Sur le plan historique et culturel, Ozenx-Montestrucq fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Le bourg de Montestrucq culmine à 180 mètres d'altitude et offre de beaux points de vue sur les coteaux environnants et au-delà sur la chaîne des Pyrénées.
De nombreux bois existent dans les deux villages traversés par le Saleys et autres ruisseaux. Ils accueillent des réserves de chasse. On y trouve quelques palombières au milieu des arbres.
Hydrographie
La commune est drainée par le Saleys, l’Arriougrand, l'Ozenx et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Saleys, d'une longueur totale de 48,7 km, prend sa source dans la commune d'Ogenne-Camptort et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Carresse-Cassaber, après avoir traversé 13 communes[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 251 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Orthez à 6 km à vol d'oiseau[12], est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 211,5 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
le « château d'Orthez et bords du gave », d'une superficie de 4 300 ha, un agrosystème favorable à la présence de Chiroptères[18] ;
le « gave de Pau », d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 4] encore vivace[19].
Urbanisme
Typologie
Au , Ozenx-Montestrucq est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orthez, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (31,6 %), terres arables (24,4 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), forêts (21,9 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits et hameaux
Anglade ;
Montestrucq : le Nord ; le Bourg ; Lasserrade ; les Marges ;
Ozenx : l'Église, Cap de Coste, Haut d'Ozenx.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 23 et 265.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Saleys. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 2009 et 2018[26],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[27]. 55,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
À Ozenx, la maison La Sale remaniée au XIXe siècle est la maison d'abbadie de l'abbaye laïque[45], une tour carrée coiffée d'une toiture à l'impériale en zinc y est adossée[46]. L'homme politique Léon Bérard y a séjourné[45]. D'autres sources localisent plus probablement cette maison d'abbadie en bordure du ruisseau l'Ozenx, près de l'ancienne église et du moulin disparu[47].
La maison Godelimac abritait une source renommée au XIXe siècle, aux vertus thérapeutiques contre l'eczéma[48].
Une usine à chaux a fonctionné au début du XXe siècle à Montestrucq. On peut en voir les vestiges, deux tours, au chemin dit de Coyla[49].
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre[50], à Ozenx, fut construite entre 1888 et 1905 en remplacement d'une église située trop près du ruisseau l'Ozenx (dont on peut voir encore un pan de mur)[47]. Le maître verrier toulousain Louis-Victor Gesta, bien connu dans la région et au-delà, l'a équipé de vitraux en 1900. Trois de ces fenêtres embellissent le chœur. Deux personnages religieux sont représentés sur de longues et étroites fenêtres, tandis qu'un oculus au milieu projette un rayon de lumière sur le crucifix au-dessus du tabernacle[51]. Le long bâtiment à nef et le clocher au-dessus du porche d'entrée recouvert d'ardoise sont des éléments architecturaux typiques de la région[51].
L'église Saint-Jean-Baptiste, à Montestrucq, a été restaurée entre 1945 et 1950. L'élément marquant de l'église est son clocher-porche massif recouvert d'ardoise, avec deux entrées cintrées. Typique de certaines églises de la plaine de Navarrenx, il est équipé de deux contreforts solides. Des traces d’anciennes ouvertures et de meurtrières suggèrent que le clocher est un vestige de l’ancienne place forte de Montestrucq. Autrefois l'emplacement surélevé était certainement entouré de murs et de fossés. Le reste du bâtiment est recouvert de tuiles canal. L'intérieur de l'église abrite des fonts baptismaux en marbre avec un couvercle en cuivre, un bénitier en forme de coquillage, un chemin de croix en plaques de plâtre polychrome[52] et trois vitraux signés des ateliers Mauméjean Paris-Hendaye, certainement installés lors de la restauration de l'église[53].
Dans le bourg de Montestrucq, à la croisée de chemins, sont érigés deux calvaires dont un crucifix, ayant servi pour des processions et datant du XXe siècle[53].
Équipements
La commune dispose d'une école primaire, située dans le bourg de Montestrucq. Elle fait partie d'un regroupement pédagogique avec les écoles de Làa-Mondrans et Loubieng, dit des Quatre moulins. On y trouve un point lecture ouvert à tous.
Un fronton de pelote basque a été réhabilité dans le cadre du réaménagement du bourg. Un terrain de pétanque, une aire de pique-nique y ont été créés. Le sentier pédestre Sur la voie de Vézelay, boucle de 8,5 km, permet de cheminer sur les coteaux de Montestrucq[54].
Une mairie ainsi qu'une salle communale existent dans chacun des villages.
Une base ULM, Air Montestrucq, se trouve sur la route de Narp.
Un château d'eau a été construit dans le bourg de Montestrucq en 1967. Il est alimenté par la source Gréchez située à Lanneplaà.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(oc) Simin Palay, Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes (Bassin de l'Adour), embrassant les dialectes du Béarn, de la Bigorre, du Gers, des Landes et de la Gascogne maritime, Pau, Marrimpouey Jeune, , 575 + 667 (lire en ligne), Tome 1, p. 91