L'hydroxyzine est une substance chimique dérivée de la pipérazine (et de la même famille). Sa principale propriété est d'être un antagoniste des récepteurs H1 de l'histamine.
En revanche, son affinité pour les récepteurs cholinergiques est beaucoup plus faible, d'où une absence d'effets délétères pour la mémoire ou la concentration[4],[5],[6],[7],[8],[9].
La voie parentérale est plus spécifique aux cas ne pouvant recevoir un autre mode d'administration et à certains usages sédatifs d'urgence[10]. Elle est commercialisée dans de nombreux pays sous forme de dichlorhydrate d'hydroxyzine, sous le nom d'Atarax (confer ataraxie) par le laboratoire canadien ERFA Canada 2012 Inc [11]. Son catabolite le plus connu est la cétirizine, qui est aussi un anti-histaminique diffusé par le même laboratoire sous le nom de spécialité Zyrtec.
Effets secondaires
L’hydroxyzine peut causer :
somnolence (comme la plupart des antagonistes histaminiques), l'hydroxyzine pouvant d'ailleurs être ponctuellement utilisée pour traiter l'insomnie ;
vertiges ;
éruptions cutanées (notamment des dermatites contact)[12].
Elle peut aussi entraîner de la rétention d'urine, de l'hypertension artérielle, de la sécheresse buccale, de la nausée, de la constipation (ces effets sont dus à l'effet anti-cholinergique), des vomissements, des diarrhées et une éosinophilie[12] .
Par ailleurs, des céphalées, une excitation psychomotrice, des tremblements, des crises convulsives, une hypotonie musculaire, des troubles de l'accommodation, un flou visuel ont été observés, mais ce, de manière nettement plus rare[12].
Contre-indications
L'hydroxyzine est contre indiqué[13] principalement dans les cas de :
Risque de glaucome à angle fermé (risque de rétention d'eau par effet anticholinergique)
↑(en) Gillard M, Van Der Perren C, Moguilevsky N, Massingham R, Chatelain P, « Binding characteristics of cetirizine and levocetirizine to human H(1) histamine receptors: contribution of Lys(191) and Thr(194) », Molecular Pharmacology, vol. 61, no 2, , p. 391–9 (PMID11809864, DOI10.1124/mol.61.2.391, lire en ligne)
↑(en) Kubo N, Shirakawa O, Kuno T, Tanaka C, « Antimuscarinic effects of antihistamines: quantitative evaluation by receptor-binding assay », Japanese Journal of Pharmacology, vol. 43, no 3, , p. 277–82 (PMID2884340, DOI10.1254/jjp.43.277)
↑(en) WHITE RP, BOYAJY LD, « Neuropharmacological comparison of atropine, scopolamine, banactyzine, diphenhydramine and hydroxyzine », Archives Internationales De Pharmacodynamie et De Thérapie, vol. 127, , p. 260–73 (PMID13784865)
↑(en) Haraguchi K, Ito K, Kotaki H, Sawada Y, Iga T, « Prediction of drug-induced catalepsy based on dopamine D1, D2, and muscarinic acetylcholine receptor occupancies », Drug Metabolism and Disposition: the Biological Fate of Chemicals, vol. 25, no 6, , p. 675–84 (PMID9193868, lire en ligne)
↑(en) Orzechowski RF, Currie DS, Valancius CA, « Comparative anticholinergic activities of 10 histamine H1 receptor antagonists in two functional models », European Journal of Pharmacology, vol. 506, no 3, , p. 257–64 (PMID15627436, DOI10.1016/j.ejphar.2004.11.006, lire en ligne)