Sur le plan historique et culturel, Mirepeix fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est drainée par le gave de Pau, le canal du Lagoin, le ruisseau du Pré de Thalamon et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[9].
Le canal du Lagoin, d'une longueur totale de 14,9 km, prend sa source dans la commune de Coarraze et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Meillon, après avoir traversé 8 communes[10].
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[11].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 281 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bénéjacq à 3 km à vol d'oiseau[14], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 244,1 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[21],[Carte 3] :
le « réseau hydrographique du gave de Pau et ses annexes hydrauliques » (3 000,84 ha), couvrant 71 communes dont 10 dans les Landes, 59 dans les Pyrénées-Atlantiques et 2 dans les Hautes-Pyrénées[22].
Urbanisme
Typologie
Au , Mirepeix est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 7],[24],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[2]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (43,2 %), zones urbanisées (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), mines, décharges et chantiers (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), prairies (0,2 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
la Plaine ;
Village.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 145, 936, 937 et 938.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[31]. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[32].
Toponymie
Le toponyme Mirepeix apparaît sous les formes Mirapes (1131[33], cartulaire de Morlaàs), Mirapiscis (XIIIe siècle[33], cartulaire de l'abbaye de Saint-Pé[34]), Mirapeix (1286[33], titres de Béarn[35]), Mirapexs, Miripexs et Mirepoix (respectivement 1536[33], 1546[33] et 1684[33], réformation de Béarn[36]).
Le toponyme signifierait « admire les poissons[37] ». Il est constitué du verbe occitan mirar (« regarder, guetter ») et du gascon peix / peish (« poisson », du latin piscis)[38].
Batbielle désigne un ensemble de landes et de bois, s’étendant sur le territoire des communes d’Angaïs, Beuste, Boeil, Bénéjacq, Bordères, Lagos et Mirepeix, placé sous la juridiction des jurats de Beuste. C’est également le titre d’un archidiaconé du diocèse de Lescar, correspondant à l’emprise des cantons de Nay et de Clarac. On retrouve ce toponyme sous les graphies Baigbiella (XIIIe siècle[33], fors de Béarn[41]), archidiagonat de Batbilhe (1385[33], censier de Béarn[42]), Batbielhe et l’arsidiagonat de Begbielle (respectivement 1396[33] et 1400[33], notaires de Navarrenx[43]), le conbent de Bagbielhe et les Abbatbielles (respectivement 1538[33] et 1675[33], réformation de Béarn[36]).
D'azur à une levrette dressée d'argent, colletée de gueules, accompagnées de trois arbres de sinople.
Devise
« aûn todo es haheado » (rien n'est jamais acquis).
Détails
Ce sont les armes des Barons de Navailles. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Superposer du sinople sur de l'azur est interdit en héraldique).
L'Armorial de France (.fr)[1] remplace les arbres par des bouquets de cerises.
L'Armorial de France (.ru)[2] donne cependant une version différente, dans laquelle les couleurs du champ et de la levrette sont inversés. Cela corrige le blason d'un point de vue héraldique, mais n'est pas sourcé.
le syndicat d'eau potable et d'assainissement du pays de Nay (SEAPAN) ;
le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
Fanny Deberghes, née en 1994 à Agen mais originaire de Mirepeix, est une nageuse française, quintuple championne nationale de brasse et sélectionnée pour les Jeux olympiques de Rio.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et 54 communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )