Jacques Perry (1921-2016) est un écrivainfrançais. Principalement romancier, il est également l'auteur : de pièces de théâtre, de pièces de théâtre radiophonique, et de scénarios de films.
Jacques Noël Jean-Marie Touchard (dit Jacques Touchard, puis Jacques Perry) est né le à Neuilly-sur-Seine. Son père, Maurice Touchard, est joaillier, et sa mère Madeleine est née Féron[1].
Après la libération de Paris, Jacques Touchard écrit[2] : en 1945, il utilise le pseudonyme de Jacques Perry pour publier son premier roman La Seconde Nuit aux éditions La Jeune Parque. En 1946, il signe Jacques Touchard une chroniques littéraires : dans Clartés , « l'hebdomadaire de combat pour la résistance et la démocratie » de Georges Izard et Jean Texcier ; et également en 1946 il signe Jacques Perry un article dans Minerve[3]« La politique, les lettres, les arts et l'actualité mondiale ». Il signe également sa première pièce de théâtre Georges Hanover, une comédie[2].
Dans les années d'après-guerre, ses premiers romans témoignent d'une inspiration assez noire. Puis, au début des années 1960, après une longue période de maturation, les trois tomes de Vie d'un païen surgissent comme une joyeuse embellie. Le jeune quadragénaire, à la carrure imposante comme son héros, s'est découvert un soudain appétit pour la vie. Dès lors, il enchaînera les succès jusqu'au début des années 2000, apparaissant pour beaucoup comme un des écrivains majeurs de la seconde moitié du XXe siècle. Mais il va se tenir à l'écart des mondanités parisiennes et fréquenter plus volontiers ses amis peintres[2]. En réponse à un ami peintre qui lui demande « Qui êtes vous ? » Jacques Perry lui fit cette réponse : « Je suis ouvert et fermé comme une huître ; je filtre, je me nourris d'invisible. Un peu de soleil le matin et, le reste du jour, dans l'ombre tiède de mon bureau. »[2].
Cinq fois marié, Jacques Perry se définit comme un « monogame à répétition ». Retiré depuis longtemps dans sa maison de Seine-et-Marne avec Katalin, née Szabolcs[1], « une hongroise de quarante ans sa cadette », qu'il a connue puis épousée, le [1], après qu'elle a traduit en hongroisL’Île d'un autre, Jacques Perry continue à écrire, et dans Bel et moi un « roman testamentaire » (publié après sa mort), il rend hommage et dit adieu à sa dernière épouse[4].
Jacques Perry à 94 ans lorsqu'il meurt le dans sa maison, rue du Bordeau[5] à Iverny[2]. Peu après son décès son roman Nô, écrit en 2014, paraît aux éditions Le Bateau Ivre[6].
Œuvre
Littérature
Romans
La Seconde Nuit (Roman), Paris, La Jeune Parque, , 221 p. (BNF32520726).
La Mauvaise Chasse (Roman), Paris, La Jeune Parque, , 245 p. (BNF32520723).
Le Testament (Roman), Paris, Corrêa, , 331 p. (BNF32520727) - Première partie de l'Amour de Rien[7]
Rue du Dragon : Essai d'ethnologie d'une rue de Saint Germain des Prés, Paris, Éditions et publications Premières, , 491 p. (BNF35303234).
L'Abbé don Juan : la vie et les amours de don Juan de Watteville, homme d'épée, moine, pacha, ambassadeur, 1618-1702, Paris, Ramsay, coll. « La Vie antérieure », , 298 p. (ISBN2-85956-171-4, BNF34674650).
1963 : L’Équation ou Une heure avec Monsieur Zweistein, création, comédie en un acte, avec Pierre Fresnay dans le rôle de Zweistein, au théâtre de la Michodière[2].
Quelques personnages de Marcel Proust : Swann et Odette, une suite de portraits composée par Jacques Perry ; avec les textes de Marcel Proust. Réalisation radiophonique : Alain Barroux (1963).
La Reine d'Alice, , France Culture, Réalisation : Christine Bernard-Sugy
Monsieur Paula ou les Africains, , France Culture[5].
Jacques Nerson, « Spectactes : Marabout, bouts de ficelle. Théâtre Le Marabout de Jacques Perry, mise en scène de José Valverde », Le Figaro Magazine, no 497, , p. 48.
Patrick Grainville, « Le carnaval des fous », Figaro Littéraire, no 13824, , p. 19.
Patrick Berhomeau, « Jacques Perry », Magazine littéraire, no 270, , p. 89.
Emmanuël Souchier, « « Yo Picasso », par Jacques Perry », Communication et langages, no 53, 3ème trimestre 1982, p. 126-127 (présentation en ligne).
L'Avant-scène, « Le Marabout de Jacques Perry au Théâtre Essaïon », L'Avant-scène : Théâtre, nos 861-870, , p. 50 (présentation en ligne).
Métaphore-A3, « Jacques Perry », dans Répertoire de la vie littéraire, Médiathèque départementale de Seine-et-Marne, (lire en ligne), p. 50.
Bernard Baillaud, Bibliographie chronologique des écrits mentionnant Jean Paulhan de 1889 à 1968 (Relevé fond Paulhan à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine), Société des lecteurs de Jean Paulhan, , 399 p. (lire en ligne), p. 170.