Marguerite de Lusignan[1] ou Marguerite de la Marche[2] (v. 1226-) est une aristocrate de la haute noblesse poitevine, du XIIIe siècle, au sein de laquelle ses parents ont exercé un rôle dominant. Elle est membre de la maison de Lusignan et devient par mariage vicomtesse de Thouars. Plus jeune, elle a été au centre d’enjeux matrimoniaux et politiques entre les comtes de la Marche, de Toulouse, les Plantagenêt d’une part, et les Capétiens, la papauté d’autre part[3],[4].
Marguerite de Lusignan rédige son testament en langue française, en , et demande à être enterrée dans l'église des franciscains de La Rochelle[9],[10].
Description : Femme debout de face, en robe avec un long manteau vairé, coiffée d'un touret tenant un oiseau au poing gauche. Sa main droite, à plat, est ramenée sur la poitrine.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 2941 : Hugo Marchiæ comes sese, pro se ipso et Aragoniæ rege, obligatt ad comitem Tolosæ adjuvandum, p. 457.
1241, 15 octobre : Hugues [X] de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, atteste d'une alliance défensive, conclue avec Raymond [VII], comte de Toulouse et marquis de Provence et Jacques [Ier], roi d'Aragon.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 20 (« Les enfants d'Hugues X et d'Isabelle d'Angoulême (1221-1296) »), p. 179.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 12 (« Liens de parenté entre Lusignan, Plantagenêt et Montfort »), p. 171.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 636.
↑Hommages d'Alphonse, comte de Poitiers, frère de Saint-Louis : État du domaine royal en Poitou (1260), publié d'après un manuscrit des Archives nationales (éd. Abel Bardonnet), Niort, Clouzot, (lire en ligne), p. 91.
↑Extraits analytiques de diverses archives seigneuriales de Bretagne (manuscrit français, mention du XVIIe siècle d'après original perdu), Paris, BnF, coll. « Français / 22331 », xviie siècle (lire en ligne), fo 303 :
« Testament de Marguente de Lezignen, dame de Lacheisse de Odies de Monbast, femme de Gesfrey, seignour dou Chatiau Briant par lequel elle elit sa sepulture en l'eglise des freres mineurs de la Rochelle, elle etablit son heir en tous ses biens son fils Gui viconte de Touars et ses descendans, etablis pour executeurs testamenteres madame Isabelle de la Marche, dame de Chantonce sur Loee, sa cherime sor, et Gui viconte de Touars son cherime fils e monsor Morice de Cran seignor de Sable fils a la davant dire sa sor, monsor Hugue viconte de Broce. 1283, fevrier. »
1283, février : Marguerite de Lusignan, dame de la Chaize-le-Vicomte, épouse de Geoffroy [VI] de Châteaubriant, fait son testament. Elle demande à être enterrée dans l'église des franciscains de la Rochelle, établit son fils, Guy [II], vicomte de Thouars, héritier universel, et choisit pour exécuteurs testamentaires sa sœur, Isabelle de Lusignan, dame de Champtocé, son fils Guy [II] de Thouars, son neveu, Maurice [V] de Craon et Hugues [II], vicomte de Brosse.
↑Laurent Albaret, « Raymond VII de Toulouse et son engagement dans la défense de l’orthodoxie. D’excommunications en réconciliations (1229-1249) », dans Franck Mercier et Ariane Boltanski, Le salut par les armes, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), § 26 :
« Lors de son retour vers Toulouse en février 1243, Raymond VII épouse Marguerite de la Marche, fille du comte de la Marche, sous réserve d’une dispense pontificale (les deux époux étant cousins au quatrième degré canonique) qui… n’arrivera jamais. »
1245, 13 juin, Lusignan : Marguerite de Lusignan [fille d'Hugues X de Lusignan] écrit au pape Innocent IV pour nommer Pierre Gualdin procureur dans le procès concernant son mariage avec le comte Raymond [VII] de Toulouse. Elle lui donne le pouvoir de prêter serment en son nom et de choisir un autre procureur si nécessaire.
1245, samedi 17 juin : Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême, écrit au pape Innocent IV pour nommer Pierre Gualdin procureur dans le procès concernant le mariage de sa fille, Marguerite de Lusignan, avec le comte Raymond [VII] de Toulouse. Il lui donne le pouvoir de choisir un autre procureur si nécessaire.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 3382 : Litteræ Innocentii papæ IV Tholosano comiti quibus sententiam de matrimonio dicti comitis, ab Octaviano cardinaldi pronuntiatam, confirmat, p. 585-586.
1245, 25 septembre, Lyon.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 65 (« La consanguinité entre Marguerite de Lusignan et Raymond VII de Toulouse »), p. 224.
↑Hugues Imbert, « Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom », dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. XXIX, Poitiers, (lire en ligne), Aimery IX de Thouars 1246-1256, p. 390-393.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 57 (« Le bouclage consanguin Lusignan-Thouars »), p. 216.
↑Hugues Imbert, « Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom », dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. XXIX, Poitiers, (lire en ligne), Guy Ier de Thouars 1234-1242, p. 387-389.
↑Géraldine Damon, « Jeux seigneuriaux en Poitou au temps des Plantagenêts : L’exemple des vicomtes de Thouars, des Lusignan, des Parthenay-Larchevêque et des Mauléon », dans Martin Aurell et Frédéric Boutoulle (dir.), Les Seigneuries dans l’espace Plantagenêt (c.1150-c. 1250), Bordeaux, Ausonius, (lire en ligne), § 9, fig. 5 : Tableau de filiation des vicomptes de Thouars (1150-1250).
↑« Cartulaire de l'abbaye de Chambon », dans Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres (éd. Hugues Imbert), t. XIII, Niort, Clouzot, (lire en ligne), CVIII : Notes sur la famille de Thouars, p. 274.
↑Hugues Imbert, « Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom », dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. XXIX, Poitiers, (lire en ligne), Guy II de Thouars 1274-1308, p. 397-400.
↑« Cartulaire de l'abbaye de Chambon », dans Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres (éd. Hugues Imbert), t. XIII, Niort, Clouzot, (lire en ligne), XXII, p. 234-235.
1265 : Marguerite [de Lusignan], dame de Vihiers et de Puy-Béliard, veuve d'Aimery [IX], vicomte de Thouars, donne son droit de patronage sur une chapelle à l'abbaye Notre-Dame de Chambon.
↑Christophe Amiot, « Lignages et châteaux de la baillie de Rennes avant la guerre de Succession (XIe – XIVe siècles) », dans Sylvain Soleil et Joëlle, Le pouvoir et la foi au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), fig. Tableau généalogique 12 : Lignage de Châteaubriant.
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 2974 : Gaufridus dominus Castri-Brienncii recognoscit castrum de Pouzauges sibi a domino rege ad custodiendum traditum fuisse, p. 472 :
« Ego Gaufridus dominus Castri Brian notum facio universis ad quo littere presentes pervenerint quod excellentissimus et karissimus dominus meus Ludovicus, rex Francie illustris, castrum de Pouzauges, quamdiu sibi placuerit, michi tradidit custodiendum ; et ego dictum castrum ex parte ipsius dedeo custodire, et, quando ei placuerit, dictum castrum deliberado et tradam eidem domino meo regi vel ipsius certo mandato patentes ipsius litteras deferenti. In cujus rei testimonium, presentibus litteris meum apposui sigillium. Actum in castri ante Fontanetum, anno Domini M° CC° quadragesimo secundo, mense maio. »
1242, mai, Au camp devant Fontenay : Geoffrey, seigneur de Châteaubriant, reconnaît que le château de Pouzauges lui a été remis par le roi pour le garder.
↑Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée) (éd. Paul Marchegay), Les Roches-Baritaud, (lire en ligne), XXX, p. 42-43.
1277 : Marguerite de Lusignan, [veuve d'Aimery IX de Thouars], son [troisième] époux, Geoffroy [VI] de Châteaubriand et son fils Guy [II], vicomte de Thouars, donnent au prieuré de saint-Nicolas de Chaise-le-Vicomte leur four de La Chaise-le-Vicomte, avec l'usage des bois attenants.
↑Charles Goudé, Histoire de Châteaubriant, baronnie, ville & paroisse, Rennes, Oberthur et Fils, , 30. (lire en ligne)
↑Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 1091 : Marguerite de Lusignan, Femme d'Aimeri VIII (1267) / contre-sceau, p. 440.
Remplacer "Femme d'Aimeri VIII" [de Thouars] par "Femme d'Aimery IX".
↑ a et bInventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 1091 bis : Marguerite de Lusignan, Femme d'Aimeri VIII (1267) / contre-sceau, p. 440.
Remplacer "Femme d'Aimeri VIII" [de Thouars] par "Femme d'Aimery IX".
« Au costé de la dite dame dessoubz sont en ymaiges eslevez pourtraitz et assis de fin cuivre surorée en or les noms et les armes des seigneurs et d'autres qui s'ensuivent, lesquels leur appartiennent à cause de lignaige de par la dame et de par les dames yssues de Foucarmont. Premièrement la contesse Aalis et après Raoul de Yssouldun, son mari, à son costé. Après Raoul de Yssouldun, son filz, et dame Aleonor de Bretaigne. Après dame Bietrix de Saint Pol, femme du dit Jehan. Après, dame Jehanne de Criel, seur à la dite Aalis. Après, le conte de Arevez, le sire de Coussy, le duc de Bourgongne, Ysabeau de Dampierre, fille au dit conte Jehan, le sire d'Estouteville, Marguerite, vicontesse de Touars. »
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 680-681.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 41 (« Le réseau de parenté de Marie d'Exoudun d'après les armoiries figurant sur son
monument funéraire (années 1270) »), p. 200.
↑José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262, , p. 305-326. (lire en ligne [PDF])
José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 11 (« Le sous-lignage d'Eu »), p. 170.
Sources et bibliographie
Sources sigillographiques
SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Marguerite de Lusignan », sur sigilla.irht.cnrs.fr. [lire en ligne]
Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., . [lire en ligne]