Strasbourg est un centre important centre de production d'argenterie durant le XVIIIe siècle, cette production était destinée aux familles aristocratiques allemandes, Hanau-Lichtenberg ou Hesse-Darmstadt[1], mais également pour certaines pièces à usage liturgique, en Angleterre ou ailleurs en Europe. Plusieurs membres de la famille Imlin sont connus comme orfèvres d'art à Strasbourg[2], certaines de leurs œuvres inscrites aux Inventaire du Patrimoine culturel se trouvent dans des églises[3] ou des musées, notamment au musée des arts décoratifs de Strasbourg[4]. Le Musée Fabre possède notamment une ménagère à dessert, réalisée à l'intention de la famille montpelliéraine Despous de Paul[5].
Jean-Louis Imlin II (1694-1764), époux de Marie Boch, père de Jean-Louis III et grand-père de François Daniel, est reçu maître en 1720 ;
Jean-Louis Imlin III (1722-1768), fils de Jean-Louis II Imlin, reçu maître orfèvre à Strasbourg en 1746, et actif jusqu'à sa mort en 1768 (ou 1769). Jacques Henri Alberti, qui était employé d'Imlin entre 1756 et 1764 a tenu l'atelier après la mort de Jean Louis, jusqu'à ce que François Daniel Imlin devienne orfèvre. Aussi, plusieurs objets qui portent le poinçon de Jean Louis sont-ils posthumes. Ainsi, un calice d'argent réalisé par son atelier et daté de 1779 se trouve-t-il dans les collections du Victoria and Albert Museum[6].
François Daniel Imlin, petit-fils de Jean-Louis II Imlin, neveu de Jean-Louis III, père d'Emmanuel Frédéric, né en 1757 devient maître orfèvre en 1780 ;
Emmanuel Frédéric Imlin, fils de François Daniel, est dessinateur et orfèvre lui-même, c'est en amateur qu'il aborde d'abord le dessin. Il publia deux ouvrages, Burg Ruinen, nach der Natur gezeichnet und radiert en 1815-1819, et Vogesische Ruinen und Natur-Schönheiten (Ruines et beautés de la nature dans les Vosges) en 1824.
Postérité
La rue Imlin à Strasbourg (Meinau)[7] rappelle la place de la famille Imlin dans la vie artistique de la ville.
↑James Lomax, Huguenot Golsmiths in England, in Paul Corby Finney, Seeing Beyond the Word. Visual Arts and the Calvinist Tradition, Huguenot Heritage, 1999, p. 100.
↑Maurice Moszberger, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Barr, Le Verger éditeur, 2012.
Voir aussi
Bibliographie
François Lotz, Artistes peintres alsaciens d'un temps ancien, 1800-1880, no 156, p. 81