Les limites communales de Sainte-Colombe et celles de ses communes adjacentes.
Sainte-Colombe est bordée au sud et au sud-est par la commune de Coësmes, dont le bourg est très proche (1,4 kilomètre). Au nord, elle jouxte le territoire de Janzé et du Theil-de-Bretagne. À l'est, elle est limitrophe de La Couyère.
La commune est traversée d'ouest en est par la route départementale 47, qui la relie à Coësmes et poursuit jusqu'à Retiers à l'est, et à l'ouest vers Tresbœuf et jusqu'à Poligné. La départementale 46 relie Sainte-Colombe à Janzé au nord, et la départementale relie la commune au Theil-de-Bretagne. Le bourg est concentré au point de jonction de ces trois axes routiers. Plusieurs hameaux sont situés dans les terres plus au nord. La départementale 99 traverse brièvement l'est du territoire de Sainte-Colombe, entre Coësmes et Le Theil de Bretagne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 714 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Arbrissel à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 718,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Sainte-Colombe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (71,5 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), prairies (6,7 %), zones urbanisées (3,6 %), forêts (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes parochia de Sancta Columba en 1240, Sancta Columba en 1241[13], ecclesia Sanctœ Columbœ en 1516.
Le nom de la commune est une référence à Colombe de Sens, martyre décapitée sur ordre de l'empereur Aurélien le à Sens dans l'actuel département de l'Yonne. Plusieurs villes de France ont glorifié la sainte en lui donnant son nom[14]. En Ille-et-Vilaine, un village de ce nom existe depuis le XIIIe siècle.
Le nom de la commune est Saentt-Cólonbb-an-la-Méy en gallo et Santez-Koulm en breton[15].
L'assemblée des paroissiens de sainte-Colombe se tint le sous la présidence d'Hippolithe Odye[Note 4], sénéchal de Sainte-Colombe et avocat au Parlement de Bretagne: elle rédigea un cahier de doléances dont le contenu est disponible sur le site Internet cité en référence ; 25 paroissiens étaient présents (dont Joseph-Jacques Gautier, avocat, procureur fiscal de la juridiction des Mottes) et deux députés furent désignés pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée : Hippolyte Odye et Siméon Demé[Note 5], sieur des Villes[18].
La paroisse de Sainte-Colombe est supprimée en 1792 et rattachée à Coësmes, puis de nouveau rendue indépendante par ordonnance royale en 1826.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Sainte-Colombe en 1853 :
« Sainte-Colombe (sous l'invocation de sainte Colombe, fêté le 30 décembre) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Bois-Tertre, la Troche, la Parentière,Launay. Maison notable : les Mottes. Superficie totale : 757 hectares 89 ares, dont (...) terres labourables 462 ha, terres labourables 125 ha, prés et pâturages 125 ha, bois 14 ha, vergers et jardins 19 ha, landes et incultes 105 ha, étangs 3 ha (...). Le bourg de Sainte-Colombe est bâti sur une colline escarpée à l'orient, au sud et à l'occident, et présentant au nord une pente douce. L'église, qui a été réédifiée en grande partie dans l'année 1658 est régulière ; le maître-autel est d'une bonne exécution ; le jardin du presbytère, bien situé, a une vue magnifique, à l'ouest et au sud-ouest. À l'époque du Concordat Sainte-Colombe fut réunie , pour le spirituel seulement, à la paroisse de Coësmes. En 1828 elle devint succursale de la paroisse de Retiers, son chef-lieu de canton. Au pied de la colline de Sainte-Colombe est une excellente ardoisière, dite de la Roche-Pierre ou de Sainte-Colombe, bien qu'elle soit située dans La Couyère. Le sol est ferile ; il produit des céréales, du chanvre, du lin, du cidre. Le logis des Mottes n'offre rien de remarquable ; mais une pièce d'eau qui lui est contigüe est d'une limpidité admirable.On dit qu'elle fut creusée pour élever les tertres qui existent autour du manoir des Mottes, probablement comme intersigne féodal. Géologie : schisteargileux ; quartzite au nord et au sud. On parle le français [en fait le gallo][19]. »
Le XXe siècle
Un lac artificiel, le "Lac des Mottes" a été créé au début du XXe siècle dans la commune avec un affouillement de trois hectares : c'est devenu un lieu de pêche et de loisirs.
Le lac des Mottes au début du XXe siècle (carte postale).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 360 habitants[Note 6], en évolution de +8,43 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église paroissiale de Sainte-Colombe est reconstruite au XVIIe siècle sur le plan d'une croix latine et est consacrée le . Sa porte est de style gothique, ornée de fleurons et de moulures. Le maître-autel a été réalisé entre 1663 et 1664 par Jean Simonneau et Pierre Robin. Il est constitué de tuffeau et de bois polychrome. L'église a été modifiée et dotée de son clocher actuel en 1888 par Arthur Regnault[33].
Église Sainte-Colombe : la porte d'entrée située à l'est.
Église Sainte-Colombe : la chambre des cloches.
Église Sainte-Colombe : la chambre des cloches (détail).
Église Sainte-Colombe : le sommet de la flèche.
Le calvaire du cimetière.
Le calvaire du cimetière.
Croix de chemin.
Croix de chemin.
Plusieurs manoirs dont le manoir de la Grée qui date des XVIIe et XVIIIe siècles et possède une tour carrée.
Le manoir des Sortoires.
Personnalités liées à la commune
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↑Hippolyte Odye de la Sortoire, né le à Rennes (paroisse de Toussaint), décédé le à Rennes.
↑Siméon Demé, né le à Coësmes, décédé le au bourg de Coësmes, maire de Sainte Colombe en 1794.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Charles Barthélémy, Annales hagiologiques de la France: Deuxième et troisième siècles, Bureau des Annales hagiologiques de la France, (lire en ligne), p. 387-388.
↑Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 4, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), pages 220-221.