La vitesse radiale de 207 km/s de cette galaxie est trop faible pour qu'on puisse lui appliquer la loi de Hubble-Lemaître pour calculer sa distance qui donnerait un résultat de 6,28 ± 0,50 Mpc (∼20,5 millions d'al)[1]. Cependant, une quinzaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) ont été réalisées et la moyenne de celles-ci donne une distance un peu moins grande, soit 3,875 ± 0,682 Mpc (∼12,6 millions d'al)[3]. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database calcule le diamètre d'une galaxie.
Morphologie
En utilisant le radiotélescope d'Effelsberg, des astronomes ont découvert que NGC 4449 est entourée d'une très vaste région d'hydrogène neutre dont l'étendue est d'au moins 75 minutes d'arc, soit près de 14 fois plus grand que le diamètre optique de la galaxie. Cette enveloppe montre des distorsions et des irrégularités provenant probablement des interactions avec des galaxies voisines[7].
Sursaut de formation d'étoiles
Cette galaxie est semblable à une galaxie satellite de la Voie lactée, le Grand Nuage de Magellan (GNM), mais elle n'est pas aussi vaste et aussi brillante en raison de son plus grand éloignement. Par contre, sa luminosité est 1,4 fois supérieure à celle du GNM[8]. Comme le GNM, elle est dotée d'une barre et elle a plusieurs amas de jeunes étoiles bleues. Cependant, à la différence du GNM, NGC 4449 est une galaxie à sursaut de formation d'étoiles[1]. En fait, on retrouve des sursauts dans l'ensemble de la galaxie et son taux de formation d'étoiles est le double de celui du GNM[8]. Plusieurs étoiles massives et de jeunes amas ouverts sont dispersés dans la galaxie[9],[10]. L'un de ces amas est au centre de la galaxie[11].
Le taux élevé de formation d'étoiles dans NGC 4449 proviendrait d'interactions avec des galaxies voisines. En 2012, deux petites galaxies en interaction avec NGC 4449 ont été découvertes[12],[13]. L'une d'elles est une galaxie naine avec une très faible brillance de surface. Cette galaxie fortement perturbée a la même masse que le halo de NGC 4449, mais son ration matière noire/matière ordinaire est de 5 à 10 fois plus grand que celui de NGC 4449. De plus, on y observe un amas globulaire très aplati qui présente deux queues de jeunes étoiles qui pourraient constituer le noyau d'une galaxie riche en gaz[13]. Les deux galaxies ont apparemment été démembrées par NGC 4449 et sont maintenant en voie d'être absorbées[12],[13].
Groupe de M106 et M101
La base de données NASA/IPAC indique que NGC 4449 est peut-être une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe, mais elle se retrouve selon deux sources dans des groupes de galaxie[14],[15].
Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.
↑(en) E. Bajaja, W. K. Huchtmeier et U. Klein, « The extended HI halo in NGC 4449 », Astronomy and Astrophysics, vol. 285, , p. 385-388 (Bibcode1994A&A...285..385B)
↑ a et b(en) S. Annibali, A. Aloisi, J. Mack, M. Tosi, R. P. van der Marel, L. Angeretti, C. Leitherer et M. Sirianni, « Starbursts in the Local Universe: New Hubble Space Telescope Advanced Camera for Surveys Observations of the Irregular Galaxy NGC 4449 », The Astronomical Journal, vol. 135#5, , p. 1900-1916 (DOI10.1088/0004-6256/135/5/1900, Bibcode2008AJ....135.1900A, lire en ligne)
↑(en) Amy E. Reines, Kelsey E. Johnson et W. M. Goss, « Emerging Massive Star Clusters Revealed: High-Resolution Imaging of NGC 4449 from the Radio to the Ultraviolet », The Astronomical Journal, vol. 135#6, , p. 2222-2239 (DOI10.1088/0004-6256/135/6/2222, Bibcode2008AJ....135.2222R, lire en ligne)
↑(en) Søren S. Larsen, Jean P. Brodie et Deidre A. Hunter, « Dynamical Mass Estimates for Five Young Massive Stellar Clusters », The Astronomical Journal, vol. 128#5, , p. 2295-2305 (DOI10.1086/424538, Bibcode2004AJ....128.2295L, lire en ligne)
↑(en) Torsten Böker, van der Marel Roeland P., Mazzuca Lisa, Rix Hans-Walter, Gregory Rudnick, Luis C. Ho et Joseph C. Shields, « A Young Stellar Cluster in the Nucleus of NGC 4449 », The Astronomical Journal, vol. 121#3, , p. 1473-1481 (DOI10.1086/319415, Bibcode2001AJ....121.1473B, lire en ligne)
↑ a et b(en) David Martínez-Delgado, Aaron J. Romanowsky, Gabany R. Rayet al., « Dwarfs Gobbling Dwarfs: A Stellar Tidal Stream around NGC 4449 and Hierarchical Galaxy Formation on Small Scales », The Astrophysical Journal Letters, vol. 748#2, , L24-L29 (DOI10.1088/2041-8205/748/2/L24 10.1086/313771, Bibcode2012ApJ...748L..24M, lire en ligne)
↑ ab et c(en) F. Annibali, M. Tosi, R. P. van der Marel et D. Martínez-Delgado, « Cluster 77 in NGC 4449: The Nucleus of a Satellite Galaxy Being Transformed into a Globular Cluster? », The Astrophysical Journal Letters, vol. 745, , L1-L5 (DOI10.1088/2041-8205/745/1/L1, Bibcode2012ApJ...745L...1A, lire en ligne)
↑ ab et c(en) A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode1993A&AS..100...47G)
↑ a et b(en) Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NGC 4449 » (voir la liste des auteurs).