Elle s'illustra dans le monde de la finance. Antoine Crozat fut la première fortune de France à la fin du règne du roi Louis XIV.
Histoire
Le fondateur de cette dynastie financière fut Antoine Crozat, fils d'Antoine (I) Crozat, marchand-banquier, lui-même fils d'un bonnetier négociant[2] de la ville d'Albi en Languedoc. Installé à Toulouse, Antoine (I) Crozat amassa au fil du temps une fortune considérée comme l'une des premières de la ville mais fut condamné à plusieurs reprises pour usurpation de noblesse avant d'être élu capitoul de Toulouse en 1674 et 1684 et ainsi accéder, pour lui-même et sa descendance, à la noblesse de robe[3].
Généalogie simplifiée
Guillaume Crozat, bonnetier et négociant à Albi ;
Jean-Baptiste Crozat (mort en 1729), maître des requêtes, abbé commendataire de l'abbaye Sainte-Élisabeth de Genlis le . Il laisse ses biens à ses neveux Antoine Crozat, et Pierre Crozat, seigneur d'Épinay ;
[Marc] Antoine Crozat (1624-1690), marchand-banquier, né à Millau, et capitoul de Toulouse en 1674 et 1684 ;
Antoine Crozat (1655-1738), financier et armateur négrier français, administrateur et gestionnaire de la Louisiane française entre 1712 et 1717, il est décoré de l'ordre du Saint-Esprit et trésorier de cet ordre de 1715 à 1724, nommé fermier général en 1726, il est fait marquis du Châtel ;
Louis-François Crozat (1691-1750), marquis du Châtel, lieutenant général des armées ;
Joseph-Antoine Crozat (1699-1750), dit marquis de Tugny, président aux enquêtes au parlement de Paris, il compléta la riche collection de son oncle Pierre, de tableaux, dessins et pierres gravées ;
↑Pierre Ménard (préf. Emmanuel de Waresquiel), Le Français qui possédait l'Amérique : la vie extraordinaire d'Antoine Crozat, milliardaire sous Louis XIV, Cherche midi, , 480 p. (ISBN9782749148298, OCLC974634288, lire en ligne)
↑Michel Bertrand, Pouvoirs des familles, familles de pouvoir, CNRS-Université de Toulouse-Le Mirail, , p. 218.