Schwindratzheim se situe à environ 20 kilomètres au nord-ouest de Strasbourg.
Géologie et relief
Du nord au sud, trois types de terrains caractérisent le ban de Schwindratzheim.
Les terres agricoles
Au nord du village, la bonne qualité des terres a permis le développement de l'agriculture. Ce secteur est recouvert de lœss de l'époque des glaciation de Würm et glaciation de Mindel. On y trouve essentiellement du maïs et des céréales, mais également quelques champs de houblon.
C'est indéniablement, la proximité de l'eau, richesse naturelle, qui a fixé les premiers hommes dans cette région. La Zorn (la colère) porte mal son nom. C'est une rivière paisible. Elle prend sa source en Moselle à une altitude de 600 mètres. Sa longueur avoisine les 100 km. Dans la plaine d'Alsace, elle traverse ou côtoie les bourgs et les villages dont Schwindratzheim avant de se jeter dans la Moder. Étymologiquement son nom signifie La Coulante .
Les documents anciens la désigne sous le nom Sorne en allemand. Mais elle fait régulièrement des siennes en sortant de son lit. Elle s'épanche alors dans toute la vallée et parfois jusqu'au pied des maisons situées au sud de la voie de chemin de fer. Au fil du temps, l'accumulation d'alluvions sablo-limoneux d'origine vosgienne a créé de magnifiques prés, joliment fleuris au printemps.
Le Gipsberg
Son nom provient de l'exploitation de mines de gypse au XXe siècle. La plus importante carrière a été ouverte en 1902. Jusqu'en 1968, une exploitation intensive de gypse et d'anhydre transformés sur place en chaux a employé une main-d'œuvre locale. La proximité du canal permettait l'expédition vers d'autres usines.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les carrières étaient annexées au camp du Struthof. Les effondrements de ces carrières souterraines qui s'étendaient jusqu'à 80 mètres sous la colline sont visibles sur le flanc ouest. De nos jours, les galeries ont retrouvé une existence paisible et hébergent des chiroptères.
Cet habitat se serait situé entre Schwindratzheim et Mommenheim. La dernière mention d’un habitat remonte à 1373 sous la dénomination de Frankoltzheim.
Lortzheim
Le ban de ce hameau se situait sans doute sur les actuels lieux-dits Lertschenberg et Lertschenthal qui se trouvent à 1,7 km au nord-est de Schwindratzheim, près des habitations de la SANEF. On le trouve cité dès 713 puis en l’an 746 sous la dénomination Lorancenheim ; en 1300 sous Lortzenheim, en 1345 sous Lurtzheim et en 1423 sous Lortzheim.
Gundershausen
Le nom de cette ferme isolée ou de ce hameau est cité en 1326 dans le finage de Bossendorf et vers 1350 sous Gunterhuse comme étant situé près de Bossendorf et de Lixhausen. Il existe encore aujourd’hui un nom de lieu-dit Im Gundershausen situé le long de la route D 108 qui mène vers Bossendorf, sur le ban communal de Schwindratzheim.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Waltenheim-sur-zorn », sur la commune de Waltenheim-sur-Zorn à 2 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 652,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,9 °C, atteinte le [Note 3],[10],[11].
Au , Schwindratzheim est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Hochfelden[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[16]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,5 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (7,9 %), forêts (4,7 %), cultures permanentes (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
Moyen Âge
Schwindratzheim est un village ancien car on cite Svinderadovilla dès 737 dans un document de l’abbaye de Wissembourg. L’abbaye de Schwarzach en 758, le couvent de Honau en 884, le couvent de Saint-Jean de Saverne en 1127 étaient également propriétaires de biens fonciers à Schwindratzheim.
Le village, une ancienne possession impériale, passa au XIIIe ou XIVe siècle à la seigneurie de Lichtenberg, bailliage de Pfaffenhoffen, puis comté de Hanau-Lichtenberg à la fin du XVIe siècle et aux landgraviat de Hesse-Darmstadt en 1736. Les seigneurs de Kageneck tirèrent également quelques revenus de Schwindratzheim au XVe siècle. En 1592, lors de la Guerre des évêques, le village fut pillé par les Strasbourgeois. La Réforme fut introduite en 1545 et un simultaneum fut mis en place entre 1740 et 1902.
L’église protestante a été reconstruite en 1465, en 1738, puis en 1905. Elle a conservé son clocher-chœur romano-gothique et son arc triomphal du début du XIIIe siècle. L’église catholique de style éclectique date de 1900.
Sobriquets d'autrefois
Stell d'Kräje : dresse le col de chemise.
Grosskraje : les vantards.
Wasserkopf : hydrocéphale.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[20] :
total des produits de fonctionnement : 1 183 000 €, soit 742 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 799 000 €, soit 476 € par habitant ;
total des ressources d’investissement : 1 549 000 €, soit 971 € par habitant ;
total des emplois d’investissement : 971 000 €, soit 609 € par habitant ;
endettement : 1 745 000 €, soit 1 094 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d’habitation : 15,30 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,82 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 43,47 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 1 759 habitants[Note 7], en évolution de +8,58 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L’ancienne église Saints-Pierre-et-Paul fut simultanée pour les cultes luthériens et catholiques de 1740 au [27]. Le clocher remonte au XIIIe siècle. Jusqu’au début du XXe siècle, il fut recouvert d’un toit en bâtière. La nef fut reconstruite en 1738. En 1901 il fut décidé d’agrandir ce lieu de culte. On confia ces travaux à l’architecte Heinrich Gloeckner de Strasbourg. La nef fut entièrement démolie à partir du puis reconstruite à partir du . On profita de ces travaux pour rehausser le clocher d’un étage pour un coût total de 73 227 marks. L’inauguration fut célébrée le .
Le cimetière protestant fut inauguré en 1848.
Paroisse catholique
L’église catholique Saints-Pierre-et-Paul fut inaugurée le après deux années de chantier[28]. Aujourd’hui encore la communauté catholique est une annexe de la paroisse de Hochfelden.
Le cimetière catholique est resté derrière l’église luthérienne.
Moulin à farine
Le moulin de Schwindratzheim, propriété des comtes de Hanau-Lichtenberg[29],[30].
Personnalités liées à la commune
Marilou Duringer (née en 1948), footballeuse avec le FC Schwindratzheim dans les années 1960, fonctionnaire de la FFF et chef de délégation de l'équipe de France féminine depuis 1985[31]
Georges Konrath (né en 1937), arbitre international de football, ayant arbitré des matchs de finales de coupe de France, et divers matchs internationaux.
Parti : au premier d'argent au lion de sable, lampassé de gueules, à la bordure du même, au second d'azur à la croix haussée alésée au pied fourché d'or.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 1 279 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/04/1916 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Hochfelden comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )