Cette voie a été ouverte sous sa dénomination actuelle en 1904[1]. Par contrat du , la Ville de Paris s'est interdit de construire dans les jardins du Trocadéro sur une zone de 6 mètres de largeur en bordure de cette voie[2].
Un matin de janvier 1911, un obus, datant probablement de la guerre de 1870, est découvert dans un massif de la rue, déposé là par un inconnu[3]. Trois jours plus tard, un nouvel obus est découvert au même endroit[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 1 : hôtel Luis de Errazu[5], de style néo-classique, réalisé par l'architecte Walter-André Destailleur en 1903[6],[7]. Il comporte également une vaste entrée au 2, boulevard Delessert. Après la Première Guerre mondiale, quelques modifications sont apportées au bâtiment par l’architecte à la demande son nouveau propriétaire, M. Bessonneau[8]. En 1923, l’hôtel est en vente, avec une mise à prix de 1 500 000 francs[9]. À la fin de cette même année, il est visité par un journaliste qui dépeint un lieu « où tout est d’un goût parfait » et décrit notamment un salon en rotonde, « dont les murs sont de marbres polychromes », « où se trouve un Greco des plus beaux », et dont le plafond vient d’être peint par le peintre catalan José Maria Sert[10]. En 1930, l’hôtel, qualifié de « petit », est habité par le prince de Faucigny-Lucinge, pilote automobile et « cocaïnomane invétéré »[11]. L'hôtel particulier, qui offre une large vue dégagée sur le Trocadéro et la tour Eiffel, a été racheté en 1986 par le prince Sultan ben Abdelaziz Al Saoud puis transmis à sa femme et à ses enfants[12]. Les boiseries provenant de l’appartement de Madame Récamier, à l’abbaye-aux-Bois, ont été réemployées[13].
No 3 : hôtel Clos (du nom de son propriétaire de l'époque : Jean Clos) construit par l'architecte René Sergent en 1907[6].
No 7 : immeuble de 1905 réalisé par l'architecte Louis Sorel[14].
No 9 : habité début 1907 ; est alors décrit comme un immeuble de six étages avec chambres de domestiques au 7e étage et un appartement par étage[15] ; l’homme d’État, diplomate et écrivain Alain Peyrefitte (1925-1999) résida à cette adresse[16].
↑ ab et cProtections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
↑Archives départementales de Paris, Plan de chantier du rez -de -chaussée de l’hôtel Luis d’Errazu, sis 1, rue Le Tasse, dressé par W. d’Estailleur, architecte, 23 juillet 1904, 6 AZ 1378.