Le nom d'Auderghem apparait pour la première fois dans une charte de 1253. Il proviendrait de Ouderghem qui signifierait « vieille maison » (Ouder : vieux et ghem, dérivé du vieil germanique haim : maison). Ce nom pourrait même remonter à l'époque franque et serait alors issu de Aldaharinga haim, qui signifie « maison d'Aldaric ». Une hypothèse serait que déjà au Ve siècle, on trouvait à Auderghem plusieurs domaines agricoles dont le plus important était peut-être celui d'un certain Aldaric, guerrier venu de l'Est avec les migrations et qui choisit, pour s'y établir, une clairière dans la forêt[réf. nécessaire].
Histoire
Trois villages de la forêt (Auderghem, Watermael et Boitsfort) vivent depuis des siècles ensemble. En 1794, les soldats de la Révolution française décident de séparer Auderghem, Watermael et Boitsfort pour en faire trois communes distinctes.
En 1811, Napoléon, par décret impérial, décide de réunir à nouveau en une seule entité administrative les trois villages de Watermael, Boitsfort et Auderghem.
Dans les premiers jours de septembre 1830, Charles Rogier et un bataillon de 300 liégeois armés traversent Auderghem venant de Liège par Hannut et Wavre pour prendre part aux combats contre les Hollandais.
Auderghem est rapidement détaché, par arrêté royal, de la commune de Watermael-Boitsfort. Elle devient alors une commune indépendante en 1863, avec ses 1 600 habitants.
Le prieuré et le château de Val Duchesse sont la propriété de la donation royale et rarement accessibles au public. C'est là que les ministres du Gouvernement fédéral se réunissaient à une époque et sporadiquement de nos jours.
La chapelle Sainte-Anne dont les origines remontent au XIIe siècle est elle aussi rarement accessible au public. Désaffectée en 1843, elle est vendue à plusieurs reprises. Elle comporte encore des sculptures et du mobilier du Moyen Âge. C'est le plus ancien monument de la commune.
Fin du XIXe siècle, Auderghem est investie par la noblesse et la bourgeoisie de Bruxelles, qui construisent des résidences de campagne, comme dans la commune voisine de Watermael-Boitsfort. Beaucoup de ces résidences ont été détruites. Le château de la Solitude construit en 1912 par la duchesse de Croÿ ou l'ancien château Waucquez qui a été la résidence du bourgmestre et chef de cabinet du Roi, Henri de Brouckère, sont encore debout au XXIe siècle.
Le château de Rouge-Cloître est vendu en 1960 et détruit dès l'année suivante. Ce château, après avoir appartenu à Félix Govaert (acte du 28 juin 1911 passé devant le notaire Georges de Ro à Saint-Josse-ten-Noode), devient la propriété du notaire Albert Poelaert, neveu de l'architecte Joseph Poelaert, puis, en 1927, du comte de Meeus. En 1953 est créée la Société du Château de Rouge-Cloître (Annexes au Moniteur belge, 2 et 3 février 1953) qui avait pour objet la mise en valeur du domaine[5].
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 31 juillet 1926. Elles montrent les symboles de deux anciennes abbayes importantes de l'actuelle commune. Toutes les deux datent du Moyen-Âge et furent abolies à la fin du XVIIIe siècle. Les armoiries sur la partie gauche sont celles de l'Abbaye du Val Duchesse et celles de droite sont celles de l'Abbaye du Rouge-Cloître.
Blasonnement :Parti: au 1er d'azur à la Sainte Vierge couronnée et nimbée d'or, les pieds posés sur une terrasse de sinople et tenant sur le bras senestre l'Enfant Jésus nimé d'or. La Sainte Vierge assise sur un édicule également d'or, vu de côté et soutenant aux extrémités de son toit deux colombes affrontées du même; au 2e de gueules à une couronne à trois fleurons, traversée par deux palmes passées en sautoir et par une épée haute posée en pal et brichant sur les palmes, le tout d'argent.
Délibération communale : 6 janvier 1925
Arrêté de l'exécutif de la communauté : 31 juillet 1926
Lors des élections du , la Liste du bourgmestre (LB - DéFI) de Didier Gosuin a conservé sa majorité absolue. Il a cependant décidé de s'associer à Ecolo-Groen pour la législature. Didier Gosuin, ministre au sein du gouvernement régional bruxellois jusqu'en juillet 2019, était bourgmestre empêché avant de récupérer son mayorat. Il passe la main à sa Première Échevine, Sophie de Vos (LB - DéFI) qui lui succède comme bourgmestre et prête serment en mars 2022[12].
La composition du Collège des bourgmestre et échevins est la suivante[13] :
Roger Bodart (1910-1973), poète, essayiste, académicien, directeur du Service des Lettres (ministère de l'Éducation nationale), journaliste à l'INR et au quotidien Le Soir.
Lucien Outers (1924-1993), homme politique et auteur.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 20.
↑Stève Polus, « La chaussée au long cours », dans La collection des villages de Bruxelles: Auderghem - Watermael-Boitsfort, Hors-série du Soir, Groupe Rossel, 2005
↑A. Maes, "Deux siècles dans la vie de Rouge-Cloître", dans, le Folklore Brabançon, Bruxelles, 1980, p. 166