Sur le plan historique et culturel, Bougarber fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Au nord-est, le territoire de Momas n'est distant que d'une cinquantaine de mètres.
Hydrographie
La commune est drainée par la Geüle, l'Aïgue Longue, l'Uzan, le Lata, un bras de l'Aygue Longue, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La Geüle, d'une longueur totale de 21,2 km, prend sa source dans la commune de Denguin et s'écoule d'est en ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Mont, après avoir traversé 9 communes[9].
L'Aïgue Longue, d'une longueur totale de 24,4 km, prend sa source dans la commune de Pau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy du Béarn à Momas, après avoir traversé 13 communes[10].
L'Uzan, d'une longueur totale de 23,6 km, prend sa source dans la commune de Lons et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy du Béarn à Uzan, après avoir traversé 12 communes[11].
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[12].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 184 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzein à 3,19 km à vol d'oiseau[15], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 093,8 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Au , Bougarber est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[2]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (66,4 %), prairies (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), forêts (5,9 %), zones urbanisées (4,3 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits et hameaux
Les Abésiaux
Affiusat
Arbus
Bédat
Casales
Cloutet
la Lanne
L'espiau
Liret
Luchane
Pétarrère
La Peyre
Pont-Long
la Serre
l'Uzan
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 208, 233, 733 et 945.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Aygue longue, l'Uzan et la Geüle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2008 et 2009[28],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[29]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[31]. 38,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[32].
Toponymie
Bougarber est une bastidebéarnaise dont le nom Bourg Garbè signifie 'bourg gerbier'.
Le toponyme Bougarber apparaît sous les formes
Borc-Garber et Borc-Garbe (respectivement 1385[33] et XIVe siècle[33], censier de Béarn[34]),
Montgerbiel (XIVe siècle[33], Jean Froissart, livre IV),
Borgarber (1402[33], censier de Béarn[34]),
Mongarber (1538[33], réformation de Béarn[35]) et
Bourgarber (1625[33], titres de Béarn[36]).
Le toponyme provient de deux mots d'origine germanique borc /burk/ 'bourg' et garbè (bas-latin garbarius) dérivé de garba 'gerbe de blé'[37].
Les Abésiaux, ancienne école, est mentionné sous la forme la Bésiau (1778[33], terrier de Bougarber).
Affiusat, lande de la commune, est cité en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[33].
Le toponyme Arbus apparaît sous la forme Arbuus (1385[33], censier de Béarn[34]).
Espiau, ancien hôpital pour les pèlerins, est mentionné en 1170[33] (d'après Pierre de Marca[38]), et apparaît sous les formes
Lespiaup (1290[33], titres de Béarn[36]),
Lespiaub (XIIIe siècle[33], fors de Béarn[34]), l'espitau de Lespiaub (1385[33], censier de Béarn[34]) et
Commenda Sancti Jacobi de Spinalba (1527[33], titres des Barnabites de Lescar[39]). Le toponyme Spinalba signifie 'épine blanche', une étymologie romane crédible, peut-être une réfection savante qu'il faut comparer avec Espiaubaig à Andrein en 1527.
Histoire
Protohistoire
Tumulus posthallstattiens
à environ 800 m au sud-est du château, un tumulus fouillé en 1913 par l'abbé André Pédebucq[40] a livré des débris de bronze ; une urne funéraire à col évasé, pied étroit et panse légèrement carénée, recouverte d'une coupe ; et un vase rempli de cendres, recouvert d'une coupe ornée de gravures rectilignes. Fabre attribue ce mobilier au premier âge du fer[41].
En 1920, l'abbé Pédebucq continue les fouilles sur le premier tumulus et en fouille deux autres[42]. Ils ont livré des les vases recouverts de coupes et remplis de cendres, de formes atypiques, qui peuvent aussi bien dater de l'âge du cuivre (Chalcolithique) que du post-Hallstatt. Une datation est cependant possible grâce à des fragments de fibules : une fibule en fer dont le pied courbé en angle droit se termine par un bouton et une fibule à arbalète dont l'axe en fer est orné de disques de bronze[41]. Ces vestiges sont comparables au mobilier équivalent d'Avezac-Prat et du Tursan. La fibule en fer à bouton est fréquente sur le plateau de Ger. Mais les modèles en forme d'arbalète et dont l'axe est orné de disques de bronze n'y ont pas été signalés, alors qu'ils sont très nombreux à Avezac et dans le Tursan où ils ont été trouvés avec une fibule de La Tène II. Ces formes appartiennent à la première ou à la deuxième période posthallstattienne, ou peut-être aux deux[43].
le SIVU pour le service de soins infirmiers à domicile pour personnes âgées du canton de Lescar ;
le syndicat « eau et assainissement » des Trois Cantons ;
le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
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Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
Bougarber s'étend aujourd'hui au-delà des limites de la bastide, le long des voies perpendiculaires à la rue principale médiévale, la Carrère. La bâti s'est un peu densifié le long de cette voie. Les fossés ont été comblés. La porte nord du XIVe siècle, spécimen du système défensif des bastides béarnaises, reste visible. Cette porte[50] est inscrite aux monuments historiques.
Patrimoine religieux
L'église Notre-Dame[51] date partiellement du XVIIe siècle.
Équipements
Éducation
La commune dispose d'une école primaire et maternelle[52].
Personnalités liées à la commune
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↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Titres des Barnabites de Lescar - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑[Pedebucq 1922] Abbé André Pedebucq, « Fouilles de trois tumuli à Bougarber », Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau, t. 45, 2e série, , p. 223-227 (lire en ligne [sur gallica]), p. 224-225. Cité dans Fabre 1943, p. 59.
↑ a et b[Fabre 1943] Gabrielle Fabre, « Contribution à l'étude du protohistorique du Sud-Ouest de la France », Gallia, vol. 1, no 1, , p. 43-79 (lire en ligne [sur persee]), p. 59.