Daniel SeupelDaniel Seupel
Daniel Seupel (ou Seuppel, Seuppe, Seypel) est un orfèvre actif à Strasbourg à la fin du XVIIe siècle et dans la première moitié du XVIIIe siècle. BiographieIssu d'une famille luthérienne ayant exercé le métier d'orfèvre de 1620 à la fin du XVIIIe siècle[1], baptisé le 16 août 1665 à l'église du Temple Neuf de Strasbourg[2], il est également apparenté au graveur Jean Adam Seupel (1662-1715[3]). Il est reçu maître en 1691[1]. À Strasbourg, l'histoire de la rue des Hallebardes, en particulier de l'ancien no 12 (détruit lors des bombardements de 1944), établit que l'orfèvre Gabriel Waldeck (mort en 1694) y vécut. Daniel Seupel, qui avait épousé sa fille, Susanne Catherine Waldeck, en 1691, en devient propriétaire en 1695. À sa mort en 1745, le rez-de-chaussée était occupé par une boutique et un atelier d’orfèvrerie, les étages servant d’habitation[4]. ŒuvreLe musée des Arts décoratifs de Strasbourg (MAD) détient de lui un tastevin — que Hans Haug nomme « drageoir » —, en argent doré, ovale sans pied, à bord festonné. Bacchus enfant, chevauchant un tonneau, avec une coupe dans une main et un carafon dans l'autre, constitue le décor au repoussé du fond[5], illustrant la fonction de l'objet[6]. Ce modèle de tâte-vin était répandu dans le Rhin inférieur aux XVIe et XVIIe siècles, mais c'est le seul connu dans la production strasbourgeoise[6]. Le MAD possède en outre un gobelet de Magistrat (Rathsbecher) cylindro-conique en argent doré. Les armes de la ville de Benfeld, la date 1692 et les initiales IGL sont gravées sous le fond[1]. En 2012, un gobelet de Magistrat similaire, par le même orfèvre, gravé aux mêmes armes et daté de 1693, a été estimé à la vente par Sotheby's entre 8 000 et 12 000 euros[7]. Une écuelle a été montrée lors de l'exposition Three Centuries of French Domestic Silver[8], à New York, au Metropolitan Museum of Art, en 1955[1]. Notes et références
AnnexesBibliographie
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