La deuxième étoile, υ And B, est une naine rouge de type spectral M4,5V orbitant à au moins 750 unités astronomiques de l'étoile principale ; cette valeur est une borne inférieure déduite de l'écart angulaire entre les deux composantes du couple, dont on ignore l'inclinaison par rapport à la ligne de visée, et par conséquent la distance réelle.
Nomenclature
Titawin est le nom propre de l'étoile υ And A approuvé par l'Union astronomique internationale le [6]. Fait rare, l'étoile porte un nom d'origine Berbère (Amazigh) : Tiṭṭawin (ⵜⵉⵟⵟⴰⵡⵉⵏ en langue Tamazight), signifiant Les yeux.
En astronomie chinoise, ce système fait partie de l'astérisme Tianda jiangjun, représentant un militaire de haut rang éventuellement accompagné de ses hommes.
Système planétaire
Depuis 1997, quatre exoplanètes ont été découvertes autour d'υ And A :
υ And b, orbitant à environ 0,06 UA d'υ And A, est de type Jupiter chaud, peut-être responsable d'une activité renforcée de la chromosphère de son étoile[10].
Deux planètes plus éloignées et bien plus massives ont été découvertes en et appelées υ And c et υ And d, à 0,8 et 2,5 UA respectivement, avec des orbites plus excentriques que Pluton[11]. υ And c serait suffisamment massive pour être davantage une étoilenaine brune qu'une planète géante gazeuse, tandis qu'υ And d orbiterait dans la zone habitable du système[12].
L'existence d'autres planètes trop petites ou plus distantes n'est pas écartée, bien que la proximité des planètes υ And b, υ And c et υ And d avec leur étoile rendrait le système instable[13]. Des simulations montrent que l'excentricité de ce système peut avoir été due à une rencontre entre υ And c et une planète incidente qui aurait été éjectée ou détruite[14].
Une quatrième exoplanète, υ And e, a été découverte fin 2010[8], dans une région qu'on a longtemps considérée comme instable[14], mais dont la stabilité aurait été établie en 2007[15]. Elle est considérée comme confirmée par le SIMBAD[16].
Ce système est loin d'être coplanaire, et les inclinaisons qui ont pu être déterminées jusqu'à présent seraient les suivantes[7] :
↑ abc et d(en) Barbara E. McArthur, G. Fritz. Benedict, Rory Barnes, Eder Martioli, Sylvain Korzennik, Ed Nelan et R. Paul Butler, « New Observational Constraints on the υ Andromedae System with Data from the Hubble Space Telescope and Hobby Eberly Telescope », The Astrophysical Journal, vol. 715, no 2, , p. 1203-1220 (lire en ligne) DOI10.1088/0004-637X/715/2/1203
[PDF] HubbleSite.org – 2010 McArthur et al, « New Observational Constraints on the υ Andromedae System with Data from the Hubble Space Telescope and Hobby Eberly Telescope ».
↑ abcd et e(en) S. Curiel, J. Cantó, L. Georgiev, C. E. Chávez et A. Poveda, « A fourth planet orbiting υ Andromedae », Astronomy & Astrophysics, vol. 525, , A78 (lire en ligne)DOI10.1051/0004-6361/201015693
↑(en) J. T. Wright, S. Upadhyay, G. W. Marcy, D. A. Fischer, Eric B. Ford et John Asher Johnson, « Ten new and updated multiplanet systems and a survey of exoplanetary systems », The Astrophysical Journal, vol. 693, no 2, , p. 1084-1099 (lire en ligne)DOI10.1088/0004-637X/693/2/1084
↑(en) E. Shkolnik et al., « Hot Jupiters and Hot Spots: The Short- and Long-term Chromospheric Activity on Stars with Giant Planets », The Astrophysical Journal, vol. 622, , p. 1075-1090 (résumé).
↑(en) I. Han et al., « Preliminary Astrometric Masses for Proposed Extrasolar Planetary Companions », The Astrophysical Journal, vol. 548, , L57-L60 (résumé).
↑(en) J. Lissauer et E. Rivera, « Stability analysis of the planetary system orbiting υ Andromedae. II. Simulations using new Lick observatory fits », The Astrophysical Journal, vol. 554, , p. 1141-1150 (résumé).
↑ a et b(en) Eric B. Ford, Verene Lystad et Frederic A. Rasio, « Planet–planet scattering in the upsilon Andromedae system », Nature, vol. 434, , p. 873-876 (lire en ligne). DOI10.1038/nature03427PMID15829958
↑
(en) arXiv.org Rory Barnes et Richard Greenberg, « Extrasolar Planet Interactions », soumis le 21 janvier 2008, non publié.