32 Cygni (32 Cyg), également désignée Omicron2 Cygni (ο2 Cyg), est une étoile binaire de la constellation du Cygne. C'est une étoile de 4e magnitude, qui est visible à l'œil nu sous un ciel suffisamment noir. Les mesures de parallaxe donnent une distance estimée de 1100 années-lumière (320 parsecs) de la Terre[1]. Cependant, Schröder et al. (2007) suggèrent que la valeur réelle, après correction du biais de Malmquist, serait plus proche de 1174 années-lumière (360 parsecs)[5].
La compagne, 32 Cygni B, est plus petite que la primaire, ayant quatre fois la masse du Soleil et trois fois son rayon[5]. Elle a une température effective beaucoup plus élevée de 16200 K[11] et émet plus de 300 fois la luminosité du Soleil[5]. Cette étoile a la couleur blanc-bleu d'une étoile de type B, avec un type spectral B6–7 IV–V[3]. La classe de luminosité 'IV–V' correspond à une étoile qui a presque épuisé l'hydrogène de son cœur et a commencé à évoluer en dehors de la séquence principale pour devenir une étoile sous-géante.
Les deux étoiles forment une binaire à éclipses similaire à Algol. Le plan orbital des deux étoiles est presque aligné avec la ligne de vue depuis la Terre, ce qui fait que l'étoile géante éclipse la composante secondaire à chaque révolution. Lors d'une éclipse, des raies d'émission sont visibles dans le spectre du système. Elles proviennent du vent stellaire qui s'échappe de l'étoile géante. Dans une zone autour de l'étoile de type B, ce vent devient ionisé, créant une région HII circumstellaire[3]. L'étoile géante perd de la masse au rythme de 1,3 × 10–8 fois la masse du Soleil par an, ou l'équivalent de la masse du Soleil tous les 77 millions d'années[5].
↑ ab et cH. L. Johnson, B. Iriarte, R. I. Mitchell et W. Z. Wisniewskj, « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99, (Bibcode1966CoLPL...4...99J)
↑ ab et cJ. A. Eaton, « Emission Lines in 32 Cygni », The Journal of Astronomical Data, (Bibcode2008JAD....14....3E)
↑Ralph Elmer Wilson, General catalogue of stellar radial velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode1953QB901.W495.....)
↑A. J. Cenarro, R. F. Peletier, P. Sánchez-Blázquez, S. O. Selam, E. Toloba, N. Cardiel, J. Falcón-Barroso, Gorgas J. et J. Jiménez-Vicente, « Medium-resolution Isaac Newton Telescope library of empirical spectra - II. The stellar atmospheric parameters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 374, no 2, , p. 664–690 (DOI10.1111/j.1365-2966.2006.11196.x, Bibcode2007MNRAS.374..664C, arXivastro-ph/0611618)
↑« The Colour of Stars », sur Australia Telescope, Outreach and Education, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, (consulté le )