Fils d'un boulanger de Clichy[3], Sergent reçoit à l'École spéciale d'architecture l'enseignement d'Émile Trélat et de Thierry-Ladrange. Il y obtient le premier diplôme en 1884 et entre dans l'agence très réputée que dirige Ernest Sanson, où il reste plus de quinze ans[4].
En 1902, Sergent prend son indépendance et entreprend de nombreux travaux de construction ou de restauration pour une riche clientèle aristocratique et bourgeoise.
Il travaille successivement pour le prince de La Tour d'Auvergne, la comtesse de Maupeou, le comte Edmond de Fels, le comte Moïse de Camondo, les Duveen, les Seligmann, les Fabre-Luce, les Rothschild et les Wendel. Sa renommée ne cessant de grandir, il est sollicité aux États-Unis et en Argentine pour les Pierpont Morgan, Gould, Vanderbilt, Bosch, Alvear et Errázuriz.
Sergent sait faire montre d'une particulière habileté pour intégrer le confort moderne dans des bâtiments de proportions et de style classiques. Il montre aussi un goût prononcé pour la stéréotomie, accomplissant dans ce domaine de véritables prouesses. Son agence s'étend rapidement et il se fait seconder par René Bétourné par René Bétourné[5] et Léon Fagnen[6].
1908 : Hôtel de Madame Mathieu au no 5 de la rue Le Tasse à Paris[7].
1908 : Hôtel particulier à Paris, no 9 rue Octave-Feuillet (angle avec la rue Alfred-Dehodencq) pour Monsieur Hugo Reifenberg[2]. Style d'inspiration Adam's. Modification d'une partie de la façade en 1925 par l'architecte Richter, 72 rue de Rome. Actuellement lycée professionnel régional des arts de la mode. La famille Reifenberg a un passé immobilier des plus intéressants : Maison Reifenberg et Cie (Charles Plumet) et Hôtel Reifenberg (Mallet-Stevens).
↑Jean-Marie Wiscart, Une grande dynastie de l'industrie linière entre France et Belgique : les Mahieu d'Armentières, In : Revue du Nord, 2010/4 (no 387, pp. 913-935 (voir en ligne) sur le site cairn.info.
↑Paris 1876-1939 : les permis de construire (voir en ligne).