L'avenue Charles-Floquet, qui compte plusieurs réalisations prestigieuses de l'architecte Pierre Humbert, dont certaines en collaboration avec son fils Maurice Humbert, est connue pour être l'une des avenue les plus chères de Paris en matière de prix d'achat du m²[2].
L'avenue est entièrement classée au Patrimoine mondial de l'Humanité[3].
Elle porte le nom de l'avocat, homme politique et préfet de la Seine Charles Floquet (1828-1896)[1].
Historique
La place est créée par la Ville de Paris sur les terrains détachés du Champ-de-Mars et prend sa dénomination actuelle en 1907[1].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 1 : immeuble construit de 1904 à 1911 par l'architecte Pierre Humbert et son fils Maurice. Cet immeuble, inscrit aux monuments historiques depuis 1994, pastiche d'une architecture palladienne, se signale, à l'intérieur, par son décor à base de marbre polychrome et par son escalier elliptique à éclairage zénithal[4]. Actuellement centre culturel de l'ambassade d'Azerbaïdjan en France.
No 3 : immeuble construit vers 1910 par Pierre Humbert pour le prince Soutzo[5]. L'écrivain et diplomate Paul Morand habite à cette adresse avec son épouse, la princesse Hélène Soutzo[6] de 1927 à 1976, comme l'atteste une plaque sur la façade. En 2005, son ancien appartement, vaste de 731 m2, auxquels s’ajoutent les 300 m2 du jardin privatif, est vendu entre 8 et 10 millions d’euros. En 2023, il appartient au collectionneur Hamad ben Abdullah al-Thani, cousin de l’émir du Qatar[7]. Pendant près de 12 ans, le jardin « privatif » est l’objet d’une bataille judiciaire entre le cheikh al Thani et les autres copropriétaires, dont la famille Arnault, le premier en revendiquant l’entière propriété, les seconds le considérant comme une partie commune[8].
No 21 : abritait, jusqu'en 1990, l'ambassade de l'ancienne République arabe du Yémen. Les anciens locaux de l’ambassade ont été, en 2002, occupés par un collectif d’artistes et de musiciens appelé « Le Floquet’s[12] ».
No 22 : le 8 février 1984, Abdel Aziz Al-Moubarak, ambassadeur des Émirats arabes unis, est assassiné de deux balles dans la tête devant son domicile situé à cette adresse[13], l'assassinat étant revendiqué par les Brigades révolutionnaires arabes[14].
No 37 : immeuble construit par Pierre et Maurice Humbert en 1913 pour la marquise Guilhem de Pothuaudans.
No 41 : immeuble de 1912 préfigurant le style Art déco[11].
No 43 : le dramaturge Tristan Bernard y a vécu ; une plaque lui rend hommage.
Le romancier et poète irlandais James Joyce (1882-1941) a résidé au no 26 en 1922 et au no 8 en 1924[17].
No 48 : l'actrice et espionne Suzy Depsy résida dans l'immeuble où, avec son mari, elle louait plusieurs étages et donnait des fêtes en pleine Première Guerre mondiale[18].