La Sonate pour deux flûtes est composée entre juillet 1918 et mars 1920[1]. L'œuvre consiste en une courte sonate, « délicieusement raffinée[2] », en trois mouvements, destinée à deux flûtes. La partition est publiée par Senart en 1922 (rééditée par Salabert)[1].
Pour Michel Dimitri Calvocoressi, c'est une œuvre « délicieuse [dans laquelle] Koechlin suit des lignes pures, sans ajouter de couleur, à l'exception de celles que fournissent les divers registres des instruments. Cette sonate illustre bien les éléments archaïques qui font partie de son style[3] ».
Structure
La Sonate pour deux flûtes, d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes environ[4], comprend trois courts mouvements[1] :
Allegretto scherzando, « brillant intermède central[2] » à l'esprit de scherzo, « traité dans une écriture largement figurée[3] » ;
Final : Allegro (assez vif), final qui fait reparaître les principaux élémentsthématiques du premier mouvement[2],[3]. Otfrid Nies relève qu'en utilisant des suites de quartes comme éléments de base de la mélodie du mouvement, Koechlin « franchit continuellement les limites de la tonalité[5] ».
Pour le musicologue François-René Tranchefort, « l'ensemble dégage un certain parfum d'archaïsme, tout en nourrissant un très rare répertoire pour ce type de combinaison instrumentale[2] ».
Dans la revue Music & Letters, en avril 1926, Louis Fleury souligne cet apport bienvenu de la partition au répertoire pour deux flûtes et « attire l'attention sur le « raffinement de sa musique » et sur son « inspiration heureuse »[3] ».
François-René Tranchefort, « Charles Koechlin », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 506–510.
Monographies
Aude Caillet, Charles Koechlin : L'Art de la liberté, Anglet, Séguier, coll. « Carré Musique », , 214 p. (ISBN2-84049-255-5).