Loi relative à l'économie sociale et solidaireLoi relative à l'économie sociale et solidaire
Lire en ligne La loi relative à l'économie sociale et solidaire, est un texte de loi de droit français, promulgué le , définissant le périmètre de l'économie sociale et solidaire. HistoirePortée par Benoît Hamon, Ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire, cette loi vise notamment la création d'un socle juridique permettant de mettre en place des financements spécifiques pour l'ESS[1], de la part d'acteurs de la finance solidaire, des fondations, ou encore des collectivités locales[2]. Elle définit des notions comme l'innovation sociale, les monnaies locales complémentaires, le commerce équitable, ou encore les coopératives d'activité et d'emploi (CAE). Dispositions communesPrincipes et champ de l'ESSConcepts et valeursL'économie sociale et solidaire (ESS) est définie comme un « mode d'entreprendre et de développement économique adapté à tous les domaines de l'activité humaine » auquel adhèrent des personnes morales de droit privé qui remplissent les conditions cumulatives suivantes :
Structure juridiqueFont partie des organisations reconnues comme faisant partie intégrante de l'ESS, les personnes morales de droit privé historiques de l'ESS, tel l'association loi de 1901, l'Association de droit local alsacien-mosellan la coopérative, la fondation et la mutuelle, ainsi que désormais la société commerciale (SA, SAS, SARL) ayant la qualité d'entreprise de l'ESS. Ces sociétés doivent remplir les conditions statutaires suivantes :
Pour afficher publiquement sa qualité d'entreprise de l'ESS et bénéficier des droits qui s'y attachent les conditions ci-dessus doivent être validé par l'entreprise et celle-ci doit être immatriculées au registre du commerce et des sociétés avec la mention de la qualité d'entreprise de l'ESS. Utilité socialeL'utilité sociale de l'objet social doit satisfaire à titre principal au moins l'une des conditions suivantes :
Guide des bonnes pratiques des entreprises de l'ESSLe Conseil supérieur de l'économie sociale et solidaire (CSESS) produit un guide définissant les conditions d'amélioration continue des bonnes pratiques des entreprises de l'ESS. Les pratiques conseillées tiennent compte des spécificités des différentes formes juridiques de l'ESS et des obligations législatives les concernant. Ces bonnes pratiques concernent notamment :
Lors de l'assemblée générale ordinaire annuelle, les entreprises de l'ESS doivent présenter, débattre et faire évoluer les pratiques internes en lien avec les préconisations faite par le CSESS. Le CSESS suit l'application de ce guide et publie un rapport d'évaluation du dispositif, tous les trois ans, comprenant des données qualitatives et statistiques[n 1]. Organisations représentativesLa loi reconnait comme organisations représentatives de l'ESS, le conseil supérieur de l'économie sociale et solidaire (CSESS)[n 2], la chambre française de l'économie sociale et solidaire (ESS France)[n 3], les chambres régionales de l'économie sociale et solidaire (CRESS)[n 4] et les politiques territoriales de l'économie sociale et solidaire, comme les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE)[n 5]. Chaque structure se voit missionner de prérogative. Dispositifs qui concourent au développement des entreprises de l'ESSAgrément « Entreprise solidaire d'utilité sociale »La loi du 31 juillet 2014 rénove l’agrément « entreprise solidaire » qui devient l'agrément « Entreprise solidaire d'utilité sociale » (ESUS) à l'ensemble des acteurs de l'ESS, permettant aux entreprises de l'ESS d'en bénéficier désormais[n 6]. Cet agrément confère plus d'avantages (soutien et de financement) en contrepartie d'engagements plus forts[4]. L'arrêté du 5 août 2015 fixe les modalités de demande d'agrément ESUS[5]. Suivi statistiqueUn suivi spécifique est mise en place au sein de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les services statistiques ministériels, la Banque de France ainsi que la Banque publique d'investissement pour faciliter un suivi statistique de l'activité économique et des modalités de financement[n 7]. Commande publiqueLa commande publique[n 8] Fonds européens d'entrepreneuriat socialDéveloppement de l'économie sociale et solidaire grâce aux fonds européens d'entrepreneuriat social[n 9] L'innovation socialeDispositions diversesDispositions facilitant la transmission d'entreprise à leurs salariésLa loi instaure l'obligation, pour les entreprises de moins de 250 salariés soumises au code de commerce, un dispositif d'information des salariés sur les possibilités de reprise d'une société par les salariés. Cette information est communiquée au moins une fois tous les trois ans et doit mentionner les conditions juridiques (modalités de cession et de détention du capital...), techniques (liste d'organismes d'accompagnement, de conseils ou une formation) de la reprise d'une entreprise par les salariés, ses avantages et ses difficultés, ainsi que sur les dispositifs d'aide éligibles[n 12],[6]. Cette disposition entraine la modification 37 titres, articles ou alinéas du Code de commerce et trois du Code du travail[7]. Cette loi est complétée le par la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques et précisée par le décret d'application du . Les modalités d'informations sont différentes en fonction du nombre de salariés[6]. Dispositions relatives au droit des coopérativesDispositions communesDéveloppement du modèle coopératif[n 13] et la révision coopérative[n 14]. Dispositions propres à diverses formes de coopérativePlusieurs évolutions concernent spécifiquement différents statuts juridiques tels la société coopérative et participative (SCOP)[n 15], la société coopérative d'intérêt collectif (SCIC)[n 16], la société coopérative de commerçants détaillants[n 17], la société coopérative d'habitation à loyer modéré[n 18], la société coopérative artisanale et de transport[n 19], la société coopérative agricole[n 20], la coopérative d'activité et d'emploi[n 21], la coopérative maritime[n 22], la société d'assurance, la mutuelle et à l'institution de prévoyance[n 23]. Société coopérative et participative d'amorçageLa loi introduit un nouveau statut de société coopérative et participative dite d'amorçage, dérogations spécifiques au statut de SCOP, permettant aux salariés minoritaires de monter progressivement leur part au capital social pour faciliter la reprise d'entreprise par transition d'un statut juridique vers celui de la SCOP de droit commun[n 24],[8]. Le , la SCOP d'amorçage entre en vigueur[8], permettant à l'entreprise de mécanique industrielle Delta Méca de bénéficier de ce statut[9]. Le statut offre sept ans aux coopérateurs salariés pour devenir majoritaire au capital[10]. Selon la Confédération générale des SCOP, 2 800 emplois ont été créés en 2014 (en progression de 40% par rapport à 2013) à l'occasion de reprises ou de créations d’entreprise par les salariés[8]. Groupement et autresElle reconnait les groupements de sociétés coopératives de production[n 25]. Autres dispositions relatives aux sociétés coopératives et participatives[n 26]. Dispositifs de soutien et d'accompagnementLes subventions publiques[n 27] Le dispositif local d'accompagnement (DLA)[n 28] Dispositions relatives aux associationsDispositions visant à encourager l'action des associations[n 29] Dispositions relatives au droit des associations[n 31] Dispositions relatives au droit des fondations et fonds de dotationDispositions relatives aux éco-organismesNotes et référencesBibliographie
Notes
Références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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