage, sur les fréquences aéronautiques 121,5 MHz et 123,1 MHz. », Arrêté du portant modification de l'arrêté du relatif à la sécurité des navires, publié au JORF du .
  11. C/S T.012 Issue 1- Rév 4 novembre 2007.
  12. Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.111 ; RR5.226 ; RR30.11 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-2 ; AP18
  13. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.108 ; RR5.111 ; RR30.11 ; RR52.189 ; RR52.190 ; AP15, Tableau 15-1 ; RES 331 (Rév.CMR-07) ; RES 354 (CMR-07)
  14. Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.111 ; RR5.256
  15. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR472/S5.83 ; RR2970 ; RR3010 ; RRN3067 ; RR4679A
  16. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.111 ; AP17, Parties A, B
  17. Balise de sauvetage type AN-URC-68 [1], type URC-68 année 1965 type aéronautique fréquence: 243 MHz avec 0,2 W en AM et fréquence: 40,5 MHz avec 0,5 W en FM; manuel militaire n°11-5820 et n°767-12, 34.
  18. U.S. Military Portable Radios
  19. Union internationale des télécommunications Article S31 section 2 stations d'engin de sauvetage, article S31.8
  20. Union internationale des télécommunications Article S31 section 2 stations d'engin de sauvetage, article S31.8 et article S31.11
  21. Union internationale des télécommunications Article S31 section 2 stations d'engin de sauvetage, article S31.8 et article S31.9
  22. Union internationale des télécommunications Article S31 section 2 stations d'engin de sauvetage, article S31.8 et article S31.10
  23. Vanessa Marguet, France Bleu Occitanie et France Bleu, 18 mars 2018, « Toulouse : Thales Alenia Space et ses partenaires travaillent sur des nouvelles balises de détresse pour les avions »

Voir aussi

Articles connexes