Le , à Taillebourg, les armées française et anglo-saintongeaise se font face de chaque côté du pont qui relie les rives de la Charente. Le , la bataille de Taillebourg se résume en une charge massive des chevaliers français qui déboulent du château et bousculent leurs adversaires, contraints de fuir[16],[17],[18].
La bataille de Saintes
Le , sous les murs de Saintes, se déroule la bataille décisive. Guy participe aux combats aux côtés de son père et de ses frères Hugues le Brun et Geoffroy. Ils attaquent les fourrageurs français qu'ils mettent en déroutent[19],[20]. Cependant, les Anglo-Saintongeais sont défaits et abandonnent Saintes[21],[22]. L'ensemble des membres de la famille Lusignan est vaincu.
Le l'armée croisée, où sert son frère aîné, remporte une victoire à Mansourah au prix de nombreuses vies. Le , l'avant-garde de l'armée est décimée à Fariskur. Hugues XI le Brun ne survit pas à cette bataille[39],[40].
Guy rentre en Angleterre et retrouve son frère utérin Henri III, à la cour royale à la fin de l'année 1250, peu de temps après les fêtes de noël[41].
La Seconde guerre des Barons
Pendant la Seconde Guerre des Barons, Guy soutient Henri III face à Simon de Montfort et les barons rebelles au roi d'Angleterre. Lors de la bataille de Lewes, le , il combat au sein de l'aile droite sous le commandement du prince Edouard, son neveu. Sa mort présumée dans cette bataille est souvent enregistrée dans certaines sources ; c'est une erreur. En fait, Guy et son frère Guillaume de Valence réussissent à s'extraire du champ de bataille après une défaite dévastatrice pour le camp royaliste[42]. Après la défaite de Simon de Montfort à la bataille d'Evesham en 1265, les Lusignan retournent en Angleterre.
Testaments et décès
Le premier testament de Guy de Lusignan est daté du [43],[44],[45]. Il en rédige un second, sept années plus tard, le [46], puis disparait des sources.
Mariage et descendance
Guy semble avoir été marié, peut-être dès 1247[47]. L'identité de son épouse reste inconnue. Aucune postérité ne lui est attribuée ou connue.
Guy de Lusignan porte d'abord les armes burelés Lusignan brisées d'une escarboucle. Puis il change en pour un lambel juste avant la mort sans successeur du cousin de son père, Raoul II d'Exoudun, comte d'Eu.
Description : Type équestre de chasse, à droite. Le cheval au galop. Le cavalier, nu-tête, vêtu d'une cotte et d'un surcot, tient de la main gauche les rênes de sa monture, et, de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval ; le cor dans le champ derrière lui.
Légende : ✠ S' • GVIDONIS ⠅DE ⠅MARChIA ⠅MILITIS
Légende transcrite : Sigillum Guidonis de Marchia, militis
Description : Type équestre de chasse, à droite. Le cheval au galop. Le cavalier, nu-tête, vêtu d'une cotte et d'un surcot, tient de la main gauche les rênes de sa monture, et, de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval ; le cor dans le champ derrière lui.
Description : Type équestre de chasse, à droite. Le cheval au galop. Le cavalier, nu-tête, vêtu d'une cotte et d'un surcot, tient de la main gauche les rênes de sa monture, et, de la droite un petit chien debout sur la croupe du cheval ; le cor dans le champ derrière lui.
↑ a et bClément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 20 (« Les enfants d'Hugues X et d'Isabelle d'Angoulême (1221-1296) »), p. 179.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 12 (« Liens de parenté entre Lusignan, Plantagenêt et Montfort »), p. 171.
↑Fils d'Hugues VIII de Lusignan (v. 1097-ap. 1171) et de Bourgogne de Rancon (av. 1112-ap. le ).
↑Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis Louis VII jusqu'à Henri IV tirées des archives de Londres par Bréquigny (publ. Jacques-Joseph Champollion-Figeac), t. I : de l'année 1162 à l'année 1300, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), LI : Cessions, p. 62-64.
1241, 8 décembre, Reading : Le roi d'Angleterre, Henri [III], concède aux enfants d'Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et de son épouse Isabelle tous les droits qu'il pouvait avoir dans la ville d'Angoulême et ses dépendances et fait effectuer les mêmes renonciations à son frère Richard, comte de Cornouailles, et à ses sœurs, l'impératrice Isabelle et la comtesse de Pembroke [Aliénor]. Tous renoncent également à tous les droits qu'ils avaient sur les châteaux et châtellenies de Jarnac, Cognac et Merpins. Ils abandonnent au comte et à la comtesse tous les droits qu'ils avaient sur le château et la ville de Saintes, le château de Tonnay-sur-Boutonne, le grand-fief d'Aunis, le quart de l'île d'Oléron qui dépendait du comté d'Angoulême, les terres de la seigneurie de Cognac dans cette île, Montreuil-Bonnin et toutes ses dépendances et tout ce que le couple possède dans l'archevêché de Bourges et les diocèses de Limoges, Périgueux, Angoulême, Saintes et Poitiers en échange de leur hommage et de leur service.
↑Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême (éd. Georges Thomas), Angoulême, Imprimerie Ouvrière, (lire en ligne), I - 1241, 8 décembre : Ista charta loquitur de donationibus quas dominus Henricus, illustris rex Anglie, dedit heredibus et successoribus comitis Marchie et Engolism, et domine Ysabellis, illustris regine, et matris supradicti regis, et uxoris dicti comitis Marchie et Engolism, p. 19-21.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Partager les terres : l'arborescence des castra, p. 727.
↑Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis Louis VII jusqu'à Henri IV tirées des archives de Londres par Bréquigny (publ. Jacques-Joseph Champollion-Figeac), t. I : de l'année 1162 à l'année 1300, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), LX : Acte, p. 69-72.
1243, mars, Angoulême, couvent des Franciscains : Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, règlent le partage de leurs biens après leur mort, à l'exception de la dot d'Isabelle, si le comte venait à mourir avant elle. Guy reçoit Cognac, Merpins, Archiac et Les Borderies. Geoffroy reçoit Jarnac, Châteauneuf, Château-Larcher et Le Bois-Pouvreau avec tous les hommages qui y sont attachés à l'exception de celui de Guillaume de Curzay, qui appartient au seigneur de Lusignan ainsi que Sanxay, s'il peut être récupéré. Autrement, Hugues [XI] le Brun devra assigner à son frère 500 sous de revenus en compensation. Si Geoffroy perdait Jarnac par jugement ou par guerre contre Pierre Baudrand, son frère aîné devra lui assigner 5000 sous de revenus sur sa part à Ahun et à Pontarion et Guy, 100 livres sur le port saunier de Cognac. Guillaume de Valence reçoit Montignac, Bellac, Rancon et Champagnac. Aymar reçoit Couhé. Le fils aîné, Hugues [XI] le Brun reçoit les comtés de la Marche et d'Angoulême avec leurs monnaies, Lusignan, et toutes les terres restantes. Il devra aussi assurer à ses sœurs un revenu annuel sur ses terres à raison de 200 livres tournois pour Isabelle et Marguerite et 100 livres tournois pour Alix. Si Guy, Geoffroy, Guillaume, Aymar et leurs sœurs, y compris Agathe, épouse de Guillaume [II] de Chauvigny, décèdent sans héritiers ou que leurs héritiers meurent sans avoir de descendance, leurs parts devront revenir à Hugues [XI] et à ses héritiers.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 3049 : Charta Hugonis de Lesigniaco et Isabillis uxoris ejus de partitione bonorum, post ipsorum decessum, inter liberos suos facienda, p. 498-499.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 333.
↑Recueil de documents historiques, pour la plupart relatifs au Poitou et aux provinces voisines, réunis et copiés par Jean Besly (XIIe – XVIIe siècle), t. II (manuscrit latin, copie du XVIIe siècle d'après original perdu), Paris, BnF, coll. « Dupuy / 805 », xviie siècle (lire en ligne), fo 78 ro :
« Universis presentes litteras inspecturis, Guido de Leziniaco, dominus Compniaci et Merpini, salutem. Noveritis quod nos, karissimo domino nostro Alfonso, comiti Pictaviensi, fecimus homagium ligium, contra omnes homines et feminas qui possit vivere et mori, de castellis Compniaci et Merpini et eorum pertinentiis quas tenemus ab ipso. Et juravimus super Sacrosancta [Evangelia] quod jus predicta castella habemus eidem domino comiti ad forciam magnam et parvam quotienscumque ab ipso comite vel ejus nuntiis suis, patentes litteras deferenti fuerimus requisiti. Actum apud Sanctum Maxentium, anno Domini M° CC° XL° VIII°, mense Julio. »
1248, juillet, Saint-Maixent : Guy de Lusignan, seigneur de Cognac et de Merpins, fait hommage lige à Alphonse, comte de Poitiers, de ses châteaux et de leurs dépendances et jure sur les Evangiles que s'ils lui sont demandés par le comte, il les mettra à sa disposition.
« Et ibidem fecit duos fratres suos, filios scilicet comitis de Marchia, milites. »
Probablement Guy et Geoffroy.
↑Charles Bémont, « La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 5, no 19, , p. 299-305. (lire en ligne)
↑Jean Chapelot, « La bataille de Taillebourg a-t-elle eu lieu ? », L'Histoire, no 350, , p. 68-73.
↑Jean-Claude Castex, Répertoire des combats franco-anglais du Haut Moyen-Age, Vancouver, Les Editions du Phare-Ouest, (lire en ligne), Taillebourg, p. 209-211.
« Quo audito, cornes Marchiæ statim armatus cum tribus filiis suis militibus »
1242, 22 juillet, Saintes : Bataille de Saintes.
↑Jean-Claude Castex, Répertoire des combats franco-anglais du Haut Moyen-Age, Vancouver, Les Editions du Phare-Ouest, (lire en ligne), Saintes, p. 195-197.
↑Charles Bémont, « La campagne de Poitou, 1242-1243, Taillebourg et Saintes », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 5, no 19, , p. 306-307. (lire en ligne)
« Comes quidem illustrissimi regis Francorum clementiam et cordis pietatem eximiam non ignorans, in crastino unà cum uxore sua ad regem deveniens cum lacrymis, suspiriis, singultibus, genu flexo, præsente Hugone filio suo primogenito, et duobus aliis filiis »
1242, 30 juillet, Pons : Soumission au roi.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 2980 : Littere Hugonis comitis Marchiæ et Isabelle reginæ Angliæ, uxoris ejus, de pace habita inter se et dominum Franciæ regem, p. 476-477
1242, 1er août, au camp devant Pons : Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse, Isabelle, reine d'Angleterre, font la paix avec le roi de France, Louis [IX] et son frère, Alphonse. Ils reconnaissent la confiscation par le roi de ses conquêtes sur les terres qu'ils tenaient en Poitou et Saintonge : Saintes avec sa châtellenie et ses dépendances, la forêt de Baconais, la Vergne et tout le droit de Pont-l'Abbé d'Arnoult, Montreuil-Bonnin, Frontenay, Langeais, Saint-Gelais, Prahecq, Tonnay-Boutonne, la Clouze, Beaussais, les fiefs que tenaient de lui le comte d'Eu [Raoul II d'Exoudun], Renaud [II] de Pons, Geoffroy [V] de Rancon et Geoffroy [II] de Lusignan et le Grand Fief d'Aunis. Ils le tiennent quitte de leur pension de 5000 livres tournois, le libèrent de son obligation de ne pas traiter avec le roi d'Angleterre, Henri [III], sans eux. Ils annulent tous les précédents traités conclus entre eux et les rois Louis [VIII] et Louis [IX]. Ils placent leur terre sous la volonté du roi qui reçoit l'hommage lige d'Hugues [X] pour le comté d'Angoulême, les châteaux et les châtellenies de Cognac, Jarnac, Merpins, Aubeterre et Villebois et leurs dépendances. Ils font également hommage lige au comte de Poitiers, Alphonse, pour Lusignan, le comté de la Marche et ses dépendances.
↑Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio (éd. Edmond Martène), t. I, Paris, (lire en ligne), Carta Hugonis Comitis Marchiæ & Isabellis reginæ uxoris ejus. De tribus castris regi datis pro securitate fidelis servitii, col. 1273.
1242, 3 août, Pons : Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et son épouse Isabelle, reine d'Angleterre remettent au roi de France, Louis [IX], en gage de fidélité, les châteaux de Merpins et Château-Larcher pendant quatre ans et celui de Crozant pendant huit ans. Ils payeront pendant ce temps 200 cents livres annuelles pour la garde de Merpins et Château-Larcher et 200 cents pour celle de Crozant.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 2984 : Litteræ Hugonis comitis Marchiæ et Ysabellis, uxoris ejus, de castris Merpini, Castri Achardi et Crosani, pro securitate domino regi traditis, p. 478.
↑Bénoni Drochon, Château-Larcher et ses seigneurs : recherches historiques, t. XXXIX : Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, Poitiers, Fradet, (lire en ligne), p. 216-217.
Traduction de l'acte conservé par Edmond Martène dit Dom Martène.
↑Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême (éd. Georges Thomas), Angoulême, Imprimerie Ouvrière, (lire en ligne), VI - 1242, 3 août : Incipiunt carte regis Francie, et ita prima quarta loquitur de castri de Merpinio, de Castro Achardi et de castro Crosani, p. 25-26.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 2985 : Quomodo liberi comitis Marchiæ in homagio comitis Pictavensis recipientur, p. 478-479.
1242, août, au camp devant Pleneselve : Le comte Alphonse de Poitiers recevra l'hommage des fils du comte de la Marche pour ce qui est de sa mouvance dans les terres qui leur seront assignées par leurs parents. Cet hommage n'empêchera pas que ces terres puissent être saisies en cas de forfaiture.
↑Gaël Chenard, L'Administration d'Alphonse de Poitiers en Poitou et en Saintonge (1241-1271), vol. 2 (Thèse de doctorat en Histoire médiévale sous la direction de Martin Aurell), Université de Poitiers, , no 12, p. 59-60.
« Applicuerunt etiam tunc temporis cum eodem legato in Anglia domini regis tres fratres uterini ex mandato ejus, ut uberrime de deliciis et divitiis Angliæ ditarentur ; videlicet Guido de Lezinnum, miles primogenitus, Willelmus de Valentia, juvenis, nec adhuc balteo cinctus militari, et Athelmarus clericus. Et præter hos, soror eorum sororque regis Aelesia : hæc autem fuit propago ex gremio Ysabellæ, quondam reginæ Angliæ comitissæque de Marchia, suscepta ex comite de Marchia Hugonis Bruni. »
1274, printemps, Douvres : Arrivée en Angleterre de Guy accompagné de ses
deux frères et de sa sœur.
↑De Antiquis legibus liber, Cronica maiorum et vicecomitum Londoniarum et quedam, que contingebant temporibus illis ab anno MCLXXVIII ad annum MCCLXXIV (éd. Thomas Stapleton), Londres, Sumptibus Societatis Camdenensis, (lire en ligne), p. 12 :
« Hoc anno, scilicet, xvj. die Aprilis, soror Domini Regis ex parte matris sue, filia Comitis de la Marche, venit apud Londonias, que maritata fuit Comiti Warennie. »
1247, 16 avril, Londres : Alix de Lusignan épouse Jean Ier de Warenne, comte de Surrey.
↑Matthieu Paris (éd. Henry Richards Luard), Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, Chronica Majora, vol. IV : A. D. 1240 à A. D. 1247, Londres, Longman, (lire en ligne), Maritatur Johanna filia Garini de Muntchensi Willelmo de Valentia fratri domini regis uterino, p. 628-629 :
« Eodemque anno idus Augusti, maritata est Johanna filia Guarini de Muntchensil Willelmo de Valentia, fratri domini regis uterino, hoc volente et diligenter procurante domini regis consilio. Mortuo enim filio dicti Guarini primogenito et hærede, filiam illam Johannam, quæ sola remansit, opulentissima hæreditas expectabat »
1274, 13 août : Mariage de Guillaume de Valence avec Jeanne de Montchenu.
↑Les registres d'Innocent IV (1243-1254) recueil des bulles de ce pape (publ. Élie Berger), t. I, Paris, Ernest Thorin, (lire en ligne), no 4054 : Quum rex Angliæ petierit ut Guido de « Lexiniaco », crucesignatus, usque ad passagium Anglicorum voti sui executionem differre valeret, nuntiat ei papa se ad Ludovicum Nonum et Blancham reginam suas super hoc litteras destinavisse., p. 615.
« Anno quoque sub eodem, Hugo cognomento Brun, comes de Marchia, cum rex Francorum apud Damiatam applicuisset, rebus humanis est exemptus. Qui iccirco minus meruit deplorari, quia privigno suo regi Anglorum, in ipsum confidenti, proditionis laqueos in Pictavia preparavit, dum ipsum, quem vocarat, regi Francorum vendidit fraudulenter. Pie tamen credendum est, quod ipsum flagitium et alia omnia peccata in ipsa peregrinatione sua prudenter expiaret »
« Rex igitur, omni timore proditionis deposito, non in effusione sanguinis vel armorum strepitu, civitatem, nemine contradicente, intravit ante horam nonam ;
nullo etiam vulnerato graviter de intrantibus praeter comitem de Marchia Hugonem Brunum ; qui, eliquato sanguine de vulneribus, non potest ut credimus mortem evadere. Ipse namque prodigus sui protper probra quae sustinuit in medios hostes temerarius se ingessit ; et ponebatur in prima turma sponte bellantium tanquam suspectus ; quod cum propositum habuissent Sarraceni fugiendi »
« Hugo Brunus comes de Marchia cujus pater paulo ante obiit apud Damiatan »
↑De Antiquis legibus liber, Cronica maiorum et vicecomitum Londoniarum et quedam, que contingebant temporibus illis ab anno MCLXXVIII ad annum MCCLXXIV (éd. Thomas Stapleton), Londres, Sumptibus Societatis Camdenensis, (lire en ligne), p. 132-133.
1250, après le 25 décembre, Londres : Guy retrouve son frère le roi.
↑Guillaume de Rishanger (éd. James Orchard Halliwell), The Chronicle of William de Rishanger, of the Barons' War : The Miracles of Simon de Montfort, Londres, (lire en ligne), De miserabili conflictu apud Lewes, p. 33.
↑François Marvaud, Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement, t. II, Poitiers, Mansuy, (lire en ligne), VIII : Testament de Gui de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac [18 octobre 1281], p. 312-320.
1281, 18 octobre, Cognac : Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, fait son testament. Il demande que ses exécuteurs testamentaires perçoivent ses revenus jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il laisse 1500 livres pour la croisade, pour l'âme de son père [Hugues X] et la sienne, à raison de 250 livres annuelles levées sur sa terre par le commandeur du Temple de La Rochelle qui les livrera au grand-maître d'Outremer. Il demande à être enterré dans l'abbaye de Valence, aux côtés de son père et donne 12 livres de rente pour qu'un moine chante tous les jours pour le salut de son âme. Il lègue à onze abbayes et prieurés des rentes pour un montant annuel de 14 livres pour célébrer son anniversaire pour le salut de son âme et de son lignage. Il laisse des sommes d'argent pour un montant total de 155 livres à dix membres de sa mesnie. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous et demande que tous les franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge reçoivent chacun un habit et que ceux de Cognac soient nourris pendant cinq semaines. Il laisse un total de 400 sous aux franciscains des diocèses de Poitiers et de Saintes et 1000 livres pour marier les jeunes filles et nourrir les pauvres. Il rappelle que la convention antérieure selon laquelle son neveu, le roi d'Angleterre, Édouard [Ier], lui avait remis l'île d'Oléron en échange de son héritage est nulle et non avenue. Il institue son petit-neveu, Hugues [XIII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel à l'exception de ses autres legs et de ceux qu'il fait à son neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Poitiers, Gautier de Bruges, ses neveux, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, et Guy [II], vicomte de Thouars, Guillaume de Legé, commandeur de La Rochelle, Geoffroy d'Archiac, chanoine de Saintes, Pierre Bremont, châtelain de Cognac, et son neveu Bernard et il leur laisse à chacun 50 livres. Hugues [XIII] souscrit et Guy, seigneur de Couhé jure d'observer le testament pour l'amour de son oncle.
↑Chartes et documents poitevins du XIIIe siècle en langue vulgaire (éd. Milan Sylvanus La Du), vol. 2, t. LVII : Archives historiques du Poitou, Poitiers, (présentation en ligne), p. 341-345. :
« Je ay esleü ma sepulture en l'abaye de Valence par delez mon seygnor mon pere »
↑François Marvaud, Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement, t. II, Poitiers, Mansuy, (lire en ligne), XI : Testament de Gui de Lusignan, IIe du nom, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, en faveur de Hugues Le Brun, comte de la Marche et d'Angoulême, son neveu [18 août 1288], p. 324-330.
1288, 18 août : Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, de Merpins et d'Archiac, fait son testament. Il institue son petit-neveu, Hugues [XIII], comte de la Marche et d'Angoulême et seigneur de Fougères, héritier universel. Comme il est membre du tiers-ordre de saint François, il demande à être enterré dans l'église des frères mineurs de Cognac et annule son précédent testament où il demandait à être enterré à l'abbaye de Valence et à ce que son cœur soit placé dans l'église des frères prêcheurs d'Angoulême. Il demande que son petit-neveu, Hugues [XIII], autorise ses exécuteurs testamentaires à percevoir les revenus de sa terre jusqu'à ce que ses dettes soient intégralement payées. Il demande qu'au prochain passage général vers la terre d'Outremer, ses exécuteurs envoient autant de chevaliers que 1500 livres pourront financer. Il demande que le comte de la Marche s'il participe à la croisade, lève l'argent et reçoive le commandement des 200 chevaliers et s'il meurt, il veut que l'argent aille à celui de sa famille qui participera. Il laisse 1000 livres pour marier les jeunes filles sur lesquelles il demande que 100 livres soient attribuées à une des filles de son clerc, Bernard Bermond, et 30 à Aénor, nièce du seigneur Geoffroy. Il laisse à son demi-frère, Guy de la Marche, franciscain, une rente de 100 sous. Il demande que les Franciscains de Cognac reçoivent une croix en argent, un calice et une rente de 25 sous pour leur faire des tuniques et de 5 sous pour les nourrir, 100 livres qui doivent lui échoir de la succession de son frère Aymar [évêque élu de Winchester], 50 livres pour orner sa sépulture et lègue 20 sous à prendre l'année de sa mort pour faire des tuniques aux Franciscains des custodies de Poitou et de Saintonge. Il lègue 50 livres aux Franciscains d'Angoulême pour faire des stalles dans leur chœur en échange de la célébration de son anniversaire, 50 livres à l'abbaye de Valence pour un office similaire, 140 livres pour les distribuer aux abbayes poitevines et saintongeaises, une rente de 30 sous à l'abbaye de Bonneuil-Matours pour célébrer son anniversaire, 10 livres à chacune de ses deux nièces qui sont moniales [dont Isabelle de Lusignan] et quelques autres legs, dont 10 livres à son chapelain, Geoffroy. Il institue exécuteurs testamentaires l'évêque de Saintes [Geoffroy d'Archiac], son très cher neveu, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, frère Guy de la Marche, le gardien du couvent de Cognac, Bernard Bermond et maître Raymond de Montboyer, ses clercs. Il demande que son testament soit validé par le comte de la Marche, l'évêque de Saintes et le gérant du sceau de la sénéchaussée de Saintonge pour le roi de France.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 370. :
« Lorsque les Lusignan se rendent en Angleterre en 1247, Guy est probablement déjà marié. »
↑Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 837 : Gui de Lusignan, Fils du comte Hugues XI (1246), p. 398.
Remplacer "Fils du comte Hugues XI" par "Frère du comte Hugues XI".
↑ ab et cClément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. IX (« Cadets sans postérité / Guy de Lusignan / sceau [1246] »), p. 340-341.
↑ a et bInventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 837 bis : Gui de Lusignan, Fils du comte Hugues XI (1246) / contre-sceau, p. 398.
Remplacer "Fils du comte Hugues XI" par "Frère du comte Hugues XI".
↑Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 2638 : Lusignan (Gui de), Seigneur de Cognac (1258), p. 644.
↑ ab et cSigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux (éd. François Eygun), Poitiers, Société des Antiquaires de l'ouest, , no 440, p. 223 & pl. XV.
↑ abcde et fClément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. IX (« Cadets sans postérité / Guy de Lusignan / sceau [1248-1281] »), p. 341-343.
↑ a et bPremier titre porté sur la légende : seigneur de Cognac.
↑ a et bInventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 2638 bis : Lusignan (Gui de), Seigneur de Cognac (1258) / contre-sceau, p. 644.
↑Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 2639 : Lusignan (Gui de), Seigneur de Cognac et de Merpins (1287), p. 644-645.
↑ ab et cSigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux (éd. François Eygun), Poitiers, Société des Antiquaires de l'ouest, , no 446.
↑ a et bInventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 2639 bis : Lusignan (Gui de), Seigneur de Cognac et de Merpins (1287) / contre-sceau, p. 644-645.
SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Guy de Lusignan », sigilla.irht.cnrs.fr, Cnrs / IRHT. [lire en ligne]
Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux, éd. François Eygun, Poitiers, Société des Antiquaires de l'ouest, 1938.
Bibliographie
François Marvaud, Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement, t. Ier, Poitiers, Mansuy, 1870. [lire en ligne]
François Marvaud, Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement, t. II, Poitiers, Mansuy, 1870. [lire en ligne]
Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., . [lire en ligne]