Alfonso Daniel Rodríguez CastelaoAlfonso Daniel Rodríguez Castelao
Alfonso Daniel Manuel Rodríguez Castelao, appelé le plus souvent Castelao (né à Rianxo, province de La Corogne le , mort à Buenos Aires (Argentine), le ), est un écrivain espagnol de langue galicienne et homme politique de Galice. Il est considéré comme le père du nationalisme galicien. Sa personnalité polyfacétique sur le plan culturel, en tant que peintre, dessinateur, caricaturiste et écrivain, fait de lui un des plus grands symboles de l'identité galicienne. OriginesTout petit, Castelao quitte avec sa mère sa terre natale pour l'Argentine afin d'y rejoindre son père dans l'émigration, il rentre au pays en 1900 avec sa famille. Il étudie la médecine à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle et fait son doctorat à Madrid, pendant cette période il participe à la fondation de l'hebdomadaire El barbero municipal (1904-1914), dans laquelle il critique le régime par des articles contre le caciquisme galicien. Le politicienEn 1912, Castelao adhère au mouvement Acción Gallega et signifie ainsi son engagement avec sa « Terre et son Pays ». Avec Vicente Risco, Otero Pedrayo et quelques autres compagnons, il fonde la revue Nós, où apparaît son engagement dans la vie politique et culturelle de la Galice vers 1920 et 1936. Il est aussi le directeur de l'influent Séminaire d'études galiciennes. En 1926 il est nommé académicien numéraire de la Real Academia Galega. Dans les années 1920 il devient professeur de dessin au lycée Valle-Inclán de Pontevedra, sa ville bien-aimée. Dans une lettre qu'il a adressée en 1947 au président du centre pontevedrien de Buenos Aires il disait:
Il commence à travailler sur les croix de pierre de Galice, publication qui fera l'objet d’une éditionn posthume en 1950. Il effectue en 1929 un voyage d'études officiel en Bretagne pour y étudier les croix de chemin en pierre dan sle but de comparer celles-ci aux croix galiciennes. Le rapport, intitulé, As Cruces de Pedra na Bretaña (Les croix de pierre en Bretagne) contribue à renforcer l'idée d'une parenté géographique et culturelle avec la Galice et amène le « mouvement galléguiste » à se rapprocher des autres pays celtiques en recherchant une collaboration avec le Congrès celtique international. Élu député en 1931 par l’Organización Republicana Gallega Autónoma (ORGA) pour les Cortes constituantes de la Seconde République espagnole, il participe à la constitution du Parti galléguiste. Il est banni de Galice et confiné à Badajoz de 1934 à 1935 pendant le gouvernement de la coalition de droite de Alejandro Lerroux. En 1936, il se présente aux élections sur les listes du Frente Popular, à la condition qu'un référendum populaire soit convoqué pour approuver le statut d’autonomie de la Galice. Élu député, il va diriger la campagne pour les droits de la Galice, pris en compte dans le statut approuvé le , par 98 % des voix du peuple galicien. Le coup d'État militaire du contre la démocratie républicaine le surprend à Madrid, lorsqu'il s'y trouve pour présenter et faire approuver le statut de la Galice par les Cortes espagnoles. L’exilEn 1940, Castelao est exilé à Buenos Aires. Il y participe à de nombreuses initiatives culturelles, et écrit son œuvre fondamentale de pensée nationaliste Sempre en Galiza (La Galice toujours) en 1944. En 1946, il est envoyé à Paris pour faire partie du gouvernement républicain en exil présidé par José Giral. Il retourne à Buenos Aires en 1950 où il décède le 7 janvier de la même année. PostéritéLes restes de Castelao sont rapatriés et enterrés en 1984 au Panteón de Galegos Ilustres dans le Musée du peuple galicien avec la reconnaissance des institutions et des partis politiques, ainsi que de la société civile galicienne. Pourtant quelques manifestations nationalistes accusaient les autorités de l'époque d'hypocrisie, « ceux qui l'ont fait exiler, maintenant lui rendent les honneurs ». La Journée des lettres galiciennes de 1964 lui a été consacrée. Œuvres
Le dessinateur et le peintreLes dessins de Castelao, complétés par des textes, racontent la Galice paysanne, le caciquisme, les pauvres gens, les aveugles, les désemparés, le peuple souffrant, d'un point de vue critique, réaliste et humoristique. Le musée de Pontevedra conserve la partie la plus importante de son œuvre et dispose de deux salles entières qui lui sont exclusivement consacrées au Sixième Bâtiment[2]. Son album Nós (1931) est une collection de dessins datant de 1916 à 1918. Ses derniers albums sont l'expression des horreurs de la Guerre Civile. Galerie de statues en Galice
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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