Société moderne d'instruments à vent

Société moderne d'instruments à vent
La Société moderne d'instruments à vent en 1903
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Ensemble musical, ensemble à ventVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Organisation
Fondateur

La Société moderne d'instruments à vent (SMIV) est une société de concerts française fondée en 1895 par Georges Barrère afin de jouer et encourager le répertoire de la musique de chambre pour instruments à vent.

Historique

Héritière de la Société de musique de chambre pour instruments à vent fondée en 1879 par Paul Taffanel, qui cesse à compter de 1893 ses activités durant quelques années, la Société moderne d'instruments à vent est un ensemble français rassemblé à partir de 1895 autour du flûtiste Georges Barrère, dans le but de présenter et d'encourager la création de musique nouvelle pour les instruments à vent[1].

Le premier noyau d'instrumentistes est constitué, outre Barrère, du hautboïste Joseph Foucault, du clarinettiste Paul Vronne, du bassoniste Paul Bulteau, du corniste L. Servat et du pianiste Louis Aubert, et un premier concert fait entendre le des œuvres de Spohr, Saint-Saëns, Mozart et Beethoven[2].

Le , figurent au programme du deuxième concert la Suite pour vents, op. 57, de Charles Lefebvre, le Caprice sur des airs danois et russes de Camille Saint-Saëns et le Quintette pour piano et vents de Mozart[3]. Au troisième concert, donné « avec un plein succès »[4] à la salle Pleyel, est joué, entre autres compositions, l'Arabesque et Sarabande pour piano et quintette à vent d'Hedwige Chrétien, premier exemple d'un intérêt notable de la Société pour les œuvres de compositrices[3].

En 1905, Barrère émigre à New York et cède la direction de la Société moderne à Louis Fleury[1].

La Société se fait une spécialité de créer des partitions nouvelles pour vents : en 1924, elle avait ainsi présenté plus de 125 premières, dont bon nombre de pièces composées par des artistes de premier plan de la scène musicale française[1].

Répertoire

Programme d'un concert
Programme d'un concert de la Société moderne d'instruments à vent consacré à André Caplet.

Au cours de son histoire, la Société moderne d'instruments à vent est la créatrice d'environ 130 œuvres[5].

Parmi ces partitions, les deux Sextuors pour vents et piano d'Albert Seitz[6], la Suite pour instruments à vent no 1 de Théodore Dubois en 1904[7], le Sextuor à vent, op. 271, de Carl Reinecke en 1905[8], le Dixtuor à vents de Georges Enesco en 1906[9],[10].

En 1926, un concert donné à l'occasion du trentième anniversaire de la Société présente plusieurs compositions notables, associées à la Société[11] : Le Bal de Béatrice d'Este de Reynaldo Hahn (créé par la SMIV en 1905[12]), la Symphonie de chambre no 5 (pour dixtuor à vent) de Darius Milhaud (créée par la SMIV en 1923[13]), Preludio et fughetta de Gabriel Pierné (créé par la SMIV en 1904[14]), le Divertissement d'Albert Roussel (créé par la SMIV en 1906[15]), la Suite persane d'André Caplet (créée par la SMIV en 1901[16]), les Deux mouvements pour quatuor de vents de Jacques Ibert (dédiés à la SMIV et créés par la Société en 1923[17]).

Notes et références

  1. a b et c (en) Danielle Gaudry, « Early Chamber Wind Ensembles », Canadian Winds : The Journal of the Canadian Band Association, Winnipeg, vol. 11, no 1,‎ fall 2012, p. 22-24 (lire en ligne)
  2. Toff 2005, p. 25.
  3. a et b Toff 2005, p. 26.
  4. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  5. Toff 2005, p. 30.
  6. Toff 2005, p. 348.
  7. Toff 2005, p. 339.
  8. Toff 2005, p. 347.
  9. Toff 2005, p. 340.
  10. « Dixtuor en ré majeur op. 14 (Georges Enesco) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  11. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  12. Toff 2005, p. 342.
  13. « Cinquième symphonie, Darius Milhaud », sur brahms.ircam.fr (consulté le )
  14. Toff 2005, p. 346.
  15. (en-US) Adrian Corleonis, « Divertissement for piano & wind… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  16. Toff 2005, p. 337.
  17. Jacques Ibert (1890-1962), 2 mouvements. Basson, clarinette, flûtes (2). L 20, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Edward Blakeman, Taffanel: Genius of the Flute, Oxford University Press, , 322 p. (lire en ligne)
  • (en) Nancy Toff, Monarch of the Flute: The Life of Georges Barrere, Oxford University Press, , 464 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes