En 1032 selon la date traditionnelle[note 1], Alain III établit sa sœur, Adèle ou Adella († 1067), qui était déjà religieuse, comme abbesse, et lui donne « porcion de sa comté de Rennes laquelle il luy octoya, et à la requeste d'elle la fist consacrer et dédier en abbaye perpétuelle en l'honneur de Saint-Georges martyr »[4]. La duchesse Havoise, le comte Eudes et les principaux barons de Bretagne, dont Alain Canhiart, le baron de Vitré : Riwallon, le sire Guethenoc de Porhoët et celui de Mainguené de La Guerche, ainsi que l'archevêque de Dol : Junguenée, et des huit autres évêques bretons à savoir: Orscand, évêque de Cornouaille, Omnes, évêque de Léon, Gauthier II, de Nantes, Garin, de Rennes, Adam de Saint-Brieuc, Hamon, évêque d'Aleth , Guillaume Ier de Tréguier, et Judicaël de Vannes, qui ratifient la donation ducale [5],[6]
L’abbaye est brûlée avec une partie de la ville par Henri II d'Angleterre à la fin du XIIe siècle[7]. Elle se trouve en dehors de la cité jusqu'à l’extension des murailles en 1448[8].
XVIIe siècle - XVIII
Cette ancienne abbaye fut reconstruite en 1670 et présentant un bâtiment flanqué d'un pavillon à chaque extrémité. L'ordonnance se compose de dix-neuf travées identiques présentant, au rez-de-chaussée, une arcade formant portique ; aux deux étages, d'une fenêtre à arc surbaissé ; dans la toiture d'une lucarne alternativement à fronton triangulaire ou circulaire. dit aujourd'hui palais Saint-Georges.
Son église, qui avait pour vocable originel Saint-Pierre, était entourée de son cimetière, lequel comprenait en outre une chapelle dédiée à sainte Madeleine,
Prieuré Saint-Georges de Pleubian. Prieuré-cure reçut à la fondation de l'abbaye[Note 2] La juridiction du prieuré de Saint-Georges de Pleubian exerce les droits de haute, moyenne et basse justice[9].
Prieuré Saint-Georges de Plougasnou. En 1039, la duchesse Berthe de Blois, épouse du duc Alain III de Bretagne, donna la prévôté de Saint-Georges en Plougasnou à l'abbaye Saint-Georges de Rennes. Le prieuré Saint-Georges de Plougasnou disposait au XVIIe siècle disposait d'un fief et d'une juridiction ayant droit de basse, moyenne et haute justice sur les paroisses de Plougasnou et Saint-Jean-du-Doigt, attestés par un aveu rendu au Roi en 1665 par Magdeleine de La Fayette, abbesse de l'abbaye Saint-Georges de Rennes. Anne de Bréhant, religieuse à l'abbaye Saint-Georges de Rennes, fut prieure du prieuré Saint-Georges à Plougasnou jusqu'à sa mort survenue en 1718[10]. Entre 1743 et 1787, la juridiction dépendant du prieuré de Saint-Georges à Plougasnou siégeait à Lanmeur[11]. Les registres d'audiences de la juridiction de Plougasnou entre 1761 et 1783, ainsi que les procédures de cette juridiction entre 1763 et 1785 ont été conservés[12].
Seigneuries, terre, ferme, et moulins
Notes et références
Notes
↑Selon une hypothèse de Stéphane Morin, l'abbaye aurait été construite à la suite de la perte de l'abbaye du Mont-Saint-Michel qui était le lieu de sépulture des ducs de Bretagne, et qui tombe définitivement sous l'emprise des ducs de Normandie en 1030
↑André Chéville, « De la cité à la ville (6e - 13e siècles) », dans Histoire de Rennes 2006, p. 57
↑Étienne Mathieu, La naissance des prieurés de l'abbaye féminine Saint-Georges de Rennes dans : Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, tome 113, n°3, 2006
Stéphane Morin, Trégor - Goëlo - Penthièvre : le pouvoir des comtes de Bretagne du XIe au XIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2010, p. 51 note 84.