L'inventaire du patrimoine juif d'Alsace est classé par département et par lettre alphabétique de communes[2].
La présentation de cet inventaire s'inspire des listes de monuments historiques, incluant tous les éléments patrimoniaux ayant fait ou non l'objet d'une notice d'inventaire par le « Service régional de l'inventaire de la région Alsace », que les éléments soient ou non protégés au titre des monuments historiques où qu'ils aient disparu et aient été transformés où réutilisés à d'autres fins. Seulement dans le cas de disparition définitive (destruction) de la synagogue, il est indiqué « synagogue disparue ».
D'une manière générale le patrimoine du XIXe siècle a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, à l'exception de quelques éléments spécifiques : synagogue de Pfaffenhoffen, vestiges peints classés de la synagogue de Traenheim, vestiges de l'ancienne synagogue de Rouffach ou objets mobiliers.
C’est au XIXe siècle que certaines communautés introduisirent l’orgue dans les synagogues, en engageant un non-juif pour en jouer le Shabbat et les fêtes[3] : Benfeld ; Mulhouse ; Sarreguemines ; l'orgue de la synagogue consistoriale et de l'ancienne synagogue de Strasbourg…
Les Juifs d'Europe Centrale en 1881 d'après Richard Andree[4]
Carte des rues des Juifs (ou équivalents) dans divers pays européens
Il existait de nombreuses synagogues en France pendant les premiers siècles du Moyen Âge. Or, à la suite de la mort de son père, survenue le , Philippe II, dit Philippe Auguste, roi à quinze ans, est confronté à l'affaiblissement du pouvoir royal. L'une de ses premières décisions est totalement contraire à la politique suivie par son père : l'expulsion des juifs et la confiscation de leurs biens[6][7]) tranche avec la protection que Louis VII avait accordée à la communauté juive[8]. La raison officiellement donnée désigne les juifs responsables de calamités diverses, mais l'objectif réel est surtout de renflouer les caisses royales, bien mal en point en ce début de règne[9]. Ces mesures ne dureront pas : l'interdiction du territoire cesse en 1198, et l'attitude conciliatrice qu'avait adoptée Louis VII redevient bientôt la norme. C'est à cette période que Philippe Auguste fit détruire ou convertir les synagogues en églises[10].
La question concernant la pleine citoyenneté des juifs a été discutée à plusieurs reprises de 1789 à 1791 par l'Assemblée constituante. Cette dernière a d'abord été accordée aux Juifs du Sud-Ouest et à ceux de la Provence, Avignon et le Comtat-Venaissin et le à tous les Juifs du royaume. Les dernières lois discriminatoires ne sont abolies que sous la monarchie de Juillet (Voir : Juifs et judaïsme en Europe).
Les recherches historiques et documentaires portent de ce fait sur l’ensemble des informations liées à la culture, la mémoire et le patrimoine architectural et mobilier juifs, et à ce qui peut contribuer à illustrer l’histoire du judaïsme. On pourra lister également les monuments Mémoriaux de la Shoah, les éléments de la résistance juive en France, mais sans élargir le débat à toutes les victimes françaises (d’autres articles leur étant consacrés par ailleurs).
Une "Association européenne pour la préservation et la valorisation de la culture et du patrimoine juifs" (AEPJ)[11] fait découvrir les sites juifs au grand public, à savoir entre autres les synagogues, cimetières, bains rituels, musées, quartiers, monuments juifs, notamment par l’organisation annuelle de la journée européenne de la culture juive[12]. L’AEPJ est également chargée de développer et de faire connaître l’"Itinéraire européen du patrimoine juif"[13].
La Société pour l'Histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine (S.H.I.A.L.)[14], fondée en 1905, a elle pour objet de rechercher et de conserver tous les monuments, meubles, documents ou vestiges ayant trait à l'histoire des Israélites d'Alsace et de Lorraine et de promouvoir l'étude de cette histoire.
Patrimoine juif du Bas-Rhin
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent du Consistoire du France[15].
inscrit. Une association nommée "Les Bienfaiteurs du Cimetière Israélite de Hattstatt-Herrlisheim" a été fondée dans le but de restaurer les vestiges de ces deux communautés,
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner (préf. Georges Bischoff), Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN2-7165-0250-1 et 9782716502504, OCLC34153205)
Patrimoine juif protégé au titre de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques : synagogue, aron hakodesh, estrade de la bimah, bain rituel juif, maison d’habitation juive, maison dite « maison du Rabbin », cimetière israélite : p. 43; 50 ; 55 ; 65 ; 85 ; 91 ; 147 ; 153 ; 156 ; 172 ; 185 ; 246 ; 260 ; 275 ; 290 ; 325 ; 370 ; 406 ; 415 ; 427 ; 495 ; 589 591 ; 623 ; 657 ; 659
Histoires judéo-alsaciennes, 2011, Ed. Jerome do Bentzinger
La communauté juive de Saverne : cinq siècles d'histoire, brochure, 2003
Le cri de la mémoire, Collection de L'Ancrier chez ACM Édition à 67860 Boofzheim, 1999 (recueil d’élégies préfacé par Elie Wiesel et Claude Vigée).
La Mémoire Ardente, récit, Ed. Oberlin, 1995 (récit préfacé par Adrien Zeller et le grand rabbin Max Warschawski)
René Gutman, Le Memorbuch, mémorial de la déportation et de la résistance du Bas-Rhin, Éditions la Nuée bleue, Strasbourg 2005.
Charles Szlakmann, Le patrimoine juif en France : synagogues, musées et lieux de mémoire, Rennes, éditions Ouest-France, , 143 p. (ISBN978-2-7373-5597-4)
Le guide présente environ 170 photos de synagogues, musées, lieux de mémoire et objets de culte
Michel Rothé et Max Warschawski, Les synagogues d'Alsace et leur histoire, Éd. Chalom Bisamme, 1992.
Baptiste Cogitore et Pascal Koenig, Les gardiens des lieux, sur les traces des anciennes synagogues d’Alsace, Éditions Rodéo d’âme, 2014. Grand prix de la Société d’histoire des Israélites d’Alsace et de Lorraine (SHIAL)
↑le rouge et le gris foncé représentent les régions où la population juive est supérieure à 9 % de la population totale
↑La communauté israélite de Moselle de 1870 à 1925 (vue à travers les communautés de Metz, Thionville, Sarreguemines et Saint-Avold), Thèse de l'Université de Metz en études germaniques présentée par Patricia Avine-Goetz sous la direction de M. le Professeur Michel GRUNEWALD Centre d’études des Périodiques de Langue Allemande, Année universitaire 2001-2002 : IV. Situation démographique générale : 111.1.2.1. Les conséquences démographiques directes de l'option. En 1808, les israélites des provinces de L’Est représentaient 79 % des israélites que comptait alors l'ensemble de la France, p. 113 et p. 156 : note 17O : A cet égard, on peut citer un passage de l'ouvrage de : Becker, J.J.; Wieviorka, A. : Les Juifs de la Révolution française à nos jours, Paris 1998. Page 49, on trouve les chiffres suivants : En 1808, ils représentent 79 % de la population juive française, mais ils n'en forment plus que 63 % en 1861 et 57 % en 1866"
↑Robert-Henri Bautier (dir.), « La France de Philippe Auguste. Le temps des mutations », Actes du Colloque organisé par le CNRS (Paris, 29 septembre - 4 octobre 1980), Paris, Éditions du CNRS, no d'édition, (lire en ligne)
↑Henri François Delaborde, Œuvres de Rigord et de Guillaume le Breton, historiens de Philippe-Auguste : Philippide de Guillaume le Breton, t. 2, Paris, H.-F. Delaborde, 1882-1885
↑Académie des inscriptions et belles-lettres, Histoire littéraire de la France, 1817, [lire en ligne], p. 85.
↑La communauté de Fellering s'agrandit et l'école du village accueille le Talmud Torah dans ses locaux. 1915 Le Rabbin B. Meyer est domicilié à Fellering, il enseigne à onze élèves. 1919 B.Meyer enseigne également le Talmud Torah à Thann. La Ville le rémunère et lui attribue un logement