Sainte-Marie est située dans le Nord-Est de l'île de la Martinique, sur la côte atlantique. Elle constitue une charnière entre le Nord et le Sud de l’île. La mer y est très agitée et la côte majestueuse moins accueillante que dans le sud de l'île. Sainte-Marie fait face à l'Îlet Sainte-Marie, reliée à elle par un tombolo accessible de janvier à avril, et à une belle baie à la houle parfois dangereuse, bordée de falaises rouges.
Vue du rivage de Sainte-Marie
Sainte-Marie vue de l'Îlet
Urbanisme
Typologie
Sainte-Marie est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Marie, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 29 440 habitants en 2022, dont elle est la ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
La commune, bordée par l'Océan Atlantique au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune est organisée en 14 quartiers qui totalisent 90 sous-quartiers[12].
Le bourg
Saint-Jacques : Epineux, En Courbaril, A lisière Calebasse, En Videau, Fonds Clémence, Morne Tringle, Citron, Ténos, La Philippe, La Ferme
Bezaudin : Blampuy, Rivière Blanche, Morne théodore, Macroix, Thébault, Trois Ilets, Fonds Verville, Fonds Banane, Cannelle, Mazière « la ri dèyè », Rivière Romanette
Pérou : Lacou, Fonds Pierre, Bois Villiers, En François, Fonds Cacao, Morne Thébault, Morne Pois Doux, Fonds Lauréat, Beaufort.
Pain de Sucre : Desroses, Habitué, Trou Grec, Robin, La Ferme, Le Mont Elie
Rodon : Morne Châtaigne France, Morne Palmiste, En Bagou, Morne à Roche, Concorde
Union : Cité Union, Allée Galba, Ancienne Tannerie
Eudorçait - Fourniols : Limbé, Bassin Clauzel, Bassin Noir, Case Jules, Fourniols Nord, Fourniols Sud, Morne Cossou, Rue Derrière, Rue Devant
Derrière Morne : Bois Jadé, Luciole, La Richer, Anse Dufour, Anse Azérot, Concorde, Mounzi, Morne Moco
Étoile : Belle Étoile, Cité Étoile
Félicité : Morne Tabado, Gros Mangouste, La Route Géoffroy, La Route des Singamalum surnommé « Ti tchat »
Toponymie
Le fort de Sainte-Marie est érigé en l’honneur de la Vierge Marie et en référence au prénom de la femme du premier gouverneur de l'île, Jacques Dyel du Parquet. Il donne son nom à la paroisse de Sainte-Marie en 1658.
Histoire
L'endroit était initialement un des villages des Indiens Caraïbes de la Cabesterre. L'histoire de la commune débute en 1658 par la création d'un fortin dédié à la Vierge Marie. Les Indiens Caraïbes chassés de l'endroit par les colons lors de la guerre de 1658 laissent derrière eux une tradition de vannerie qui sera reprise, et qui de nos jours se perpétue à « La Paille Caraïbe », un atelier situé au Morne-des-Esses.
En 1694, le Père Labat, militaire et moine dominicain, prend la tête de l'habitation Fonds Saint-Jacques. Cette plantation coloniale tenue par l'Ordre de Prêcheurs, va être grandement développée, passant de 35 esclaves à l'arrivée du père Labat, à 120 quand celui-ci la quitte onze ans plus tard[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations de référence des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[20],[Note 3].
En 2022, la commune comptait 14 827 habitants[Note 4], en évolution de −8,39 % par rapport à 2016 (Martinique : −4,11 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Fond Giromon Aqua Club, natation (ancien club de Coralie Balmy)
Association Les Sabots dans le Sable, équitation
Économie
Une très forte composante de la population, tire encore ses ressources de l’activité agricole.
Comme la plupart des communes de l'île, la canne à sucre a une place très importante dans la vie de la commune avec notamment la distillerie Saint-James.
On y compte aussi des domaines bananiers.
Le tourisme vert y est en plein développement car c'est une commune qui dispose de sentiers de randonnées.
Le tombolo de l'îlet Sainte-Marie : curiosité naturelle, visible de décembre à mai - phénomène de banc de sable créé par les courants marins et reliant l'ilet Sainte-Marie à la terre ferme durant cette période.
Le musée de la Banane, après avoir fermé ses portes en à la suite de dégradations et de problèmes financiers, est rouvert en par la mairie. Il y est proposé une visite du musée, une balade parmi les différentes variétés de bananes puis un accueil pour des dégustations.
La Maison du Bèlè : pour l'initiation à la danse traditionnelle, démonstration et spectacles de chants et danses.
Monument aux Morts, situé dans l'emmarchement monumental conduisant à l’église Notre-Dame-de-l'Assomption par Rombaux-Roland, protégé au titre des Monuments historiques le .
Édouard Glissant, romancier, poète, essayiste et philosophe. Il obtient en 1958 le prix Renaudot pour son roman La Lézarde. Il est aussi prix Puterbaugh aux États-Unis en 1989 et prix Roger Caillois en 1991. Édouard Glissant est fondateur du mouvement littéraire l'Antillanité et du concept philosophique "Le Tout Monde"
Eugène Agricole, poète, maire de Sainte-Marie de 1893 à 1901 et président du conseil général de la Martinique de 1882 à 1886. Sur le plan littéraire, il collabora aussi à l'Anthologie de la littérature antillaise de René Bonneville, Fleurs des Antilles, un recueil imprimé pour l'exposition universelle de 1900. Il est aussi l'auteur de "Les soupirs et les rêves", et du poème "L'anse du fou et le trou Domingue".
Daniel Thaly : poète qui s'est principalement illustré dans la littérature "doudouiste". Il est l'auteur du célèbre poème "l'Île lointaine" je suis né dans une île amoureuse du vent...
Jean-Baptiste Labat, le prêtre écrivain y fonda une exploitation sucrière dans le couvent Fonds Saint-Jacques où il résidait.
Guy Lordinot, pharmacien, maire de Sainte-Marie de 1983 à 2008, conseiller régional de 1990 à 1991 et député de la Martinique de 1988 à 1993.
Camille Petit, médecin, né à Saint Esprit, maire de Sainte-Marie 1969 à 1983 et député de la Martinique de 1967 à 1986 et président du conseil régional de la Martinique de 1974 à 1983. Il fut aussi le pionnier du Gaullisme en Martinique.
Xercès Louis, premier footballeur martiniquais à avoir joué en équipe de France de football[25], ancien joueur professionnel de l'Olympique Lyonnais, du RC Lens et des Girondins de Bordeaux. Il a commencé sa carrière à la Samaritaine de Sainte-Marie dans la catégorie "junior". C'est le plus grand footballeur samaritain de tous les temps. En son hommage, le stade de football situé au quartier l'Union à Sainte-Marie porte son nom.
Coralie Balmy, ancienne nageuse professionnelle, championne d'Europe. La piscine de Fond Giromon a été rebaptisée de son nom.
Daniel Vélasquez (1943-), athlète spécialiste du 400 m, médaillé olympique.
Notes et références
Notes
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.