Vue d'artiste sur la planète Majriti (υ And d), son étoile hôte (υ And A) et deux de ses hypothétiques lunes (petits disques) depuis un point de vue tout proche d'une de ses autres hypothétiques lunes présentant un type « terrestre », avec de l'eau liquide à sa surface.
υ And d aurait une inclinaison de l'ordre de 23,8°[2], ce qui a permis d'évaluer sa masse à environ 10,25 masses joviennes[1]. Il s'agit donc très certainement d'une géante gazeuse dépourvue de surface solide, semblable à Jupiter ou à Saturne. Elle boucle son orbite en trois ans et demi à environ 2,5 UA autour de l'étoile υ And A, mais avec une excentricité orbitale très élevée l'amenant entre 1,9 et 3,2 UA de son étoile. Malgré cet intervalle de valeurs assez large, cette exoplanète demeurerait située dans la zone habitable de l'étoile, tant du point de vue de sa température de surface — propre à préserver de l'eau à l'état liquide — que de l'intensité du rayonnement ultraviolet reçu en surface[6], de sorte que d'éventuels satellites naturels suffisamment massifs pourraient offrir des conditions propices au développement de formes de vie, et ce malgré la forte excentricité d'υ And d[7].
Désignation
Upsilon Andromedae d a été sélectionnée par l'Union astronomique internationale (IAU) pour la procédure NameExoWorlds, consultation publique préalable au choix de la désignation définitive de 305 exoplanètes découvertes avant le et réparties entre 260 systèmes planétaires hébergeant d'une à cinq planètes. La procédure, qui a débuté en juillet 2014, s'achève en août 2015, par l'annonce des résultats, lors d'une cérémonie publique, dans le cadre de la XIXeAssemblée générale de l'IAU qui se tiendra à Honolulu (Hawaï)[8].
Le nom sélectionné est Majriti, astronome Andalou[9].
Notes et références
↑ abc et d(en) R. P. Butler, J. T. Wright, G. W. Marcy, D. A. Fischer, S. S. Vogt, C. G. Tinney, H. R. A. Jones, B. D. Carter, J. A. Johnson, C. McCarthy et A. J. Penny, « Catalog of Nearby Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 646, no 1, , p. 505-522 (lire en ligne)DOI10.1086/504701
↑ abcd et e(en) Barbara E. McArthur, G. Fritz. Benedict, Rory Barnes, Eder Martioli, Sylvain Korzennik, Ed Nelan et R. Paul Butler, « New Observational Constraints on the υ Andromedae System with Data from the Hubble Space Telescope and Hobby Eberly Telescope », The Astrophysical Journal, vol. 715, no 2, , p. 1203-1220 (lire en ligne) DOI10.1088/0004-637X/715/2/1203
[PDF] HubbleSite.org – 2010 McArthur et al, « New Observational Constraints on the υ Andromedae System with Data from the Hubble Space Telescope and Hobby Eberly Telescope ».
↑ abc et d(en) S. Curiel, J. Cantó, L. Georgiev, C. E. Chávez et A. Poveda, « A fourth planet orbiting υ Andromedae », Astronomy & Astrophysics, vol. 525, , A78 (lire en ligne)DOI10.1051/0004-6361/201015693
↑(en) J. T. Wright, S. Upadhyay, G. W. Marcy, D. A. Fischer, Eric B. Ford et John Asher Johnson, « Ten new and updated multiplanet systems and a survey of exoplanetary systems », The Astrophysical Journal, vol. 693, no 2, , p. 1084-1099 (lire en ligne)DOI10.1088/0004-637X/693/2/1084
↑(en) Andrea P. Buccino, Guillermo A. Lemarchand et Pablo J.D. Mauas, « Ultraviolet radiation constraints around the circumstellar habitable zones », Icarus, vol. 183, no 2, , p. 491-503 (lire en ligne)DOI10.1016/j.icarus.2006.03.007
↑(en) Darren M. Williams et David Pollard, « Earth-like worlds on eccentric orbits: excursions beyond the habitable zone », International Journal of Astrobiology, vol. 1, , p. 61-69 (lire en ligne)DOI10.1017/S1473550402001064