La commune s'étend sur 307 hectares. Son altitude varie de 437 à 590mètres[3].
Les niveaux siliceux du crêt de Saint-Priest-en-Jarez marquent des dépôts alternes renfermant des structures semblables à des geysérites[4]. Ces dépôts hydrothermaux, attribuables à un ancien geyser, témoignent de l'activité volcanique que connut la région au Stéphanien.
Le territoire communal est en grande partie situé sur une colline, ainsi le vieux bourg culmine à 605 mètres d'altitude[réf. nécessaire].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Étienne », sur la commune de Saint-Étienne à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 793,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Statistiques 1991-2020 et records SAINT-ETIENNE (42) - alt : 640m, lat : 45°26'07"N, lon : 4°22'05"E Records établis sur la période du 01-06-2002 au 04-01-2024
Source : « Fiche 42218011 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Priest-en-Jarez est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (100 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (62,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (29,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La tradition de la fondation de l'église de Saint-Priest-en-Jarez, avancée par l'abbé de Soleysel (1691), reprend les éléments hagiographiques du martyre de Priest de Clermont. Complice d'Ébroïn, il fut traqué puis assassiné à Volvic le en représailles à l'assassinat du patrice de Provence Hector[17].
Selon la tradition locale, Prix y aurait vécu en ermite, avant de devenir évêque de Clermont de 666 à 676. La construction de l'église est attribuée à l'un de ses assassins Ursion qui expia ainsi sa complicité dans le meurtre du saint auvergnat[18]. Cette tradition reprend ainsi les éléments de récit de la fondation de l'église de Vézézoux (Haute-Loire).
Moyen Âge classique
Sous le règne du roi de Bourgogne Conrad, l'acte de donation à Cluny de l'église Saint-Priest daté de 966 pourrait se référer à Saint-Priest-en-Jarez[19].
Pierre de Saint-Priest est mentionné dans un acte rédigé entre 1130 et 1150[20].
En 1173, la permutation entre le comte de Forez et l’Église de Lyon stipule que le serment de fidélité de Saint-Priest, ainsi que tout ce que Gaudemar de Jarez tenait au nom de l’Église, fut aussi remis au comte de sorte qu’il tienne de l’Église le château. Le texte indique également que quiconque aurait désormais le château de Saint-Priest devrait hommage lige et fidélité au comte[24]. Le seigneur de Saint-Priest vit ainsi ses possessions enclavées au milieu de celles "laissées à la liberté de l’Église de Lyon"[25] autour de la paroisse de Saint-Étienne placée sous son patronage.
Vers 1180-1200, Jocerand Durgel vendit, avec l'accord du comte de Forez, ses terres de la Murette (la Fouillouse) aux Hospitaliers à la suite de l'implantation d'une commanderie[31].
Ancienne église de Saint-Priest-en-Jarez, vers 1900.
Ruines du château de Saint-Priest, vers 1900.
Période moderne et contemporaine
En 1641, Saint-Priest passe de la maison des Durgel à celle des Chalus de Cordaisd'Orcival, une famille apparentée (cf.[27], p. 17).
En , François de Chalus vend pour 400 000 livres la seigneurie de Saint-Priest et de Saint-Étienne à Abraham Peyrenc de Moras. Son fils François-Marie décède sans héritier en 1771, la seigneurie revient à Gilbert des Voisins qui la vendit à Louis XVI le , pour la somme de 1 million 335 935 livres
Au cours de l'été 1911 a eu lieu le premier meeting aérien du département de la Loire, sur le terrain de Champirol (situé à cette époque sur les communes de Villars et de Saint-Priest-en-Jarez), à l'emplacement actuel de l'Hôpital Nord. Parmi les huit pilotes présents à cette manifestation se trouvait Roland Garros[32].
C'est en 1914 que la typographie "Jarez" est définitivement fixée[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2021, la commune comptait 6 164 habitants[Note 4], en évolution de −0,18 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Malgré une population modeste, Saint-Priest-en-Jarez est la 4e commune la plus dense de la Loire derrière Roanne, Saint-Étienne et Rive-de-Gier. Avec une croissance continue de sa population, une dynamique de construction de logements importante et une activité soutenue, notamment dans les services de santé, on peut penser que la commune va se densifier encore plus à l'avenir.
La commune est desservie par le réseau STAS, grâce aux lignes de tramwayT1 et T3 (en heures de pointe pour cette dernière) et aux lignes de bus 8, 16, 17, 25, 27, 37[39]. Sur le territoire de la commune se trouve, au niveau de la station Parc-Champirol (lignes T1 et T3) un parking-relais[40].
Saint-Priest-en-Jarez est séparée de Villars par l'A72. Il existe un accès incomplet depuis la commune (sortie 11 au niveau du MAM), permettant de rejoindre Roanne/Clermont ou, en sens inverse, sortir avant le tunnel de la Terrasse.
Culture locale et patrimoine
Étymologie et gentilé
Le nom de Saint-Priest-en-Jarez viendrait d'un ermite (religieux qui fait le choix de vivre dans la solitude) qui s'appelait Saint-Priest et qui a vécu dans une grotte, sur une colline en 666[41].
Pour le gentilé de "Mounard", plusieurs étymologies sont possibles :
en patois forézien, "Mounieri" veut dire "cabane" ou "tanière", ce qui en dérivant, aurait donné le nom "Mounard".
au Moyen Âge, pour moudre les grains, on disait "il mounait", ce qui aurait donc donné "Mounard".
ou encore, en patois, "Mounard" veut dire "monter". Ce nom aurait été donné aux habitants en raison des nombreuses côtes des collines.
Lieux et monuments
Les parcs et les places
La commune de Saint-Priest-En-Jarez comporte quelques parcs, quelques places et plusieurs endroits verts pour se balader.
Le jardin des Mélisses se situe à côté du CHU de Saint-Étienne, à la sortie de la ville, il a été conçu sur un mode participatif par les soignants de l'hôpital. Il est accessible aux patients, à leurs familles et aux professionnels. La conception de ce jardin améliore la qualité des soins et la vie à l'hôpital.
Le petit parc de la Villa Saint-Michel est un espace vert, arboré au cœur de la ville, il a été aménagé en 2002 par le Conseil Départemental.
Le clos Bayard est un grand parc arboré où il y a une immense maison bourgeoise et ses dépendances, dont une chapelle. Beaucoup d'arbres remarquables et très vieux y sont présents, ils sont classés, de façon à les protéger. Au clos Bayard on y trouve un observatoire suspendu, une serre à papillons, un hôtel à insectes, un labyrinthe fleuri, et également un compost.
Cette commune comporte aussi quelques places importantes comme :
La place Denis Ferreol qui se situe à l'adresse du même nom. C'est un parking.
La place Jean Baptiste Per qui se transforme en terrain de jeux et place du feu d'artifice pour le .
La place Victor Hugo qui se situe devant la mairie.
La place Massenet plus principalement appelée " La Terrasse", où l'on peut prendre des bus et des trams. Elle est partagée entre la commune de Saint-Priest-En-Jarez et la ville de Saint-Étienne.
Monument historique
Saint-Priest-en-Jarez possède un pont subsistant de la première ligne de chemin de fer de France construite en 1827, et partagé avec la commune de Villars (Loire), inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [42],[43]. Le pont est visible depuis le 44 chemin des champs, mais on ne peut y accéder car il est sur une propriété privée.
Hôpital Nord (CHU de Saint-Étienne), construit par l'architecte lyonnais Jacques Perrin-Fayolle en 1982 et, en face, une partie de la zone commerciale de Ratarieux. À lui seul, il occupe 20 hectares de la superficie communale.
Pierre Gagnaire (1950), chef étoilé, qui a commencé sa carrière en reprenant le restaurant de son père, Le Clos Fleuri, à Saint-Priest-en-Jarez, entre 1975 et 1981
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Saint-Étienne, il y a une ville-centre et 31 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑La Rotonde, Patrimoine géologique du département de la Loire, Le Crêt. Lire en ligne
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑"Saint Prix, évêque d'Auvergne, fut massacré à Volvic, le 25 janvier 676 ; il était allé célébrer avec Childéric II, roi d'Austrasie, les fêtes de Pâques à Autun l'année précédente. Son assassinat fut une vengeance provenant de ce que Childéric, peut-être sur l'avis de l’évêque, avait mis à mort Hector, son patrice de Provence (...) Saint Prix, évêque d'Auvergne, ayant été assassiné le 20 (25?) janvier 676, en représailles de la mort du patrice Hector"., Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle : Études d'histoire et de géographie politique, Librairie Alphonse Picard & fils, Paris, 1908.
↑Collection de 88 chartes originales, de l'abbaye de Cluni, la plupart du Xe ou du commencement du XIe siècle, acquises en 1875 par l'intermédiaire de M. Paillard. Acte de donation de l'église de Saint-Priest en Forez (Jarez?) (966). Lire en ligne
↑Claude-François Menestrier, Histoire civile ou consulaire de la ville de Lyon, justifiée par chartes, titres, chroniques... avec la carte de la ville, comme elle était il y a environ deux siècles, N. et J.-B. de Ville (Lyon), 1696, p. 36. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95210w/f721.image
↑Castellum De Sancto Praejecto, 1167, vidimus du XVIIe siècle (La Mure-Chantelauze, t. III, p. 27)
↑Bulle du Pape Alexandre III confirmant la permutation de 1173-1174 Lire en ligne
↑"L'Église de Lyon s'était en outre réservé, dans les terres de Guy II, une enclave qui comprenait Saint-Victor-sur-Loire, Saint-Genest-Lerpt et Villars (n.d.r.: ainsi que Saint-Jean-Bonnefonds)." J.-E. Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, PUSE, 1946 (rééd. 2006), p. XXII.
↑S. De Vajay, Comtesse d'origine occitane dans la marche d'Espagne aux 10e et 11e siècles, In : Hidalguía. 28 (1980), S. 585–616, 601–2 Lire en ligne
↑« Saint-Priest, p. 144-145 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. XVIII, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, chez Schlesinger Frères, à Paris, 1874.
ADHAS et ATJ42, Saint-Priest-en-Jarez, coll. « Mémoire en images », Éditions Alan Sutton, 2015
Bulletin de couleur rouge du musée de la mine de Villars concernant Saint-Priest-en-Jarez de Jean-Marie Somet, ancien mineur et ancien conservateur du musée des Amis du Vieux Villars (demander à l'Association des amis du vieux Villars)