Sur le plan historique et culturel, Bellocq fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
La commune est drainée par le gave de Pau, Arriou de Cazaubon, un bras du gave de Pau, un bras du gave de Pau, le ruisseau de Galihère, le ruisseau de l'Espérance, le ruisseau de Loulié, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[8].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique aquitain», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]
Moyenne annuelle de température : 13,8 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1987 à 2018 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[14]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records Bellocq-Puyoo (64) - alt : 45 m 43° 31′ 00″ N, 0° 55′ 06″ O Statistiques établies sur la période 1987-2010 - Records établis sur la période du 01-02-1987 au 31-12-2018
Au , Bellocq est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Puyoô[Note 7], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 8],[19],[1]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (33,2 %), forêts (25,3 %), terres arables (23,2 %), zones urbanisées (8 %), prairies (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), cultures permanentes (2,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave de Pau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1998, 2013, 2014 et 2018[27],[25].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[28].
Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[29]. 64,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 1990 et par des mouvements de terrain en 1983, 2014 et 2018[25].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Bellocq apparaît sous les formes
Beitloc (1119-1136[31] et 1150-1167[31], cartulaire de Sorde[32]),
Pulcher Locus (1286[23], registres de Bordeaux[33]),
Lo loc de Begloc es bastide nueve et Begloc es poblat en la parropia de Salies (1327[23], titres de Came[34]),
Lo passadge de Begloc (1442[23], contrats de Carresse[35] - il y avait à cet endroit un bac sur le gave),
Nostre Done de Begloc (1472[23], notaires de Labastide-Villefranche[36]),
Lo castet de Belloc (1536[23], réformation de Béarn[37]),
Betloc (1582[23], aliénations du diocèse de Dax[38]),
Belloc (1793[39] et
Bellocq (fin XVIIIe siècle[31], carte de Cassini).
Étymologie
Pour Michel Grosclaude[31], le toponyme est formé du gascon beg (en orthographe actuelle bèth), « beau » et lòc, « lieu », pour donner « beau lieu ».
Autres toponymes
Cabé est une ferme, citée en 1537[23] dans la réformation de Béarn[37].
Le Castéra désignait un bois de la commune, déjà mentionné en 1675[23] sous la graphie Castéraa (réformation de Béarn[37]).
Le Castet était un château et un fief relevant de la vicomté de Béarn[23].
Peyresaube, ferme de Bellocq, apparaît sous les graphies Peyres-Aubes (1385[23], censier de Béarn[40]) et Peyresaubes (1863[23], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Paul Raymond[23] note qu'en 1385, Bellocq comptait quatre-vingt-cinq feux et dépendait du bailliage de Rivière-Gave, nom d'un archiprêtré du diocèse de Dax qui tirait son nom du gave de Pau.
Politique et administration
Le 1er janvier 1973, les communes de Puyoô, Bellocq et Ramous sont fusionnées. La nouvelle commune prend le nom de Puyoô-Bellocq-Ramous. Elles redeviennent indépendantes le 1er janvier 1984.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
Temple protestant (Église réformée de France). Une partie de la population est devenue protestante au temps de Jeanne d'Albret et conserve toujours cette foi.
Robert Cazala, né en 1934 à Bellocq et décédé en 2023, est un coureur cycliste français.
Georges Domercq, né en 1931 à Bellocq et décédé en 2020, est un arbitre international de rugby français. Il a été maire de Bellocq durant 7 mandats, de 1971 à 2014.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Puyoô comprend deux villes-centres (Bellocq et Puyoô) et une commune de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).