Maison d'origine chevaleresque, elle est, « au témoignage de tous les historiens, l'une des plus anciennes de l'Anjou[1],[4] ». Sa filiation est établie depuis le XIIIe siècle. Elle prouve sa noblesse depuis 1362. Elle est éteinte en ligne masculine[5].
Cette famille hérita au XIVe siècle de la terre de Juigné, au Maine, de la famille de Lessillé et y resta fixée jusqu'au milieu du XXe siècle. Elle a occupé les plus hauts postes aux armées, dans le clergé et la diplomatie, et a donné des chevaliers de l'Ordre du Roi.
Ainsi, il ne resta aux enfants dudit Le Clerc, que les biens maternels qui étaient « outre »Loire, et consistaient dans les terres de Vignau, Saint-Martin-de-Candé (paroisse de Suillé en Montfort), Saint-Germain, Thisé et autres, en Lodunois, Montbrissois, Douai, et « autres pays circonvoisins », ainsi qu'il est porté dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers. Ces mêmes biens ont été successivement possédés par les descendants dudit Hisgaud, jusqu'à Jean Le Clerc, IIe du nom, seigneur de Juigné, qui assigna sur iceux deux cents livres de rente de douaire à Anne de Mellay, dame de Verdelles-en-Poillé, son épouse, par acte du et par un autre du : il les vendit pour se fixer à Juigné, au Maine, sur la frontière d'Anjou, terre où ses descendants ont toujours demeuré depuis, et ce, jusqu'au XXe siècle. Cette terre, par la réunion de la baronnie de Champagne, est devenue « une des plus belles[7] » de la province.
On trouve dans Orderic Vital et dans l'Historia novella de Guillaume de Malmesbury qu'un Philippe Leclerc était ami et compagnon d'armes de Guérin de Tannie, qui prit part à la Ire croisade et fut tué à la bataille d'Antioche, le , et que Philippe Leclerc mourut peu après de ses blessures[9]. Orderic Vital pense[9] que Leclerc était alors un surnom et suppose que ce Philippe était de la maison de Montgommery. Mais différentes chartes de l'abbaye de la Couture du Mans prouvent qu'en 1090 Foulques Leclerc était oncle d'un Guérin de Tannie et qu'ils avaient l'un et l'autre de grands biens au pays du Maine. En effet, Foulques Leclerc avait épousé Raoulette de Tannie, et nous retrouvons plus tard la terre de Tannie entre les mains des seigneurs de Juigné, dont quelques-uns sont qualifiés Leclerc, seigneurs de Tannies, à l'extinction des héritiers mâles de cette maison. Cette alliance entre les maisons de Tannie et de Leclerc fait supposer[9] que Philippe Leclerc, compagnon de Guérin de Tannie, était l'oncle ou le beau-frère de Raoulette de Tannie et non un seigneur étranger de la maison de Montgomery.
Parmi les premiers Le Clerc à s'illustrer, on trouve Guillaume et Humbert, croisés en 1190, puis Colas (Nicolas Ier), tué à la bataille de Poitiers (1356)[10]. À défaut d'une certitude positive[9] à l'égard de Philippe, les armes de la famille Leclerc de Juigné figurent à Versailles« dans la IIIe croisade, à raison d'Humbert et Guillaume Leclerc » (1re salle des Croisades). Une obligation « per fidem », contractée au mois de devant Acre, par Humbert Leclerc, porte qu'il se substitue à son frère Guillaume, mort à la croisade, avec la garantie de noble seigneur G. de Chaorse, (aujourd'hui Sourches), au Maine. Au XIXe siècle, la famille de Juigné possédait en outre dans ses archives une copie authentique d'un titre d'. C'était un marché passé par Hervé Leclerc, Geoffroy Duplessis, Guillaume de Chastellar et Macé de Kedillac, pour leur transport de Limassol à Damiette[9].
Unie aux familles de La Saugère et Lessillé, la maison Le Clerc de Juigné se trouva alliée aux anciennes maisons de Craon, de Flandre, de Beaumont-le-Vicomte, de Neuvillette, du Plessis-Baudouin, de Bois-Saint-Père, de Pointeau, du Bois-Dauphin, de la Plesse, d'Aubéry, de Bordier, de Villeneuve et autres.
À partir de 1750, les Leclerc de Juigné sont de riches détenteurs de terres et de forêts, ainsi que du lac de Grand-Lieu[12].
Joseph-Ignace Leclerc de Coulaine et de Loué, chanoine de la cathédrale du Mans, « mort en odeur de sainteté » en 1690, a refusé toutes les hautes dignités ecclésiastiques. Sa vie a été imprimée au Mans en 1694[4] ;
Jean II, seigneur de Juigné, cité parmi les gentilshommes angevins qui, en 1441, chassèrent les Anglais de Saint-Denis ;
Plusieurs capitaines de cent hommes d'armes, dont René Leclerc, chevalier de l'ordre du roi et capitaine de cent hommes d'armes, pour lequel la seigneurie de Champagne fut érigée en baronnie[11] ;
Samuel-Jacques Leclerc, chevalier, « marquis[11] ; » de Juigné, baron de Champagne et de la Lande, colonel du régiment d'Orléans, tué à la bataille de Guastalla le ;
Il suivit le roi en Italie, au recouvrement du royaume de Naples. À son retour, il combattit, en 1494, près de la personne de ce monarque, à la bataille de Fornoue (1495), où, « à la tête de huit mille hommes harassés de fatigues[15] », ce prince remporta une victoire signalée sur ses ennemis ligués, au nombre de trente mille hommes qui lui disputaient le passage.
Après la mort de ce prince, il continua de servir les rois Louis XII et François Ier, qu'il suivit en Italie, le premier à la conquête du même royaume de Naples, sur Ferdinand II d'Aragon, qui fut fait prisonnier[15], et le second, à celle du duché de Milan, auprès duquel il fut blessé, à la bataille de Marignan (1515), où le monarque demeura victorieux.
René II Le Clerc de Juigné
René II Le Clerc[16], seigneur de Juigné et de Verdelles, seigneur (1600) puis baron de Champagne (1619), acquit, en 1600, de la maison de Maillé-Bénéhart, la châtellenie de Champagne (Champagne-Hommet, à Avoise).
« Il rendit des services importants, fut utile[16] », dans les guerres civiles, à Henri IV.
En récompense de ses services, la châtellenie de Champagne fut érigée en baronnie en 1615[3], et il lui fut permis de faire bâtir un château fort à Verdelles.
Il avait épousé, le , Marie (née vers 1560), fille de Nicolas Campaing (vers 1515-1574), seigneur de Fresnay, chancelier du roi de Navarre (1566), et d’Anne Courtin de Rosay.
Brigadier des armées du Roi par brevet du , il fut employé à l'armée de Roussillon, par lettres du 7 avril, se trouva à la reprise de Saint-Jean-de-las-Baldesès et de Ripouille, et au blocus de Gironne la même année. Il fut nommé inspecteur général de l'infanterie pour le département de Provence, par commission du : il quitta la lieutenance-colonelle de son régiment, passa l’hiver en Provence, retourna servir en Roussillon, et se trouva au siège d'Urgel, à la prise des châteaux de Valence (Espagne) et de Boy, et au secours de Prats-de-Molou, la même année.
Il continua d’inspecter les troupes en Provence pendant l’hiver, servit pendant la campagne de 1692, en Roussillon, où on se tint sur la défensive ; se trouva au siège de Roses (1693), et fut employé brigadier et inspecteur en Provence et au comté de Nice, pendant l’hiver. Par lettres du ; fut employé à l'armée de Catalogne, par lettres du ; il combattit avec la plus grande valeur sur le Ter ; servit aux sièges de Palamós, de Gironne, d’Ostalric et de Castelfollit, qui se rendit le . Il y fut mis pour commander et y passa l’hiver.
Sorti le , de cette place avec huit cents hommes, « pour exécuter quelques villages qui refusaient les contributions, il en brula deux[17] ». Attaqué à Saint-Félix de Pallarole, par le viguier de Vic, avec quatre à cinq mille hommes, il se retira en combattant, jusqu’au pont de Saint-Roch, dont il chassa les troupes qui le gardaient : ce pont passé, il se retira jusqu’à Aulat. « Ses troupes, excédées de fatigue et accablées par le nombre, se jetèrent dans l'église des Carmes, où tout ce qui se présenta d’ennemis fut tué[17] ». Les ennemis, désespérant de la forcer, y mirent le feu, qui contraignit le « marquis[17] » de Juigné de se rendre. Il avait été dangereusement blessé, et mourut à Aulat, de cette blessure, le .
Le vicomte Henri de Juigné, qui se trouvait en congé à Lorgues à l'époque du retour de l'île d'Elbe, fit partie d'un petit corps de cavalerie qui marcha à sa poursuite de Napoléon jusqu'à Gap (sous les ordres de M. de Perier-la-Garde), gui lui délivra un certificat très honorable lorsqu'il quitta ce corps pour rejoindre les gardes à Paris. Le vicomte de Juigné, en passant à Nîmes, fut présenté au duc d'Angoulême, qui « daigna l'accueillir avec une extrême bonté », et qui lui donna l'ordre de continuer sa route pour Paris ; mais ayant appris à Montauban l'occupation de Paris, il se rendit tout de suite à Toulouse où se trouvaient réunis, à cette époque, des militaires des divers corps de la maison du Roi, auxquels il se joignit.
Il ne quitta Toulouse que lorsque le drapeau tricolore y eut été arboré, et il revint ensuite à Lorguesle . Il fut du nombre des jeunes gens de Lorgues qui enlevèrent le drapeau tricolore pour y substituer le drapeau blanc, « que les habitants de cette ville fidèle, et de tout tems dévouée aux Bourbons, eurent le courage de conserver » malgré les menaces du maréchal Brune, dont le quartier général n'était éloigné, à cette époque, que de quelques lieues de Lorgues.
Adam Ier Le Clerc, chevalier, comparut en personne, en cette qualité, à Tours, dans la quinzaine de Pâques de l'an 1272, pour servir dans l'armée du roi de France, devant Ferrare, sous les ordres de Duvernon[Qui ?], maréchal de France[7].
Adam II Le Clerc († 1356 - Bataille de Poitiers), seigneur des Roches ∞ (1322) Isabeau, fille de Jean de Turpin, et d'Isabeau de Coësmes, dont il eut :
Roland Le Clerc ∞ Marthe Lessillé, « demoiselle de grande extraction[7] », fille de Nicolas Lessillé, et de Thiéphaine Poussin, dame de Juigné. Les enfants issus de ce mariage sont :
Colas ou Nicolas Ier Le Clerc, « premier seigneur de Juigné à titre successif » de son oncle Jean de Lessillé († 1384) ∞ Marguerite de La Saugère. De ce mariage sont issus :
Colas ou Nicolas II Le Clerc ( † avant 1420), seigneur de Juigné, de Coulaines, du Vignau, de Saint-Martin de Candé, de La Mothe, d'Arthezé, de La Nouillière, etc. ∞ (1°) (vers 1385) Jeanne de Bouvards ∞ (2°)Marguerite Le Voyer de Ballée. Ses enfants furent :
Jean II Le Clerc[26] († 1470), seigneur de Juigné, prend part à la bataille de Saint-Denis-d'Anjou[27] ∞ (1.) () Anne de Mellay († 1463), dame de Verdelles[28], à laquelle il assigna un douaire sur les biens qui furent à son ancêtre Hisgaud Le Clerc ; ∞ (2.) (1464) Marguerite d’Aulnières, veuve de Jean, seigneur de La Roë. Ses enfants furent :
(1.) Nicolas III Le Clerc († 1507), seigneur de Juigné et de Verdelles ∞ Louise d'Hauteville[29], veuve d’Ambroise de Cornillau, seigneur du Fay, dont il eut :
René Ier Le Clerc († après 1555), seigneur de Juigné, de Verdelles et de Souligné-sous-Sablé[Lequel ?] ∞ () Renée de Champagne[30], dont :
Jean III Le Clerc († avant 1566), mort avant son père[31], seigneur de Juigné et de Courteilles, passa au protestantisme ∞ () avec Madeleine Affagart[32] (1542-1608), dont :
René II Le Clerc, seigneur de Juigné et de Verdelles, seigneur (1600) puis baron de Champagne (1619) ∞ () Marie Campaing (° vers 1560), dont :
Clérembault Le Clerc, écuyer, seigneur de Maizières[Lequel ?] ∞ (vers 1630) Anne Femme, dont il eut :
Anne Le Clerc ∞ Jacques Adam, écuyer, seigneur de La Gasserie, maître d’hôtel ordinaire de la Reine ;
Nicolas, seigneur d’Hierré, mort sans alliance.
(1.) Jean, seigneur de Burons, mort sans alliance ;
(1.) Jeanne ∞ Jean Le Maczon, seigneur du Grand-Anvers et de Foulletourte, dont postérité ;
(1.) Françoise ∞ (1.) Robert de Rotroux, seigneur du Coudray et de Saint-Denis-du-Maine († avant 1464) ∞ (2.) Jean de La Roë, fils aîné de Jean, seigneur de La Roë, et de Marguerite d’Aulnières, dont postérité ;
(1.) Marguerite (Radegonde) ∞ Geoffroy de Clefs, écuyer, seigneur de Cellière (Anjou) ;
(1.) Rollande, morte sans postérité ∞ (1.) Jean Simon Affagart, seigneur de Courteilles ∞ (2.) Jacques de Taillemant, écuyer, seigneur de Loresse ∞ (3.) François de La Bessière, chevalier, seigneur de La Foretière
(2.) François, seigneur de Moiré ∞ () avec Louise de Bastard[40] ;
(2.) Abel, mort en bas âge ;
(2.) Jeanne ∞ René d'Anthenaise, dont postérité ;
Louis Le Clerc, seigneur des Roches ∞ () avec « Jean » de La Vergne, auteur du :
Henry Anatole Christian (1845-1893), 6emarquis de Juigné, capitaine au 33e régiment de marche (gardes mobiles de la Sarthe), chevalier de la Légion d'honneur[41] (30 décembre 1870) ∞ (18 mai 1867) Marie de Talhouët-Roy (1849-1934), dont :
Anne Léonnie (1868-1947) ∞ (18 mars 1890) Odon, marquis de Saint-Chamant (1863-1901), dont postérité ;
Marie Madeleine (1871-1969) ∞ (25 juin 1895) Fernand (1865-1930), marquis de Clermont-Tonnerre, dont postérité ;
Anne Léon Antoine Le Clerc(° 28 décembre 1767 † 2 février 1846), comte de Juigné, colonel du 55e régiment de ligne ∞ (17 octobre 1809) Anne Marie Adélaïde de Séran de La Tour, dont :
Charlotte Antoinette Thérèse (1812-1892) ∞ (1833) César Honoré de La Roche-Fontenilles (1787-1867), marquis de Fontenilles, dont postérité ;
Jacques Gabriel Olivier (1769-1823), vicomte de Juigné, chef d'escadron à l'état-major de la Garde royale ∞ Étiennette Authède Sophie Févret de Saint-Mémin, dont :
Léon Victor Raoul Le Clerc (1796-1866), vicomte de Juigné ∞ (11 avril 1825) Irène Ranfer[45] (1806-1888), dont :
Victoire Marie Mathilde (1828-1897) ∞ (11 février 1850) Paul-Marie (1826-1900), vicomte de Damas, sans postérité ;
Nous ne connaissons pas la postérité de Louis Le Clerc, seigneur des Roches et de « Jean » de La Vergne, néanmoins, nous pouvons citer parmi leur descendance :
René Le Clerc († vers 1640), écuyer, seigneur des Roches et gentilhomme ordinaire de la vénerie du roi[49], seigneur des Aulnays[50] (achetés le 12 août 1609, à Louis de Beauvau et sa femme Charlotte de Brillouet)
René Le Clerc, baron de Saultré, demeurant paroisse de Feneu (élection d'Angers). Il comparut, en 1666, tant pour lui que pour son frère, Louis Le Clerc, seigneur des Aulnais et pour son cousin germain, Urbain Le Clerc, seigneur du Genetay. Il entendit maintenir sa qualité d'écuyer, disant qu'il était « l'aîné d'une branche cadette, dont Jacques le Clerc, Sgr de Juigné, était l'aîné, et qu'aussi Louis le Clerc, Sgr de Coulaines, demeurant paroisse de Loué, pays du Maine, est issu d'une branche de cadets, et qu'il n'en connaît pas d'autres. Il déclarait porter : d'argent à une croix dentée de gueules, cantonnée de 4 aigles de sable, bectées et armées de gueules. » Ils justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1471, en la personne de leur trisayeul.
Louis Le Clerc († vers 1670), qui héritier de la seigneurie des Aulnais ;
Pierre Le Clerc († vers 1640), fils aîné du précédent, seigneur des Aulnais.
Les terres des Aulnais passèrent dans la famille des Laurens à la suite du mariage de Geneviève-Eulalie Le Clerc de Brion avec Pierre de Laurens, le 13 août 1731.
Les Le Clerc sont convoqués à l'arrière-ban du Maine en 1674, 1675 et 1689 comme seigneurs de Souligné, à Poillé, de Villiers et de Montoron, à Saint-Jean-sur-Erve. La dame veuve de Coulaines, sus-inscrite, y fut aussi convoquée en 1689 et offrit de coutribuer[3].
La branche cadette de Coulaines à laquelle appartenait Jean-Baptiste-Théodore Le Clerc, s'est éteinte au XVIIIe siècle[3]. Elle s'était alliée[51] aux :
Pierre II Le Clerc, écuyer, seigneur des Roches ∞ (11 mai 1531[54]) demoiselle Jeanne Fournier[55], dont :
Thomas Ier Le Clerc, seigneur du Plessis, enseigne, puis lieutenant au régiment de Picardie (où il servit jusqu'à la paix faite en 1559) ∞ (15 novembre 1556[56]) demoiselle Marguerite Louchard[57], dont :
Louis Ier Le Clerc, seigneur de Mouchy, conseiller du roi, trésorier-général de la marine du Ponant, fortifications et réparations de Normandie, commissaire-général des vivres et munitions de France, maître-d'hôtel de sa majesté ∞ (7 février 1613, paroisse Saint-Merri, Paris) demoiselle Geneviève Charbonnier, dont :
Louis II Le Clerc (Paris, le 14 février 1618 - Vidauban (diocèse de Fréjus), 20 novembre 1689), écuyer, seigneur de Lassigny, premier établi en Provence, où il vint résider auprès de son oncle, l'évêque de Glandevès ∞ (9 avril 1652[58]) demoiselle Marie de Villeneuve[59], dont :
Louis III Le Clerc (° Toulon, le 2 août 1683), écuyer, seigneur de Lassigny, après avoir servi dans la maison du Roi ∞ (1713[63]) demoielle Thérèse de Proust, dont :
Jean-Louis II Le Clerc († Lorgues, 7 mai 1767), écuyer, seigneur de Lassigny, capitaine d'infanterie. En 1752, il vint fixer sa résidence à Lorgues ∞ (1750[64]) demoiselle Marie Anne de Villeneuve-Bargemont[65], dont :
Marie Le Clerc ∞ (21 décembre 1625[69]) noble homme François Le Comte, seigneur de L'Aubespin, conseiller du roi, trésorier des Gardes-Françaises et étrangères de sa majesté, et maître des requêtes de la reine, mère du roi ;
D'argent, à la croix de gueules, bordée d'une engrêlure de sable, et cantonnée de quatre aigles du même, becquées et armées de gueules.[73],[74],[75],[14],[76]
D'argent à la croix engrelée de gueules cantonnée de quatre coqs à ailes ouvertes de sable becqués et onglés de gueules ; quartier des comtes-archevêques brochant sur le tout.[79],[80]
La seigneurie de Juigné, au Maine, possédée par cette maison depuis le XIVe siècle, unie à la châtellenie de Champagne-Homet, fut érigé, en baronnie, par lettres de l'an 1647, registrées au bureau des finances à Tours, et en la sénéchaussée les 28 juin et [1], en faveur de Georges Le Clerc, seigneur de Juigné et de Champagne. « Par l'ordonnance royale qui assigne le rang et la qualité de chaque pair, la branche de cette maison, qui est en possession de la pairie, a le titre légal de marquis. Les autres branches ont dans les actes publics et brevets de nos rois le titre de comte de Juigné[76] ».
Il hérita de son aïeule des seigneurie et château de Montaigu (Vendée)[83]. En , à son arrivée à Montaigu, le sous-préfetPierre-Paul Clemenceau[84], doit prendre pension chez l'habitant et le seul endroit où l'on peut établir la sous-préfecture est le château. Propriété du marquis de Juigné, émigré amnistié, il a été mis sous séquestre[85],[86],[87].
Il hérita de Augustin de Rochechouart, comte de Vihiers, seigneur de Vieillevigne en 1742, décédé le 31 octobre 1755. Le marquis de Juigné fit hommage au roi le 9 août 1774, pour ses châtellenies de Vieillevigne, Saint-Étienne-de-Mer-Morte, Touvois et Grandlieu. Il émigra quand vint la Révolution et sa terre de Vieillevigne fut vendue nationalement[88].
↑Anne de Mellay était la fille aînée de Guillaume de Mellay, écuyer, seigneur de Verdelles, et de Marie du Chastelet et de Bernay
↑Fille de François d'Auteville, Louise d'Auteville était, selon Viton de Saint-Allais, « d'illustre maison, descendante de Rollon, premier duc de Normandie, issu du sang des rois de Danemarck ». Néanmoins, s'il s'agit d'une branche de la puissante famille de ce nom, rois de Sicile, etc, il nous manque environ six générations pour les relier.... Le fief de Hauteville en question ici (dont les ruines du château se dressent tristement, ayant été incendié accidentellement en 1922) est situé à Charchigné (Mayenne)... loin du fief des normands futurs régnants en Sicile...
↑Renée de Champagne était la fille de Pierre III (1480-1529), seigneur de Champagne, de Pescheseul, du Bailleul, de La Mothe-Achard, de Parcé et d'Avoise, baron du Maine, conseiller d'État, ambassadeur extraordinaire en Angleterre, chambellan et de Anne de Fromentières, dame de Beaumont-la-Ronce († 1540).
↑Madelaine Affagard était d’une ancienne famille noble, fille de Greffin Affagard (ca 1490-ca 1557), seigneur de Courteilles, et de Françoise Auvé, dame de Loisail. Elle se remaria, le à Colombières, avec Antoine de Lenfernat (ca 1535-1606), seigneur de Villiers-Au-Perche, dont postérité.
↑Georges Le Clerc avait épousé, le , Elisabeth des Noues (° - Saumur), laquelle lui apporta en dot la [baronnie] de La Lande en Poitou. Elle était la fille de Jacques des Noues, marquis de La Tabarière, baron de Sainte-Hermine, et d'Anne de Mornay, fille du célèbre Duplessis-Mornay, et de Charlotte Arbaleste (des vicomtes de Melun).
↑Emprisonné à la Bastille comme huguenot puis transféré à Angers en 1687, Philippe Le Clerc de Juigné fut expulsé de la France. Tout nous porte à croire qu'il est le même que l'auteur de la Défense du parlement d'Angleterre dans la cause de Jacques II, où il est traité de la puissance des rois et du droit des peuples par les anciens concils et par les sentimens des sages et des savans, particulairement de l'Église romaine ; et enfin par des raisons tirées du droit de la nature et des gens, auxquelles ont fait voir que l'Écriture sainte s'accorde parfaitement bien, loin d'y être contraire. Dédié aux États-Généraux de Hollande par de Vrigny, petit-fils de Duplessis-Mornay et réfugié en Hollande. Rott. A.Archer, 1692, in 12.
↑Georges Le Clerc de Juigné fut emprisonné plus de huit mois au For-l'Évêque pour cause de religion. Savant et pieux, il confondit tous les convertisseurs qu'on lui envoya... Les incommodités de sa prison lui donnèrent, en 1686, une dysenterie dont il moutut en six semaines.
↑Anne de Maillé était la fille de Jacques II de Maillé et de Marie de Villebresmes de Fougères. Jacques II de Maillé († Exécuté en 1589 : massacré par les protestants après la prise de Vendôme), seigneur de Bénéhart, de Champagné, de La Novaraye, et autres lieux, lieutenant général en Bretagne, gouverneur du Vendômois pour la Ligue catholique. Jacques Maillé, seigneur de Bénéhart, est connu sous le nom de Maillé-Bénéhart, gouverneur de Vendôme de 1584 à 1589. Il était gouverneur au moment où le roi Henri IV vint mettre le siège devant Vendôme en novembre 1589. Il dut subir les injonctions des habitants qui fanatisés par les prédications du Père Chessé, cordelier, refusèrent de livrer leur ville à un prince Huguenot, pourtant possesseur lui-même de la ville et du duché de Vendôme qui constituaient son propre héritage paternel. Il se détermina donc, probablement à contre cœur, à soutenir un siège sans espoir, contre une armée aguerrie et n'ayant à lui opposer que 400 hommes de troupes, plus environ 800 bourgeois plus ou moins armés, mais pleins d'ardeur fanatique. Maillé résista le plus longtemps qu'il put en se retranchant dans sa maison de la place du Marché et finalement fut pris et décapité. Sa tête et celle du Père Chessé furent placées sur une corniche surmontant, à l'intérieur, la porte principale de l'église Saint-Martin. Elles restèrent là environ 250 ans. Au XIXe siècle, ses crânes dénudés furent transportés à l'Hôtel de Ville où ils ornèrent le cabinet du Maire, puis enfin furent déposés au musée. Portrait de Jacques de Maillé-Bénéhart, représenté en buste de profil, richement vêtu.
Hyacinthe-D. de Fourmont, L'Ouest aux croisades, impr. de la Vve Forest, (lire en ligne), p. 123-126 « Le Clerc de Juigné ».
↑Irène Ranfer (1806-1888) était la fille de Simon Pierre Bernard Ranfer (1766-1841), baron de Bretenières, conseiller d'État, premier président de la cour royale, dont
↑Andrée Louise Aimée de Thiboutot de Montgommery (° 1782) était la fille de Jean Léon de Thiboutot (° 1734), comte de Montgommery
↑Le 14 octobre 1624, René Le Clerc rendit aveu à Christophe Fouquet, seigneur de Challain pour sa « maison seigneuriale des Aulnays, composée de chapelle, fuie et granges, écuries, portail avec pont-levis, tours avec canonnières à flanc, droit de forteresse, jardins ; le tout entouré à circuit de grandes douves, larges et creuses, pleines d'eau, avec droit de pont-levis, contenant ensemble par fonds six boisselées de terre environ ».
↑Michelle Robert était la fille de messire Claude Robert et de dame Bernarde de Rebourg.
↑Par contrat du 11 juin 1713, notaire Aubain aux Arcs.
↑Par contrat du 12 mars 1750, notaire Digne à Bargemont.
↑Marie Anne de Villeneuve-Bargemont (Bargemon, - Lorgues, ) était la fille de messire Joseph de Villeneuve (1675-1752), baron de Bargemon et de Vauclause, etc., page de la petite écurie, lieutenant dans le régiment de la marine (1693), mousquetaire, procureur d'Aix-en-Provence, et de dame Élisabeth de Flotte d'Agoult (1687-1762), dame de Saint Auban.
Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VI, 1822-1833 [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 177-183
Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3 (L à O), Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, , 354 p. (lire en ligne), p. 74-75
Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique du Maine-et-Loire, Angers, , p. 158
Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes en 1789 : et des familles anoblies ou titrées depuis le Premier Empire jusqu'à nos jours 1806-1866, vol. 1, E. Dentu, , 52 p. (lire en ligne), p. 47
Lainé, Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France : contenant aussi les vrais ducs, marquis, comtes, vicomtes et barons, vol. 1, Bertrand, , 490 p. (lire en ligne), p. 194-195
Hyacinthe-D. de Fourmont, L'Ouest aux croisades, impr. de la Vve Forest, (lire en ligne), p. 123-126 « Le Clerc de Juigné »
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique : contenant l'origine et l'état actuel des premières Maisons de France... de l'Europe... les familles nobles du royaume..., chez Duchesne, , 1548 p. (lire en ligne), p. 483-484
« Armorial de la Sarthe : Le Clerc de Coulaines », Revue historique et archéologique du Maine, t. 91, , p. 144-145, note 1 (lire en ligne)
Edouard de Lorière, « Essai historique sur Verdelles : chapitre II-Famille Le Clerc de Juigné », Revue historique et archéologique du Maine, t. 68, 2e semestre 1910, p. 97-121 (lire en ligne)