Le prélude, noté , comporte 44 mesures et est façonné dans le style exubérant et plein d'élan d'un concerto, avec réponse entre les deux mains, d'un motif qui parcourt tous les degrés[1].
La fugue à quatre voix, notée , longue de 35 mesures.
Le sujet est court, huit notes en croches, qui fait d'abord sonner l'accord parfait du ton, la sixte, avant de s'arrêter sur la quinte.
Le ton de la fugue est modéré, sereine et elle n'use d'aucun stratagème contrapuntique, tel que la strette. Au sujet en arpège, s'oppose un contre-sujet mélodique en notes conjointes[3]. Après l'exposition (ténor, basse, soprano, alto) mesure 7, suivent les trois divertissements (mesures 10, 16, 23) toujours conduits à trois voix. Ils sont précédés par l'entrée du sujet et de sa réponse à deux voix seulement. Après le dernier divertissement, mesure 27, Bach représente le sujet à toutes les voix, de la basse au soprano. La conclusion voit le retour une dernière fois du sujet, avant la fin d'une « merveilleuse simplicité »[4], dans une atmosphère de calme intérieur et de méditation[5].
Relations
Prélude et fugue sont très clairement nés d'un motif arpégé de la. Le schéma harmonique est semblable également[6].
Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN2-221-05017-7), p. 206–207.
Robert Levin (clavecin, clavicorde, orgue et piano-forte) (trad. Anne Paris-Glaser), « Bach, Clavier bien tempéré, livre I : BWV 846-849 », Hänssler Edition Bachakademie, vol. (102 à) 117, 2000 (OCLC705291495) .