Réalités (revue française)
Réalités est une revue mensuelle française de l'après Seconde Guerre mondiale fondée en 1946 et disparue en 1978[1]. De tendance libérale, elle préfigure des titres plus contemporains comme le Figaro Magazine : chroniques économiques et politiques voisinent avec des reportages touristiques et culturels. C'est le titre phare d'un groupe de presse, la SEPE, fédérant Réalités, Connaissance des Arts, Entreprise, etc. HistoireLa revue est fondée par Humbert Frèrejean et Didier-W Rémon, avec pour rédacteur en chef Alfred Max[2], premier directeur artistique Albert Gilou (en), puis Jacques Dumons suivi de Pierre Boutillier et Danielle Hunebelle en tant que grand reporter[3]. Réalités sort en éditée par la Société d'études et de publications économiques (SEPE)[4]. Avec plus d'un million de lecteurs, Réalités est la revue illustrée la plus influente et lue des années 1950 à la fin des années 1970. Elle représente l'observatoire du monde des Trente Glorieuses, de la Guerre Froide, des Indépendances, des grandes réserves africaines et du tourisme de masse, du quotidien des paysans de la Chine de Mao comme de l'essor de l'industrie automobile, ou de la découverte des fonds pélagiques par le Commandant Cousteau. Publiée en grand format (31,5 x 24,3 cm) à « dos carré » avec une impression en quadrichromie et d'un prix élevé (590 FRF (14,32 EUR2023) en 1956, soit l'équivalent de deux dollars), elle accorde une large place à la photographie et une grande importance au choix des couvertures à un rythme mensuel[5]. En 1950, elle lance une édition en anglais. En , après 130 numéros, le titre fusionne avec Femina-Illustration fondé par Hélène Gordon-Lazareff. Ses bureaux dont alors installés dans l'immeuble de L'Illustration, au 13 rue Saint-Georges (Paris). Jusqu'en , la revue s'intitule Réalités Femina-Illustration, ayant absorbé au passage l'ancien Monde illustré. En , Réalités reprend son titre originel et passe sous la direction de Robert Salmon. Après le numéro 390, le titre fusionne en avec Le Spectacle du monde. En 1973, Réalités est critiquée par l'essayiste de gauche Guy Debord aux travers du film La Société du spectacle. En début d'année 2008, une rétrospective de la revue est réalisée par la Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris[6]. L'historienne Anne de Mondenard et le journaliste Michel Guerrin rédigent un ouvrage sur le sujet[5],[7]. Équipes d'éditionRédacteurs de la revueLes participations rédactionnelles sont effectuées par[8] :
Photographes attitrésParmi les photographes titulaires, sont présents[8] :
Parmi les nombreux thèmes abordés
Les Études économiquesLes « Études économiques » (ou « BPS ») était un département très important qui chapeautait l'ensemble des activités « publi-promotionnelles », commercialisant des abonnements spéciaux comportant des publireportages de quatre pages consacrés aux entreprises qui souscrivaient des abonnements pour une quantité donnée (mille ou plus) de leurs bons clients ou prospects. Les articles étaient réalisés par les rédacteurs et les photographes de l'édition normale qui jouissaient d'une très grande liberté. Par exemple, l'entreprise de travaux publics Jean Lefebvre avait approuvé un reportage sur Paris vu au ras du sol par « les yeux d'un chien ». La direction artistique en était assurée par Pierre Boutillier. Édition en anglaisEn c. 1949-1950,[réf. nécessaire] lancement d'une édition adaptée aux États-Unis, Réalités in America,[réf. nécessaire] avec des bureaux installés au 301 Madison Avenue, New York. Directeur du bureau : Axel Tourmente. Rédacteur en chef : Gareth Windsor, basé à Londres. Il y avait aussi une édition anglaise (UK) dès c. 1956. L'édition États-Unis a cessé la publication en 1974, a été relancée en comme Réalités, mais a cessé la publication à nouveau en 1981)[9]. Parutions de la revueAfricaEn , un projet de version adaptée à l'Afrique avec, par exemple un reportage de Gérard de Villiers illustré par Jean-Louis Swiners sur Mamady, routier d'Afrique. L'épopée d'un camionneur. Fabrication d'un numéro zéro, mais le projet sera abandonné faute d'un marché publicitaire suffisant. Connaissance des ArtsFondé en 1952 par Hubert Frèrejean et Didier Rémond. EntrepriseBimensuel économique lancé en 1953 et vite devenu hebdomadaire dont Jean-Paul Pigasse en est le rédacteur en chef de 1966 à 1975. Il disparaît en 1975 pour devenir Le Nouvel Économiste. TopEn 1958, Réalités rachète le journal jeunesse Benjamin et le rebaptise Top (sous-titré Réalités jeunesse). Cet hebdomadaire de petit format a donné son nom à l'agence de presse qui a un temps géré les archives photographiques du groupe. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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