Robert Fatou
Robert Ernest Henry Marie Fatou, né le à Paris[1] et mort le à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), est un officier général de la Marine nationale et un écrivain français. BiographieOrigines familialesLes Fatou sont originaires du Nord : Gravelines, Douai, où ils sont tisserands. Ils deviennent fonctionnaires au château de Versailles et enfin marins, qui s'implantent en Bretagne. Jean-Baptiste Ambroise Fatou (1786-1858), bisaïeul de Robert Fatou sera médecin de Marine, son fils cadet Prosper Ernest Fatou (1832-1891)[2] et grand-père de Robert Fatou sera capitaine de frégate, son fils cadet Pierre Fatou (1878-1929) sera mathématicien-astronome. Louis Fatou le père de Robert, fils ainé de Prosper Ernest, né à Lorient (1867-1957) également officier de Marine, épouse une provençale, Magdeleine d'Abel de Libran, fille du contre-amiral Henri Gaspard Abel de Libran[3]; il deviendra vice-amiral. Leur fils unique Robert voit le jour à Paris le , dans l'appartement de ses grands parents maternels, pendant que son père commande un torpilleur à Toulon, avant d'être affecté en 1897 au ministère de la Marine, puis à l'École supérieure de Marine. Robert Fatou passera de nombreuses vacances à Libran près de Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône non loin d'Aix-en-Provence chez ses grands parents maternels (famille Abel de Libran)[4]. FormationEn 1902, Robert Fatou habite Saint-Servan, où son père commande l'Élan et l'École de pilotage, il va à l'école chez les Frères. Il poursuit ses études chez les Maristes à Toulon, où sa famille habite au hasard des affections paternelles. Il est élève au cours Louis de Fontanes rue du Bac dans le 7e arrondissement et aura Henri De Gaulle, père du général, comme professeur d'histoire. Il prépare à Saint-Louis l'École navale. À la déclaration de la Première Guerre mondiale en août 1914, n'ayant pas été admis, il s'engage au 2e dragons à Lyon, où son oncle de Libran est chef d'escadron, pendant que son père capitaine de vaisseau commande le cuirassé Vérité aux Dardanelles. Il saisit l'occasion de rallier la Marine au 5e dépôt à Brest et prend un engagement de cinq ans. Il embarque sur le Diderot, puis sur le Voltaire et navigue dans le secteur du Péloponnèse. Il est ensuite transféré sur le Mirabeau à Bizerte. En 1916, il rallie le Pourquoi Pas ? du commandant Charcot où il reçoit une formation de chef de quart et il est affecté en Méditerranée orientale. En 1917, il est reçu à l'École navale de Brest[4]. Le , il épouse Maïten de Guiroye (1902-1983), petite-fille de l'historien Henry Houssaye, avec qui il aura Bertrand, Henry et une fille Maxime. Affecté en 1931 à la division navale du Levant à Beyrouth, il va y passer, en compagnie de sa femme Maïten, deux années d'inactivité[4]. La Seconde Guerre mondiale, de septembre 1939 à octobre 1943Il est affecté sur la Jeanne d'Arc aux Antilles de à . Quelques heures avant la déclaration de guerre, la Jeanne d'Arc, commandée par le capitaine de vaisseau Rouyer, appareille de Brest pour transporter à Fort-de-France le haut-commissaire aux Antilles, le vice-amiral Robert et son état-major. Robert Fatou laisse sa famille à Libran. En 1942, il est à Bizerte commandant la 1re division de torpilleurs et la Pomone. Le débarquement allié au Maroc et en Algérie a lieu le . Les Allemands envahissent alors la zone libre en France et la flotte française se saborde le . Le capitaine de frégate Robert Fatou est démobilisé en Tunisie. Il se présente alors aux forces alliées et est désigné pour commander la Division navale de la Marine au Levant à Beyrouth, commandement qu'il exercera d' à . Promu capitaine de vaisseau, il effectue de nombreuses missions pour le compte des Forces navales du Levant, il fait de nombreuses sorties dans l'archipel sur l'Ajaccienne et participe à l'évacuation de femmes et d'enfants lors de l'insurrection en Syrie. Rentré en France en 1946, il reçoit le commandement de la Jeanne d'Arc et effectuera une nouvelle campagne dans la Méditerranée et l'Atlantique. Éric Tabarly, après sa sortie de l'École d'Application des enseignes de vaisseau, croisera Robert Fatou alors pacha du croiseur-école Jeanne d'Arc[5]. La retraite, carrière littéraireEn , Robert Fatou est admis en deuxième section avec le grade de contre-amiral. Il travaille ensuite pour une société franco-belge comme capitaine d'armement. Puis il s'installe à Paris avec sa famille. Passionné par les vieux gréements, il se rend fréquemment à Dinard où il a un cotre baptisé Le Sauvage. Il effectuera avec ses voiliers, de nombreuses navigations entre Bréhat, l'archipel des Ebihens et l'archipel des Chausey pendant encore longtemps en solitaire, avec sa femme Maïten ou sa famille (ses enfants ou petits-enfants). Durant cette retraite, Robert Fatou prend la plume pour écrire des livres d'aventure sous le pseudonyme « Le Sauvage ». Les livres qu'il écrira seront publiés pour la collection Jean-François éditée par Gautier-Languereau et Fleurus[6]. Il meurt le à Saint-Servan et est inhumé au cimetière de Dinard. Commandements
Voiliers
Publications
Notes et références
Lien externe
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