Sallanches
Sallanches est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. GéographieSituationLa ville occupe la partie nord du bassin de Sallanches, large plaine glaciaire traversée par l'Arve et bordée par le massif des Aravis, le massif du Mont-Blanc et le massif du Faucigny. Ce vaste bassin aux versants peu raides contraste avec les hauts sommets qui l'entourent. Dédié principalement à l'agriculture et au tourisme (lacs et campings), il abrite aussi les communes de Domancy, Passy et Saint-Gervais-les-Bains. La ville de Sallanches est dominée à l'ouest par une partie de la chaîne des Aravis, avec en particulier le sommet des Quatre Têtes et la Miaz. Communes limitrophes
ClimatLa situation de Sallanches, d'une altitude moyenne d'environ 550 m la place dans un milieu continental montagnard en raison de sa proximité avec la chaîne des Aravis et le massif du Mont Blanc. La ville se caractérise par une humidité marquée[1]. Les hivers sont plus froids et neigeux et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux. Les intersaisons (mars-avril et septembre-[2] octobre) sont généralement moins humides que le reste de l'année.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1951 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[3]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Source : « Fiche 74256001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
UrbanismeTypologieAu , Sallanches est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sallanches[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant douze communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[5],[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sallanches, dont elle est la commune-centre[Note 3],[6]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (23,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), zones urbanisées (6,2 %), prairies (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %)[9]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaineLa commune est composée d'un bourg principal et de plusieurs hameaux. LogementOn totalise, au sein de la commune de Sallanches, environ 7 450 logements, parmi lesquels 78,9 % sont des résidences principales, 14,9 % des résidences secondaires et 6,2 % des logements vacants[10]. Ces logements sont pour 24,7 % des maisons individuelles, pour 71,6 % des appartements et 3,7 % sont d'un autre type[10]. Les habitants de la commune sont 48,9 % à être propriétaires, 44,9 % sont locataires et 6,3 % sont des personnes logées gratuitement. S'agissant du nombre de pièces, 8,4 % des logements sont des studios, 20,1 % sont des logements de deux pièces, 24,3 % sont des logements de trois pièces, 25,2 % sont de quatre pièces et enfin 21,9 % sont des logements dont le nombre de pièces est égal ou supérieur à cinq pièces[10]. Projets d'aménagementsVoies de communication et transportsVoies routièresSallanches est desservie par l'autoroute A40 Mâcon-Chamonix, permettant aux Sallanchards de rejoindre Annemasse en 35 minutes, Annecy ou Genève en moins de 50 minutes, et Lyon ou Grenoble en moins de deux heures. Sallanches est reliée au réseau autoroutier national (liaison A40-A41, A40-A6...). Jusqu'en 2009, Sallanches ne disposait que d'un demi-échangeur, empêchant la population de se rendre par l'autoroute en direction de Chamonix, source d'engorgements réguliers de la ville. L'échangeur est désormais complet depuis début , permettant une liaison autoroutière directe Sallanches-Chamonix. La ville est traversée par deux ex-routes nationales, départementalisées depuis 2006 dans le cadre du transfert de compétences du réseau routier national aux départements : la RD 1212 (ex-RN 212) Sallanches-Albertville, et la RD 1205 (ex-RN 205) Bonneville-Chamonix. Pistes cyclablesLe réseau cyclable sallanchard reste peu développé, et ne permet pas de relier les villes voisines. En revanche, au sein de la ville, il dessert l'ensemble des établissements scolaires. Transport ferroviaireLa gare SNCF de Sallanches-Combloux-Megève, située sur la ligne de La-Roche-sur-Foron à Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet, est desservie par des TER Auvergne-Rhône-Alpes sur la relation Bellegarde / Annecy / Lyon ↔ Saint-Gervais, par le Léman Express de la ligne L3 Saint-Gervais ↔ Genève ↔ Coppet et par des TGV Paris ↔ Saint-Gervais. Transports en communLa ville reste peu reliée à un réseau de transports en commun, hormis le réseau ferroviaire et le réseau interurbain (lignes Cars Région Haute-Savoie Sallanches-Le Fayet, Sallanches-Praz sur Arly, Sallanches-Cordon, Sallanches-Cluses...). Transports aériensSallanches dispose d'un petit aérodrome de tourisme, à la base de loisirs des Ilettes. Celui-ci sert de base arrière aux secours en montagne du massif du Mont Blanc. En 2019, malgré l'opposition des autorités de tutelle, la municipalité tente de le supprimer pour agrandir la zone naturelle. En 2020, l’aérodrome a définitivement été fermé et les hangars démolis. D'autre part, elle est située à moins de 65 km de l'aéroport international de Genève-Cointrin, à moins de 70 km de l'aéroport d'Annecy-Haute-Savoie, et enfin à moins de 200 km de l'aéroport international de Lyon Saint-Exupéry. ToponymieLe toponyme Sallanches dérive, selon Ernest Nègre, Chalanche, un mot francoprovençal, d'origine probablement préceltique, désignant « pente raide qui sert de couloir aux avalanches, flanc raviné d'une montagne ou encore un ravin »[11],[12],[13],[14]. Il s'agit d'un nom assez répandu sous divers dérivés dans la région alpine[15]. La ville s'est ainsi édifiée sur le torrent homonyme de la Sallanche[13],[14]. La paroisse ou le village sont mentionnés sous différentes formes latines Salancia Sabaudiorum, Chalanchia, Salanchia en 1178 dans le cartulaire de Cluny[13],[14]. Au cours des siècles suivant, la graphie évolue avec apud Salanciam (1212), Salenchia (1339) ou encore Cura de Salanchia (1344)[13],[14]. La forme actuelle semble se stabiliser à partir du XVIIIe siècle. En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Salanshe, selon la graphie de Conflans[16]. HistoireOrigines et développement de la villeL'apparition du bourg et son développement ne sont pas précisément connus et ne sont connus que par des documents tardifs[17]. Rien ne permet jusqu'ici d'attester la réalité d'un site gallo-romain, et ce malgré l'étymologie ancienne du nom de la ville. Lors de fouilles récentes (1992), deux tombes caractéristiques des Ve-VIe siècles ont été mises au jour dans le sous-sol de la collégiale Saint-Jacques[18]. La présence d'une communauté chrétienne remonte donc probablement à cette période. Période médiévaleSallanches et sa région au cours de la période médiévale au Faucigny qui relève des sires de Faucigny[17]. Ces dernières laissent la gestion à des officiers dont un métral, dont le premier attesté est un certain Guillaume, qui semble issu des Lucinge, ainsi qu'un sautier, dont la charge incombe aux seigneur de la Croix[17]. Les familles nobles possèdent des fiefs et des maisons fortes sont les Cornillon et les Chissé[17]. En 1178, le seigneur de Faucigny, Henri, réunit les grands de ses possessions dans la ville[17], afin de discuter de ses droits sur le prieuré de Contamine-sur-Arve[19]. À cette période, Sallanches accueille un doyen rural, l'un des principaux dignitaires du diocèse de Genève[17]. Un important marché hebdomadaire, qui se déroule sous une halle[20], draine les produits agricoles des communautés rurales des environs et offre des produits manufacturés par les artisans de la cité. Des banquiers lombards se sont installés et officient dans des casanes, dont la ville en a gardé le souvenir avec la rue des Lombards[20]. Au XIIIe siècle, Agnès de Faucigny, héritière de sa famille, est l'épouse du seigneur Pierre, fils du comte Thomas Ier de Savoie[17]. Consors, il est à l'origine de la fortification de la ville et du renforcement du château[17]. Leur fille, Béatrice, est Dauphine du Viennois à partir de 1261, puis régente en 1269. Le Fauycigny et Sallanches relèvent désormais du Dauphiné de Viennois. Elle est à l'origine de l'obtention des premières libéralités en faveur des bourgeois et jurés de la cité en 1293[20]. Son petit-fils, Hugues Dauphin, accorde une charte des franchises aux habitants en 1310[20]. Le territoire concerné par ces privilèges est connu « du pont Saint-Martin aux murs du château de Cordon, les limites sud et nors étant marqués par des chênes et des saules », excluant cependant les hameaux environnants[20]. En 1349, le Dauphiné entre dans le domaine royal de France. En 1355, à la suite des accords de Paris, le Faucigny entre dans les domaines de la Maison de Savoie[20]. En , une délégation de Sallanches, composée par le vice-châtelain, Guiffrey Burdin, les syndics et les nobles partent à la rencontre des commissaires du roi de France et du comte de Savoie, Amédée VI, à Megève[20]. Le comte réclame les clefs de la ville qu'il obtient le lendemain[20]. Amédée VI confirme les franchises aux habitants, tout en ajoutant un nouvel impôt[20]. La cité compte environ 700 feux en 1339[20]. En 1356, ce chiffre tombe à 400[21], à la suite d'épidémie de peste qui a touché la région en 1348[20]. Au siècle suivant, ce chiffre reste relativement bas, environ 300 feux, cependant les historiens considèrent qu'il est très probablement sous-estimé[21]. Période savoyardeEn entrant dans le domaine savoyard, Sallanches et la région, se situant désormais au cœur de ce domaine, ne sont plus menacées par des guerres et connaissent une relative prospérité en raison de la paix[21]. En 1635, le français Pierre Davity, de passage dans la région, note que « Sallanches est la ville capitale du haut Faucigny […] quoiqu'elle n'ait ni portes ni murailles, c'est la plus grande de toute la baronnie avec de beaux et riches marchés. »[22] Sallanches connaît sept incendies majeurs, le , avec une reconstruction en bois des édifices ce qui favorisera l'incendie suivant[22], le , le , le , le , le . Le septième du ravage la ville au moins trois heures durant[23], détruisant 268 maisons sur les 273 du bourg. Située sur l'Arve, elle connait également des inondations, notamment en 1638, emportant plusieurs maisons et moulins[22]. On connaît en partie la physionomie de la ville en 1730 grâce au Theatrum Statuum Sabaudiæ[22]. Les auteurs de l'Histoire des communes de Savoie commentent cette description « En surplomb, l'église et les résidences nobles en belles pierres de taille bordaient la ville bourgeoise. De l'église, une ruelle menait à la place du Marché. A l'est, quelques rues droites étaient bordées de résidences et de jardins […]. La rive droite protait une activité bourdonnante, la rue des Lombards était bordée de boutiques. La jonction entre ce quartier commerçant et la place du Marché se faisait par un pont en dos d'âne dont les abords étaient encombrés de constructions. »[22] Les constructions religieuses sont nombreuses[22]. Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le petit bourg se développe comme centre religieux et économique de toute la région. Dès le XIVe siècle son église, érigée en collégiale, étend son territoire juridictionnel sur de nombreuses paroisses alentour et ce jusqu'à la Révolution. La présence ecclésiastique est renforcée à Sallanches par la fondation de deux couvents : les capucins en 1619 et les ursulines en 1630[22] ; ils disparaîtront dans la tourmente de la Révolution. Après la période de l’occupation française pendant la Révolution (Sallanches fut chef-lieu d'un arrondissement judiciaire sous le Directoire) et le Premier Empire, de 1792 à 1814, la monarchie sarde est restaurée. Le XIXe siècle, début de l'essor économiqueD'anciennes communes sont absorbées au profit de Sallanches : Saint-Roch en 1971, Saint-Martin-sur-Arve en 1977. Au début du XIXe siècle, le rayonnement religieux de la ville régresse. Elle poursuit son essor économique avec les foires et marchés, le commerce varié et quelques fabriques (filatures, brasserie, chocolaterie). Les premiers touristes en route vers les « glacières » de Chamonix, font halte dans ses auberges[24]. Au cours des siècles, la ville connaît plusieurs épreuves dévastatrices : épidémies, crues torrentielles et incendies (1519, 1669, 1840). 1840 est la date la plus marquante de son histoire : un incendie la détruit presque entièrement. Dans cette catastrophe, son passé architectural est anéanti. Le roi Charles-Albert de Savoie-Carignan consacre alors des crédits exceptionnels à la reconstruction. On édifie une ville neuve, dont le plan en damier sarde est dessiné par l’ingénieur François Justin. Ce dernier dessine son plan en articulant la cité autour des deux torrents qui traversent la cité, c'est ce plan qui forme toujours le squelette urbain du centre-ville. L'architecture des bâtiments reconstruits est de style néo-classique sarde, à savoir des bâtiments très symétriques avec des balcons donnant sur la rue et des arrière-cours dissimulées au regard direct. L'hôtel de ville est achevé en 1844, dans ce style caractérisé par de nombreuses colonnades et des peintures en trompe-l'œil. Le voyageur et archiviste paléographe Francis Wey (1812-1882) commente ainsi ces aménagements en 1860 : « On peut résumer à distance l'aspect de cette ville récemment rebâtie [...]. Si cette cité [...] avait pu conserver ses rues, ses monuments et la physionomie que tant de siècles lui avaient imprimée, Sallanches offrirait le double attrait d'une ville gothique des Flandres, étalée au milieu d'un des sites les plus splendides qui soient au monde. [...] Sallanches, chef-lieu actif et industriel d'un canton, n'est plus, pour le voyageur, qu'un premier campement des excursions alpestres [...] »[24]. Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 127 pour la commune[27],[28]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[29]. L’impulsion est donnée, et, la fin du XIXe siècle est le témoin de grands travaux : construction des quais (1863), aménagement de la place Saint-Jacques (1886), ouverture de la route nationale 202 Cluses-Saint-Gervais (1886), réalisation d'un réseau d'eau potable (1889), arrivée du train (1889). La ville entre dans l'ère moderne en 1901, avec la première ampoule électrique. Sur le plan économique, si certaines activités traditionnelles stagnent ou disparaissent, l'horlogerie fait son apparition vers 1880, annonciatrice de l'essor futur du décolletage. En 1921, Sallanches est décrétée « station de tourisme ». Parallèlement au développement des industries de transformation, sa fonction commerciale (banques, assurances, distribution alimentaire) au service des stations voisines se confirme et s'amplifie. L'activité économique soutenue qui règne dans la ville après la Seconde Guerre mondiale engendre un appel de population et l'expansion du domaine bâti hors du plan à damier de 1840. Au cours des années 1970, la commune fusionne avec celle de Saint-Roch (1972) et celle de Saint-Martin (1977). Après plus de quinze ans de développement industriel intensif (industrie du décolletage et les skis Dynastar) et le regain d'activité touristique et commerciale, favorisée par l'ouverture du tunnel du Mont-Blanc (1965), le rôle de Sallanches comme capitale de la région du Mont-Blanc s'affirme et perdure, et son cadre somptueux, ouvert sur la chaîne du Mont Blanc, un environnement préservé, sont les atouts « nature » de Sallanches, « la ville au Pays du Mont-Blanc ». Le XXIe siècleLa ville de Sallanches, en raison de son explosion démographique (due notamment à un coût de vie et des prix de l'immobilier plus bas que ceux en vigueur dans les stations environnantes), est confrontée à un manque accru de logements, et en particulier de logements sociaux (la ville se situe bien en deçà de la limite minimum de 20 % fixée par la loi SRU, puisqu'elle affiche actuellement un taux de 11 % de logements sociaux). De nombreux projets municipaux actuels ont pour objectif une reconversion et une totale réorganisation du cœur de ville sallanchard. La ville croît en effet aujourd'hui avant tout par sa périphérie et ses coteaux, mais se développe peu au centre. De plus, un contournement routier de la ville, très régulièrement victime d'embouteillages importants en son centre, est en cours de réflexion. Quelques évènements depuis 2000 (non exhaustif) :
Politique et administrationSituation administrativeLa commune est un chef-lieu de canton (canton de Sallanches). Anciennement rattachée au syndicat mixte du Pays du Mont-Blanc (regroupant initialement 14 communes), elle est depuis 2013 membre de la communauté de communes Pays du Mont-Blanc (CCPMB) regroupant dix communes, avec Combloux, Les Contamines-Montjoie, Cordon, Demi-Quartier, Domancy, Megève, Praz-sur-Arly, Saint-Gervais-les-Bains et Passy (les quatre autres communes ont formé la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc). Sallanches relève de l'arrondissement de Bonneville et de la sixième circonscription de la Haute-Savoie (créée en 2009). Tendances politiques et résultatsLa population sallancharde a tendance à se prononcer majoritairement, tant aux élections nationales que locales, en faveur des partis de droite. La gauche (et encore moins l'extrême-gauche) n'est que peu implantée dans la vie politique locale (cf. résultats municipaux ci-dessous). Administration municipaleEn , les élections municipales sallanchardes voient se confronter trois listes concurrentes : deux listes classées à droite, « Sallanches, Ensemble Agissons » (conduite par le maire sortant, Georges Morand), « Sallanches 2008, un autre avenir » (conduite par un adjoint de la majorité sortante, René Chesney) et une liste de gauche, « Démocratie et progrès » (conduite par une conseillère municipale d'opposition sortante, Marie-Pierre Gourichon). Le , la liste de Georges Morand est élue au premier tour, avec environ 66,5 % des voix, contre 18,9 % pour Marie-Pierre Gourichon et 14,5 % pour René Chesney. Georges Morand est réélu au premier tour lors des élections de mars 2014 et au second tour en juin 2020. Les maires de SallanchesDepuis 1947, six maires seulement se sont succédé : Instances judiciaires et administrativesSallanches dispose du greffe détaché du tribunal d'instance de Bonneville, située dans les locaux de l'Hôtel de la Ville, d'une brigade de gendarmerie et de police municipale. Les administrations les plus importantes disposent toutes d'antennes à Sallanches : Sécurité sociale, Pôle-emploi (en centre-ville jusqu'en 2009, dans la zone industrielle depuis), Centre des Finances Publiques, etc. Politique environnementaleJumelagesLa ville de Sallanches est jumelée avec Spaichingen, avec laquelle sont effectués des échanges socio-culturels.
Population et sociétéLes habitants de Sallanches sont appelés les Sallanchards[30], forme retenue notamment dans les communications municipales. La forme Sallanchois est également utilisée[31], jusqu'au XXIe siècle. DémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[32],[Note 5]. En 2022, la commune comptait 17 041 habitants[Note 6], en évolution de +7,16 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pyramide des âgesEn 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,7 % la même année, alors qu'il est de 22,1 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 7 939 hommes pour 8 569 femmes, soit un taux de 51,91 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,80 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. EnseignementSallanches compte six écoles publiques (Saint-Martin, Boccard, J.-Ferry, Vouilloux, Les Marmottes), les 3 classes uniques de Blancheville, La Pierre et La Provence ont fermé en 2008, 2009 et 2012 un collège public (Le Verney) ainsi que deux groupes scolaires privés désormais regroupés en une entité l'ECS (école catholique de Sallanches) : Saint-Roch (maternelle-primaire) et Saint-Joseph (collège-lycée). Sup Sallanches, établissement associé à l'ECS, forme des étudiants en BTS NRC, MUC, Tourisme et AG. Manifestations culturelles et festivités
SantéSallanches dispose d'un centre hospitalier intercommunal (hôpitaux du Pays du Mont-Blanc) sur son territoire, qui compte 271 lits. Les hôpitaux du Pays du Mont-Blanc comprennent également trois autres sites, un EHPAD à Sallanches, un EHPAD à Chamonix, et l'hôpital de Chamonix. SportsSallanches compte trois gymnases municipaux (Cayenne, Rosay, Vouilloux), ainsi que deux stades de football (dont l'un est équipé d'une pelouse synthétique) et d'un stade de rugby. L'OMS (office municipal des sports), qui fédère l'ensemble des associations sportives sallanchardes, organise annuellement une « fête des sports ». MédiasRadios et télévisionsLa commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio, Radio Mont-Blanc, La Radio Plus ou encore Radio Giffre… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune. Presse et magazinesLa presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Faucigny, le Courrier savoyard, ou l'édition locale Le Faucigny. ÉconomieRevenus de la population et fiscalitéEn 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 29 230 €[37]. EmploiLe taux de chômage reste bas à Sallanches, comparativement aux moyennes régionale et nationale. L'emploi sallanchard est stimulé par l'activité industrielle (décolletage...) et le secteur des services (commerce, tourisme...), mais aussi grâce à l'emploi saisonnier. Le taux de chômage de la ville s'élève actuellement à environ 7,06 % de la population active[réf. nécessaire]. Entreprises industrielles de l'agglomération
Le groupe de négoce industriel Descours & Cabaud y possède également un important centre de stockage. CommerceTourismeEn 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 6 477 lits touristiques répartis dans 1 037 structures[Note 7]. Les hébergements se répartissent comme suit : 180 meublés ; 6 hôtels ; deux structures d'hôtellerie de plein air ; 3 centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse ; 4 refuges ou gîtes d'étape et une chambre d'hôtes[40].
Culture et patrimoineLieux et monumentsÉglises et structuresParmi les monuments remarquables de Sallanches, le vieux Pont de Saint-Martin et la collégiale Saint-Jacques sont classés Monuments historiques. L'église originelle, très ancienne a été érigée en collégiale en 1389. L'église actuelle a été reconstruite sous sa forme actuelle entre 1680 et 1688. Le tabernacle est médiéval. Elle est à ossature et façade baroques avec un cadran solaire de 1848 au sud — corrigé en 2000. Elle possède un mobilier et une décoration intérieurs réalisés par des peintres et sculpteurs piémontais du XIXe siècle ainsi qu’un trésor d’art sacré. L'orgue de Callinet date de 1850. La tour abrite treize cloches (qui ont pour notes sib2-ré3-mib3-fa3-sol3-lab3-la3-sib3-do4-ré4-mib4-fa4-sol4) servant à un carillon électrifié, dont un bourdon de 2,7 tonnes fondu par Paccard, et dont certaines servent à sonner la volée. On peut aussi citer l'église Saint-Martin, beaucoup plus modeste cependant que sa collègue[41], et plusieurs chapelles de hameaux comme la chapelle Sainte-Anne sur le coteau de Saint Roch, chapelle de l'Immaculée-Conception (montagne de Têtes) ou encore la chapelle Notre-Dame-de la Paix-du-Monde de Doran. ChâteauxL'ancien château des Burgondes, qui aurait ensuite été restauré par les sires de Faucigny, a disparu. Le château de Bourbonge peut être celui qui de nos jours a été édifié au plus proche de cet ancien emplacement[42]. Un nouveau château est édifié par Pierre II de Savoie en 1263[42]. D'autres châteaux se sont ensuite élevés sur le territoire dont il ne reste bien souvent que des traces :
Espaces verts et fleurissementLa ville est relativement bien agrémentée en espaces verts aménagés : la place Charles-Albert en est l'un des meilleurs exemples, au même titre que le pré de Foire, les abords de la Sallanche. Elle est d'ailleurs, en 2014 et depuis quelques années, récompensée de « 3 fleurs » par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[46]. La population peut profiter, sur le territoire communal, de la base de loisirs des Ilettes, formées de trois lacs, et, sur la commune limitrophe de Passy, d'un vaste lac de baignade. Sites naturels
GastronomieLa cuisine savoyarde traditionnelle fait partie des spécialités présentes sur les tables de Sallanches. La fondue, comme la polenta, y est présente. Patrimoine culturelPersonnalités liées à la commune
Héraldique
Au XVIIe siècle, les armes du mandement se blasonnaient de même[50]. Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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