Première dame

Les Premières dames de 36 pays réunies au Metropolitan Museum of Art de New York, le .
« Photographie de famille » de six Premières dames lors du 34e sommet du G8 au Japon, en . De gauche à droite : Margarida Sousa l’épouse du président de la Commission européenne, Laureen Harper l'épouse du Premier ministre canadien, Kiyoko Fukuda l'épouse du Premier ministre japonais, Laura Bush la Première dame américaine, Sarah Brown l'épouse du Premier ministre britannique et Svetlana Medvedeva la Première dame russe.
Les conjoints de plusieurs chefs d'État de pays membres de l'OTAN, en au château royal de Laeken en Belgique. Au premier rang, de gauche à droite : la Première dame française Brigitte Macron, la Première dame turque Emine Erdoğan, la Première dame américaine Melania Trump, la reine Mathilde de Belgique (centre), l'ambassadrice de Norvège en Belgique et épouse du secrétaire de l'OTAN Ingrid Schulerud, la Première dame bulgare Desislava Radeva et la compagne du président du Conseil européen Amélie Derbaudrenghien. Au second rang (de gauche à droite) : Gauthier Destenay, mari du Premier ministre luxembourgeois, l'épouse du Premier ministre slovène Mojca Stropnik (centre) et l'épouse du Premier ministre islandais Thora Margret Baldvinsdottir.

On appelle de manière générale Première dame[a] l'épouse d'un chef d'État ou de gouvernement.

À l'origine, il concernait uniquement la Première dame des États-Unis (en anglais « First Lady »), laquelle, en tant que conjointe du président américain assuma très tôt un rang protocolaire précis. Au cours du XXe siècle, avec le nombre grandissant de démocraties parlementaires, les épouses des présidents n'ont d'abord pas eu de titre défini, bien que le protocole leur garantissait une place lors des réceptions officielles, calquant en cela le modèle qui prévalait dans les monarchies avec les reines consorts. Au fur et à mesure, s'inspirant du modèle américain, la presse à sensation a adopté le terme de « Première dame », sans pour autant que celui-ci ait une réalité officielle et que donc les États soient effectivement responsables. La plupart du temps, l'épouse d'un chef d'État n’est donc invitée qu'en tant que conjointe, bien que certains pays emploient officiellement le terme de « Première dame ». Pourtant le président français Sarkozy réserva, sans motif public clair, un bureau et des conseillers à sa deuxième épouse, qui jouait un rôle officieux d'attachée de communication et fut même accompagnatrice de certaines missions diplomatiques demi-secrètes.[réf. nécessaire] Le rôle accru des médias et la peopolisation de la vie politique a depuis néanmoins beaucoup accru ce qui s'apparente davantage à un rôle public.

À la fin du XXe siècle, où un plus grand nombre de femmes accèdent au pouvoir et où l'homosexualité est mieux tolérée, s'est posée la question de savoir comment désigner l'époux d'une cheffe d'État, ou d'un chef d'État homosexuel : le terme de « Premier monsieur » est ainsi parfois employé pour celui-ci, même si l'expression « Premier gentilhomme » (First Gentleman) paraîtrait toutefois plus appropriée dans ce cas pour des questions de traduction mais aussi de sémantique[réf. nécessaire].

Il n'existe pas de définition arrêtée du rôle de la Première dame, cette institution n'étant officielle que dans un nombre réduit de pays. Néanmoins, celle-ci bénéficie généralement d'une équipe au sein de l'administration présidentielle, et mène des actions relativement encadrées, ayant trait notamment à l'humanitaire, la santé ou l'éducation. Elles sont également présentes lors des dîners et réceptions officielles et dans la plupart des voyages d'État, étant même associées aux sommets internationaux où des programmes spéciaux sont prévues pour elles. Si officiellement leur statut n'est pas une fonction publique officielle, certaines Premières dames ont néanmoins participé à prendre des décisions, à faire campagne pour leur mari, à jouer de leur image pour servir celui-ci, voire pour certaines à mener une vie politique indépendante en parallèle ou après le départ du pouvoir de leur conjoint. Evita Perón était un élément clé du dispositif politique du péronisme.

Historique

Des monarchies aux États-Unis

Les Premières dames Yvonne de Gaulle (France) et Wilhelmine Lübke (Allemagne de l'Ouest) en 1968.

Le terme « Première dame » désignerait historiquement le premier personnage féminin dans l'ordre protocolaire monarchique, par exemple : l'impératrice, la régente ou bien l'épouse du souverain, par exemple en France[b] celle de Louis XIV, Françoise d'Aubigny[2],[3],[4]. Elle peut avoir des attributions protocolaires, même si elle ne dispose généralement[réf. souhaitée] d'aucun titre officiel. En monarchie, le prince ou la princesse consort — qui est conjoint mais qui ne règne pas — est l'équivalent[réf. souhaitée] de la Première Dame.

Lors de la création des États-Unis, à la fin du XVIIIe siècle, les rédacteurs du protocole de la Maison-Blanche empruntèrent[réf. souhaitée] à la monarchie britannique le terme pour désigner par « First Lady » l'épouse du président des États-Unis d'Amérique et lui octroyer un titre officiel, bien qu'il ne soit pas inscrit dans la Constitution. La loi du 2 novembre 1978, sous la présidence de Jimmy Carter, accorde à la Première dame une équipe de 12 personnes comprenant un chef de cabinet, un attaché de presse ou encore un conseiller spécial)[4].

« Première dame » n'est généralement pas un titre officiel pour les autres républiques que les États-Unis, les conjoints n'ayant ni titre ni mandat électif, bien que ceux-ci soient régulièrement[réf. souhaitée] conviés aux rencontres diplomatiques. Avec le temps, les chefs d'État se succédant, [Quand ?] et par abus de langage[réf. souhaitée], le terme « Première dame » fut utilisé pour désigner la conjointe de tout chef d'État (ou chef de gouvernement en régime parlementaire) qu'elle dispose ou non d'attributions protocolaires.

En France, l'appellation de « Première dame » n'est pas officielle[5] et le protocole du palais de l'Élysée ne reconnaît pas officiellement la conjointe, bien qu'elle soit conviée aux réceptions et déplacements officiels. En effet, cela fait partie de la « tradition républicaine »[6]. Néanmoins, depuis Danielle Mitterrand, Première dame de 1981 à 1995, la conjointe du président dispose d'avantages en nature (bureau, cabinet, secrétariat et services généraux), mais le détail du budget de la présidence n'est pas rendu public pour favoriser son indépendance. Les services de presse de la présidence et les médias en général favorisent[réf. souhaitée] la mise en lumière de la conjointe du président.

Quand ce n'est pas l'épouse

Jóhanna Sigurðardóttir, Première ministre d’Islande (troisième en partant de la gauche), accompagnée de son épouse Jónína Leósdóttir (à gauche) lors d’une visite officielle en Slovénie, rencontrant le président slovène Danilo Türk et sa femme Barbara, en .

La Première dame n’est pas toujours[réf. souhaitée] l'épouse du chef de l’État en titre. Dans certaines monarchie, l'épouse du Premier ministre est parfois[réf. souhaitée] désignée par ce terme. Dans le cas où le président n’a pas d'épouse, que celle-ci ne souhaite pas porter cette charge ou qu’elle soit décédée, c’est un autre membre de sa famille qui est responsable, par exemple Madame Nhu au Vietnam dans les années 1950 et 1960 alors que son beau-frère Ngô Đình Diệm était président[réf. souhaitée], ou Keiko Fujimori au Pérou sous le mandat de son père Alberto Fujimori dans les années 1990. La présidente de Corée du Sud Park Geun-hye a joué le rôle[réf. souhaitée] de Première dame de Corée sous la présidence de son père Park Chung-hee, après l'assassinat en 1974 de l'épouse de celui-ci et mère de Geun-hye. En Italie, si le président de la République est veuf et s'il a une fille, cette dernière est conviée à accompagner le chef de l'État pour les grandes occasions ; c'est le cas de l'actuelle Première dame italienne, Laura Mattarella.

En France, Valérie Trierweiler, compagne non mariée du président François Hollande, était qualifiée de Première dame de France[7], jusqu'à leur séparation en janvier 2014 ; les médias américains l’appelaient alors la « First girlfriend » (« Première petite-amie »). De toute manière en France, la qualification de Première dame n'est qu'une commodité de langage, la compagne du président n'ayant pas de rôle officiel[8] encadré par des textes légaux.

En Allemagne, l'ancien président de la République fédérale, Joachim Gauck, était encore marié quand il fut élu en 2012 mais, étant séparé de son épouse depuis 1991, c'était sa compagne, Daniela Schadt, qui accompagnait le chef de l'État dans le cadre de ses fonctions ; c'est la première fois[réf. souhaitée] que le « couple présidentiel » n'est pas marié dans ce pays.

Les cas où le chef de l’État ou du gouvernement est une femme sont rares[réf. souhaitée] : Joachim Sauer, époux de la chancelière allemande Angela Merkel, apparaît ainsi rarement dans les médias et n’exerce pas vraiment de rôle public. Jóhanna Sigurðardóttir, Première ministre d’Islande entre 2009 et 2013 est la première cheffe de gouvernement ouvertement lesbienne ; elle vit en couple avec la femme de lettres Jónína Leósdóttir.

Rôles et obligations

Les épouses des dirigeants du G20, dont Carla Bruni et Michelle Obama en 2009.

Il n’existe pas de définition claire du rôle des Premières dames, celui étant ou non officiel, ou non encadré par la législation en vigueur dans tel ou tel pays et dépendant du souhait de l’intéressée de remplir ce rôle[réf. souhaitée]. Néanmoins, certaines similitudes permettent de dresser une liste de ses activités :

  • engagements caritatifs, défense d’associations et de bonnes œuvres, ayant souvent trait à l'humanitaire, la santé ou l'éducation ;
  • création d’associations [réf. souhaitée] ;
  • inauguration d’écoles, d’hôpitaux ou de centres d’aides ;
  • présence lors de dîners officiels et de sommets internationaux, où un programme pour les Premières dames est parfois prévu (Denis Thatcher avait droit[Quand ?] à un programme à part lors de ces sommets[réf. nécessaire]).

Aux États-Unis, les Premières dames s'engagent généralement sur des sujets associatifs et humanitaires, comme Lady Bird Johnson sur l'environnement, Hillary Clinton sur la santé[9], Laura Bush sur l'éducation, ou encore Michelle Obama sur l'obésite[4].

Il est notable[réf. souhaitée] que les Premières dames bénéficient généralement d’un service détaché de l’administration, leur fournissant un cabinet politique, secrétaire, chauffeur et assistants. Elles ont également parfois[réf. souhaitée] un bureau dans le palais présidentiel, aux États-Unis dans la Maison-Blanche, et en France dans le salon bleu du palais de l'Élysée, depuis [Quand ?]. Il arrive qu’une rubrique sur le site Internet de la présidence leur soit dédié, ou un site propre, comme aux États-Unis[10], en France[11], en Côte d’Ivoire[12] ou en Haïti[13].

La Première dame n'a aucune obligation[14], néanmoins, bien que son rôle ne soit pas toujours défini officiellement, elle est tenue à un certain devoir de réserve[réf. souhaitée], du moins un devoir de retenue, comme tous les conjoints de dirigeants publics. Ceci l’empêche de prendre publiquement position pour des causes contraires à la politique du président (ou du chef de gouvernement) ou de son image, quitte à en altérer la popularité[réf. souhaitée]. Par exemple, l’« affaire du Tweetgate » impliquant la Première dame Valérie Trierweiler en 2012 a suscité[15], jusque dans le camp du président François Hollande, et amené sa compagne à se faire temporairement plus discrète, avant de s'inscrire dans la tradition du rôle de Première dame en France.

En marge des sommets internationaux, des déplacements sont parfois prévus pour les Premières dames, comme lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles le , avec la visite d'une boutique de maroquinerie puis d'une réception au château de Laeken avec le couple royal belge. Brigitte Macron et Melania Trump y participent notamment[16]. Pour la première fois, un homme (Gauthier Destenay, le mari du Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel), pose lors de la photographie des « Premières dames »[17].

Influence politique

L'épouse de l’émir du Qatar Moza bint Nasser Al Missned s’exprimant à la tribune du forum annuel de l’Alliance des civilisations, à Rio de Janeiro, au Brésil, en .

Dans de nombreux pays, les Premières dames ont eu une influence certaine[réf. souhaitée], que celles-ci soient des confidentes ou des collaboratrices de leurs époux, où qu'elles aient elles-mêmes mené auparavant une carrière politique ou aient bénéficié d'une formation universitaire poussée. Par exemple, dans les années 1990, aux États-Unis, Hillary Clinton est nommée par son époux Bill dans le groupe de conseillers de la Maison-Blanche chargés de réfléchir aux réformes du système de santé[18]. La décennie suivante, en France, Cécilia Sarkozy travaille longtemps[Quand ?] dans les cabinets ministériels auprès de son époux Nicolas, avant de devenir brièvement[19], en 2008, Première dame et d'influer sur le choix de certains conseillers et ministres[réf. souhaitée]. Autre exemple, en Côte d'Ivoire, alors que son mari Laurent est président, Simone Gbagbo est députée et vice-présidente de l'Assemblée nationale[réf. souhaitée].

On prête même à cette dernière des ambitions présidentielles[réf. souhaitée], alors qu'Hillary Clinton est elle officiellement candidate à l'élection présidentielle américaine de 2008, jusqu'aux primaires où elle est défaite par Barack Obama. Dans les années 1960, sous la Chine maoïste, la Première dame Jiang Qing avait pour sa part une influence politique telle qu'elle apparaît comme une des dignitaires les plus puissantes[réf. souhaitée] du régime. En Argentine, Isabel Martínez de Perón devient présidente en 1974 après le décès de son époux Juan Perón, dont elle était à la fois Première dame et vice-présidente ; le cas se reproduit en 2007, où Cristina Fernández de Kirchner, alors sénatrice et Première dame, succède à son époux Néstor en tant que présidente, lequel devient alors le conjoint de la nouvelle chef de l'État[réf. souhaitée]. On parle alors de « couples politiques » dont les carrières ne sont pas dissociables, chacun nourrissant l'autre de son expérience et de son influence durant le mandat de l'autre ou de ses ambitions, Bill Clinton ayant par exemple beaucoup aidé[réf. souhaitée] sa femme à emporter l'investiture démocrate en 2008.

Certaines Premières dames ont une influence sur des domaines précis, par exemple Moza bint Nasser Al Missned, épouse de l’émir de Qatar, dans le monde de la culture[réf. souhaitée]. Elles interviennent parfois[réf. souhaitée] dans des grands sommets ou des meetings politiques.

« Premières dames » célèbres

Afghanistan

Albanie

Allemagne

Sous le IIIe Reich (1933-1945)
Sous la République fédérale d'Allemagne (depuis 1949)

Argentine

Azerbaïdjan

Brésil

Burundi

Cameroun

Canada

Chili

Chine

Le souvenir de Jiang Qing, ancienne danseuse devenue l'épouse de Mao et responsable de nombreux crimes[30] durant la révolution culturelle, a par la suite[Quand ?] amené à rendre les Premières dames chinoises discrètes et effacées. L'avènement de Peng Liyuan en 2013, ancienne chanteuse de renommée internationale modifie néanmoins ce statu quo[31].

Corée du Nord

Côte d'Ivoire

depuis 2000

Égypte

Espagne

États-Unis

XXe siècle

XXIe siècle

France

Sous la IVe République

Sous la Ve République

Gabon

Guatemala

Guinée

Honduras

Italie

Japon

Jordanie

Kenya

Libye

Madagascar

Malaisie

Maroc

Mexique

Namibie

Niger

Hadjia Aissata Issoufou
Lalla Malika Issoufou
Aïssata Issoufou et Lalla Malika Issoufou

Le président Issoufou Mahamadou élu en mars 2011 a deux épouses : Aïssata Issoufou qui est la première épouse et Lalla Malika Issoufou qui est la seconde épouse. Les deux sont Premières dames.

Pérou

Philippines

Pologne

Portugal

Qatar

République démocratique du Congo

République tchèque

Royaume-Uni

Roumanie

Russie

Sénégal

Depuis le 2 avril 2024, les Premières dame du Sénégal sont Marie Khone Faye et Absa Faye.

Union soviétique

Rwanda

Jeannette Kagame (en ).

Syrie

Tchad

Tunisie

  • Moufida Bourguiba, première épouse du président de la République tunisienne, Habib Bourguiba de 1927 à leur divorce en 1961. Elle est la première à porter le titre de Première dame à partir de 1957 et a joué un rôle important auprès de son mari dans la lutte pour la libération nationale.
  • Wassila Bourguiba, seconde épouse de Habib Bourguiba de 1962 à leur divorce en 1986[74]. Connue sous le nom de Majda (la vénérable), elle joue un rôle important dans les rouages du pouvoir.
  • Leïla Ben Ali, seconde épouse de Zine el-Abidine Ben Ali depuis 1992. Elle est Première dame jusqu'en 2011. Très médiatisée durant la présidence de son mari, elle est à l'origine d'une généralisation de la corruption dans son pays, qui profite principalement à sa famille.

Venezuela

Depuis 2013, la Première dame vénézuélienne est Cilia Flores, épouse de Nicolás Maduro.

Yougoslavie

Zimbabwe

Première dame de fiction

Notes et références

Notes

  1. Graphie « Première dame » conforme aux conventions typographiques de Wikipédia, cf. l'exemple du Premier ministre. Pour « Premier ministre », voir aussi le Lexique, p. 83, ainsi que l'ouvrage de Lacroux accessible en ligne (qui donne en complément les exemples « le Premier consul » et « Michel Debré fut le premier Premier ministre de la Ve République »).
  2. Le cas de la mère[1] du régent Philippe d'Orléans est particulier. Son fils n'était pas le souverain (c'était Louis XV) et il avait de toute façon une épouse, mais Élisabeth-Charlotte de Bavière fut pendant trois ans la première dame (depuis la mort de sa petite-fille la duchesse de Berry en 1719, et parce que la reine d'Espagne — épouse d'un fils de France — ne résidait pas à la cour de France) car elle était la veuve du frère de Louis XIV.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

  • Armelle Le Bras-Chopard, Première dame - Second rôle, Seuil, 2009.
  • Constance Vergara, Valérie, Carla, Cécilia, Bernadette et les autres, en campagne, Tallandier, 2012.
  • Vincent Hugeux, Reines d'Afrique - Le roman vrai des Premières dames, Perrin, 2014.
  • (pt) Ciça Guedes et Murilo Fiuza de Mello, Todas as Mulheres dos Presidentes: a História Pouco Conhecida das Primeiras-damas do Brasil Desde o Início da República, éd. Máquina de Livros, 2019.

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