François Daniel Imlin, né le 15 mai 1757 à Strasbourg et mort le 30 janvier 1827 dans la même ville, est un orfèvre issu d'une dynastie d'orfèvres alsaciens, protestants luthériens.
Le 22 janvier 1781 il épouse à Strasbourg Marie Madeleine Albrecht, fille de Jean Jacques Albrecht, marchand de soie et bourgeois de Strasbourg. Elle meurt le 28 septembre 1827, quelques mois après son mari[2]. Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve deux portraits circulaires à la gouache de Georges Gimpel[3], en 1827, représentant François Daniel Imlin et sa femme[2].
Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve plusieurs pièces en argent doré ou en argent[5] : une écuelle à bouillon avec couvercle et plateau, un gobelet en vermeil, deux paires de chandeliers en argent[2]. L'une de ses dernières acquisitions est un moutardier en argent et verre bleu (vers 1800) qui vient compléter la paire de salières, également en argent et verre bleu, reposant sur quatre montants en forme de grecque, servant à la fois d'anses et de piètement[6].
Musée des Arts décoratifs de Strasbourg.
Écuelle couverte avec présentoir en argent doré.
Gobelet ovale en argent doré.
Paire de flambeaux en argent.
Paire de salières en argent et verre bleu.
Moutardier en argent et verre bleu.
Le musée des Arts décoratifs détient également une étiquette de firme d'orfèvre gravée en 1823[7].
Dans des collections particulières, on a signalé également un calice en vermeil, six gobelets cyclindriques coniques (en collaboration avec Jacques Henri Alberti), une écuelle à bouillon et son plateau, une pince à asperges à filets aux armes de Benoît Frédéric Antoine d'Andlau, deux marqueurs de bésigue[2], ainsi qu'une paire de timbales en argent doré de section ovale à côtes pincées et piédouche mouluré (vers 1780), identiques à celle du musée des Arts décoratifs[8].
Postérité
La rue Imlin à Strasbourg (Meinau)[9] rappelle la place de la famille Imlin dans la vie artistique de la ville.
↑« Clés de la Ville de Strasbourg et leur présentoir », Musées de Strasbourg [1]
↑Étienne Martin, Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg. XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des arts décoratifs, 2004, 304 p. (ISBN9782901833802)
↑« Moutardier en argent et verre bleu par F. D. Imlin, vers 1800 », Musées de la Ville de Strasbourg, 2 mars 2023 [2]
↑« Étiquette de firme d'orfèvre ; Imlin orfèvre (Orfèvre fabrique & vend de l'argenterie bijouterie et du Vermeil, Rue des Orfèvre n°16, à Strasbourg) ; Aux abeilles (Orfèvre fabrique & vend de l'argenterie bijouterie et du Vermeil, Rue des Orfèvre n°16, à Strasbourg) », Plateforme ouverte du patrimoine [3]
↑Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN978-2903824914), chap. 66
↑Maurice Moszberger, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Barr, Le Verger éditeur, 2012, p. 332
Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises, Éditions des Musées nationaux, Paris, 1978, non paginé, (ISBN2-7118-0074-1)
Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN978-2903824914)
Étienne Martin, Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg. XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des arts décoratifs, 2004, 304 p. (ISBN9782901833802)
Françoise Rouge, « Écuelle en vermeil de Strasbourg... adjugée : 98 673 Euros », L'Estampille - L'Objet d'art, 2003, no 384, p. 83