La petite ville de Pfaffenhoffen, « Pfaffhoffe » (en alsacien), est nichée sur la rive droite de la Moder, au pied de la colline de Ringeldorf.
À 35 km de Strasbourg, 30 km de Saverne et 15 km de Haguenau, Pfaffenhoffen est depuis longtemps un lieu de passage, car se situant sur des grands axes.
Géologie et relief
Du fait de sa position au nord du Bas-Rhin, Pfaffenhoffen est depuis longtemps un lieu de passage entre Strasbourg, les pays de la Zorn au sud et le piémont vosgien de Niederbronn au nord, entre Bouxwiller et la haute vallée de la Moder à l'ouest et Haguenau à l'est.
La sortie de ce village, là où la route aborde sa longue descente dans la vallée, offre un panorama des environs de Pfaffenhoffen : les autres communes de l'agglomération du Val-de-Moder et les villages du pays de Hanau qui s'égrènent jusqu'aux premiers contreforts des Vosges.
Le territoire du Val de Moder est classé en zone de sismicité 3, soit une sismicité modérée où des règles de construction parasismiques sont applicables[1].
Le réseau de transport en commun Ritmo dessert les communes de Haguenau, Schweighouse-sur-Moder, Niederschaeffolsheim, Kriegsheim et Brumath.
Les habitants de Haguenau et Schweighouse-sur-Moder ont également la possibilité d’utiliser le services Ritmo à la demande : Flexi’Job, Flexi’Ritmo et Soir&Ritmo[9].
La nouvelle commune de Val-de-Moder est le résultat de la fusion, en 2016, des trois communes de La Walck, Pfaffenhoffen et Uberach, rejointes en 2019 par Ringeldorf.
Urbanisme
Avec 2 663 habitants en 2006, 3 017 en 2007 et enfin 2 829 en 2012, la ville de Pfaffenhoffen est la plus peuplée de la communauté de communes du Val de Moder. Bordée par la Moder, Pfaffenhoffen a su s'étendre démographiquement et économiquement tout en gardant le charme d'un petit village[réf. nécessaire].
S’appuyant sur une histoire industrielle ancienne, Pfaffenhoffen est pourvue d’un bassin d'emploi attractif avec ses différents commerces de proximité et entreprises.
Le bourg de Pfaffenhoffen s'est développé autour d'un croisement de deux chemins celtiques, l'un longeant la Moder d'est en ouest, l'autre reliant Brumath à la région de Niederbronn.
Moyen Âge
Dès les VIIe - IXe siècles, l'abbaye bénédictine de Wissembourg possédait d'importantes propriétés en Alsace, au Palatinat et en Lorraine.
Le nom de Pfaffenhoffen est composé de deux particules: « Pfaff » et « hoffen ». En langue germanique ancienne, Pfaff désignait un ecclésiastique, un clerc, hoffen se traduit par cour, ferme. Pfaffenhoffen était donc une cour domaniale d'un couvent, d'une abbaye. Un acte de donation de cette vénérable institution, cite, en l'an 773, pour la première fois, le domaine de « Matra Villa » comprenant, sans doute, les villages jumeaux Pfaffenhoffen et Niedermodern. Par la suite, les moines de Wissembourg y fondèrent l'église Saints-Pierre-et-Paul.
En 1017, « Paphenhoven » est mentionné, en tant que « Bien d'Empire » (Reichslehen) dans un acte de l'empereur Henri II. En 1334, Louis III de Lichtenberg possédait la moitié de Pfaffenhoffen et de Niedermodern, conjointement avec les sires d'Ochenstein, qui dès 1293, avaient été investis de leur part par le roi Adolphe de Nassau, au titre de fief de la noblesse impériale.
Renaissance
Depuis le XVIe siècle, Pfaffenhoffen est un centre commercial important de la région. Les marchés hebdomadaires et les foires trimestrielles attirèrent toujours une foule d'acheteurs et de marchands. Le commerce du cuir, de drap, de poterie était florissant. La réglementation locale de ce commerce fut consignée dès 1513 dans le Fleckenbuch de Pfaffenhoffen. Au milieu du XVIIe siècle, Pfaffenhoffen était le siège de la confrérie des bergers de près de 200 communes de la Basse-Alsace et détenait ainsi le monopole du commerce de la laine. Les paysans, venus d'une trentaine de villages des environs, y proposaient leurs grains, leur beurre et d'autres produits de la ferme. De nombreux artisans, restaurateurs, brasseurs profitèrent de cette activité et contribuèrent à la renommée du bourg.
L'église Saints-Pierre-et-Paul, fondée par les moines de Wissembourg dès le VIIIe ou IXe siècle, était devenue un archiprêtré et l'église-mère de six communes environnantes. En 1545, la Réforme fut introduite dans le comté de Hanau-Lichtenberg. Puis le , le Premier synode protestant du comté de Hanau-Lichtenberg s'est tenu dans le bourg dans le but d'organiser le nouveau culte. Sur ordre de Louis XIV, l'église Saints-Pierre-et-Paul est déclarée simultanée le . Elle accueillit les deux cultes jusqu'à l'inauguration de la nouvelle église protestante, le . La population de Pfaffenhoffen a été éprouvée par tous les malheurs et les destructions causés par les guerres sévissant dans la région du XIVe au XVIIIe siècle : guerre de Cent Ans, des Paysans, des Religions.
Son histoire n'en demeure pas en reste, avec pour citoyen d'honneur le docteur Albert Schweitzer, le passé glorieux de Pfaffenhoffen se retrouve encore aujourd'hui dans les différents monuments d'époque.
D'azur à deux clefs versées et passées en sautoir, celle en bande d'argent et celle en barre d'or[14].
Détails
Les communautés religieuses
Politique et administration
Avant la Révolution
Pfaffenhoffen est passée définitivement aux seigneurs de Lichtenberg en 1454 puis aux comtes de Hanau-Lichtenberg en 1480 et enfin aux Hesse-Darmstadt de 1736 à la Révolution française.
Pfaffenhoffen était un chef-lieu de bailliage du comté de Hanau-Lichtenberg qui comprenait selon les époques de dix-huit à neuf villages des environs ; Alteckendorf et Schwindratzheim par exemple. Chaque année, les bourgeois de Pfaffenhoffen élisaient un Heimburger (maire), tandis que le seigneur nommait pour un temps indéterminé et à sa convenance un Amtmann (bailli) de noble extraction et un Schultheisen (écoutète) issu de la communauté bourgeoise locale. Pour certaines années des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, leurs noms ont été consignés dans le Fleckenbuch de Pfaffenhoffen.
Les maires
Liste des maires successifs de 1795 à 1886
Liste des maires successifs à partir de 1795 à 1886
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[18] :
total des produits de fonctionnement : 1 680 000 €, soit 585 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 1 404 000 €, soit 489 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 1 670 000 €, soit 581 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 1 463 000 €, soit 509 € par habitant ;
endettement : 3 102 000 €, soit 1 080 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 10,53 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,38 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 31,21 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
cotisation foncière des entreprises : 11,61 %.
Budget et fiscalité 2021 Commune nouvelle Val-de-Moder
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[18] :
total des produits de fonctionnement : 4 897 000 €, soit 955 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 4 181 000 €, soit 807 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 4 162 000 €, soit 812 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 2 919 000 €, soit 569 € par habitant ;
endettement : 1 845 000 €, soit 360 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 0,00 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 24,04 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,12 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 (Commune de Val-de-Moder) : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 940 €[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 794 habitants, en évolution de +1,49 % par rapport à 2008 (Bas-Rhin : +1,68 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Culte protestant, Paroisse de Pfaffenhoffen – Niedermodern – Val de Moder[75]. L’inspection ecclésiastique de Bouxwiller regroupe les consistoires de Bouxwiller, Dettwiller, Ingwiller, Pfaffenhoffen et Schwindratzheim[76].
Joseph Block (1831-1914), né a Pfaffenhoffen, en 1893, avec son fils, Philip, deux des 8 fondateurs de la compagnie Inland Steel, Chicago, Illinois, États-Unis
Christian Kempf, Charles-Laurent Salch, Photographes entre Vosges et Forêt-Noire, 1839-1939, vol. huit cahiers : Tome 1 : A à B, Strasbourg, Chantiers d’études médiévales, 4 rue du Tonnelet Rouge, 67000 Strasbourg, , 1300 p.
3000 photographes : Répertoire alphabétique des photographes et index géographiques et chronologiques. Préface : Éric Mayer-Schaller, Consul honoraire de Malte du Grand-Est et de la Bourgogne-Franche-Comté.
Arlen, Charles, Photographe et libraire, v.1926-v.1960, p. 27
Arlen, Wilhelm (Guillaume), Photographe, av.1901-v.1925, p. 27
Arlen, Wilhelm, Photographe av.1901-1918, pp. 27-28
Louis Moritz Trautmann, brasseur espagnol de la bière Moritz.
Georges Fischer, À propos d'un centenaire (1885-1985) : chronique de la construction de l'église protestante de Pfaffenhoffen, Veit, Pfaffenhoffen, 1985, 16 p.
Albert Kiefer et François Lotz (éd. et trad.), Pfaffenhoffen : Le Livre du bourg (das Fleckenbuch), Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, Saverne, 1981, 79 p. (numéro de pays d'Alsace, 115-116, 1981
Martin Koecher et Christophe Maurer, La reconversion de la brasserie Rœmer à Pfaffenhoffen, Strasbourg, 1990, 2 vol. (mémoire d'Architecture)
Marc Ledogar, Rémy Bertrand et Bernard Klein, Le Val de Moder : Pfaffenhoffen, Uberach, La Walck, Nierdermodern, à travers les cartes postales anciennes, Pfaffenhoffen, 1988, 143 p.
François Lotz, Jean-Paul Ehrismann et François Joseph Fuchs, Histoire d'une petite ville d'Alsace : Pfaffenhoffen, Centre d'aide par le travail L'Essor, Strasbourg, 1997, 248 p.
Pierre Michel, L'évolution des rapports fonctionnels entre un petit centre urbain et la campagne voisine : l'exemple de Pfaffenhoffen (Bas-Rhin), Centre de documentation universitaire, Paris, 1954, 140 p. (travaux du laboratoire de géographie de l'Université de Strasbourg, série A, Études urbaines)
Pfaffenhoffen : du Flecke au bourg-centre, Mairie de Pfaffenhofen, 2003, 123 p.
Christiane Schwarz, Le notariat de Pfaffenhoffen et les contrats de mariage de 1831-1850, Université de Strasbourg 2, 1995 (mémoire d'Histoire régionale)
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 662 p. (ISBN2-7165-0250-1)
Pfaffenhoffen : Synagogue, Ancien ossuaire du cimetière, Mairie, pp. 325-326
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑Plan d'urbanisme intercommunal du Val de Moder : Rapport de présentation 5.7.1. Sismicité page 347]
↑s:de:Topographia Alsatiae (Elsass): Pfaffenhofen: Im Augusto dieses Jahrs[1633] / hernach; ward solches Städtlein wieder / und zwar von den Lothringern / angegriffen; aber durch Pfaltz-Graff Christian glücklich entsetzt / der Lothringer 900. erschlagen / all ihr Plunder / Munition / und 5. Stück bekommen; der Schwedischen seyn bey 200. geblieben.
↑MARTIN, Philippe, Une guerre de Trente ans en Lorraine 1631-1661, Nancy, Serpenoise, , 380 p. (ISBN2876925508)
↑01/01/2016 – Création de la commune nouvelle de Val de Moder en lieu et place des communes de Pfaffenhoffen (67372), d'Uberach (67496) et de La Walck (67512) devenues déléguées.