José ComblinJosé Comblin
Joseph Comblin (ou José Comblin au Brésil), né le à Bruxelles et décédé le à Simões Filho, dans l'État de Bahia, au Brésil, est un prêtre catholique belge 'Fidei donum' et missionnaire au Brésil. Son expérience pastorale le conduisit à un engagement politique et à développer une théologie de la libération propre. Il obtint d'être naturalisé brésilien. BiographieJoseph Comblin naît à Bruxelles le , est ordonné prêtre en 1947. Il achève trois ans plus tard un doctorat de théologie à l'Université catholique de Louvain puis est nommé vicaire à la Paroisse du Sacré-Cœur à Bruxelles. Entré au Collège pour l'Amérique Latine à Louvain, il est envoyé comme missionnaire au Brésil en 1958 dans le Nordeste comme prêtre Fidei donum. Il y débute comme enseignant de chimie et de physique à Campinas, puis devient assistant à la JOC (Juventude Operária Católica), où il a comme étudiants ceux qui deviendront Frei Betto et Frei Tito. De 1962 à 1965, Comblin est au Chili, puis il retourne ensuite au Brésil, à l’Institut de Théologie de Recife, à l'invitation de Dom Helder Camara dont il devient proche collaborateur. Il est professeur à l'Université catholique de Louvain à partir de 1971. Intellectuel érudit et engagé, il partage son temps entre l'enseignement et l'écriture. À partir de 1968, l'abbé Comblin s'inscrit dans la ligne d'une Théologie de la libération qui, sous l'impulsion de Gustavo Gutierrez, émerge progressivement. De 1968 à 1972, il est nommé expert au Conseil épiscopal latino-américain (CELAM)[1]. La théologie de la bêcheÀ partir de 1969, il fonde le « Centre rural de formation théologique » [2] dans le but de former des missionnaires laîcs. S'y pratique la « théologie de la bêche », méthode qui allie enseignement et apprentissage de l'agriculture. il collabore à la fondation de nombreux séminaires ruraux au Paraíba, d'où il tire et enrichit les bases pour la « théologie de la bêche » (Teologia da Enxada). Il est aussi professeur de théologie en Équateur. Ses idées et son action indisposent le régime militaire: Il est expulsé du Brésil en 1971, et retourne au Chili pour une durée de huit ans. Déclaré à nouveau « Persona non grata », il est expulsé du Chili par Pinochet en 1980, en raison de la publication du livre A Ideologia da Segurança Nacional (1977). De retour au Brésil, il s'installe à Serra Redonda (Paraíba), où il poursuit son enseignement et ses nombreuses publications dans de nombreux domaines: la spiritualité (l'Esprit Saint, libérateur), l'analyse de la société (L'Église Catholique et les mirages du néo-libéralisme), la théologie (L'église des pauvres, est-ce pour demain ?). Il fonde un nouveau séminaire rural et nombreuses communautés de base ; cette méthode reçoit l'approbation de Paul VI. À cette époque, il fonde aussi des mouvements laïcs : les Missionários do Campo (1981), les Missionárias do Meio Popular (1986), les Missionários de Juazeiro de Bahia (1989), de Paraíba (1994) et de Tocantins (1997). Dans ses dernières années, il habite à Sertão Paraibano. Il meurt à Simões Filho, le , à l'âge de 88 ans. Oscar Beozzo, théologien de la libération, écrit alors :
Notes et référencesŒuvres (sélection)
DistinctionsDocteur honoris causa à l’Université Fédérale du Paraíba, 2001, « … pour ses travaux sur l’éducation populaire, sur la pastorale des masses pauvres de l’Amérique latine et pour ses nombreuses publications comme éducateur et humaniste … ». Voir aussiArticles connexesLiens externes |
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