Le second tour voit s'opposer la sociale démocrate Sandra Torres au candidat conservateur Alejandro Giammattei dans un contexte de perte de confiance de la population envers sa classe politique, jugée incapable de lutter contre la corruption, la criminalité et la misère dans le pays[1].
Alejandro Giammattei l'emporte au second tour avec une large avance, totalisant plus de 58 % des voix[2]. Il prend ses fonctions le .
Contexte
Le président sortant Jimmy Morales ne peut se représenter, la constitution interdisant d'effectuer deux mandats présidentiels, consécutifs ou non[3].
Mode de scrutin
Le président guatémaltèque est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de quatre ans non renouvelable. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second est convoqué entre les deux candidats arrivés en tête au premier, et celui recueillant le plus de suffrages l'emporte. Chaque candidat se présente avec un colistier, lui même candidat à la vice-présidence. Tous deux doivent être âgés de plus de quarante ans et posséder la nationalité guatémaltèque de naissance[4].
Le vice président remplace le président en cas de vacance du pouvoir, jusqu'au terme de son mandat de quatre ans. Il ne peut se présenter lui même à une élection présidentielle que si ce remplacement n'a pas duré plus de deux ans, tout comme un président dont le mandat a été interrompu. En cas d'empêchement simultané du président et du vice président, le Congrès de la République élit un président à la majorité qualifiée des deux tiers du total de ses membres, pour la durée restante du mandat en cours[4].
Candidatures
La candidature de Thelma Aldana est rejetée par les autorités en raison d'affaires de corruption présumées la concernant. Elle dément les accusations et les attribue à ce qu'elle nomme le « pacte des corrompus », composé d'hommes politiques et de chefs d'entreprise du pays. Ancienne procureure générale, elle avait révélé plusieurs grandes affaires de corruption[5].
En , le candidat de centre droit Mario Estrada est arrêté. Il est accusé par les autorités américaines d'avoir pactisé avec le cartel de Sinaloa — duquel il aurait obtenu entre 10 et 12 millions de dollars pour sa campagne électorale — et d'avoir ordonné l’assassinat de candidats rivaux[6].
Sondages
Premier tour
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Second tour
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Résultats
Résultats de la présidentielle guatémaltèque de 2019[7],[8],[9]
Le site d'investigation salvadorien El Faro révèle en février 2022 qu'Alejandro Giammattei est accusé « d'avoir financé sa campagne avec des pots-de-vin versés par une entreprise de construction ». Il aurait négocié en 2019 avec José Luis Benito, ministre au sein du gouvernement de Jimmy Morales, « une contribution de 2,6 millions de dollars à sa campagne électorale (...) En échange de cet argent Giammattei a promis au ministre (...) de le maintenir en poste pendant un an pour qu'il puisse continuer à mettre en œuvre un système de corruption de plusieurs millions de dollars dans le cadre de contrats de construction et d'entretien de routes »[10].